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Mohamed Boclet : 7 clés que j’ai retenu de sa méthode

C’est par un pur hasard que j’ai découvert Mohamed Boclet sur YouTube. Je cherchais des vidéos inspirantes, et un titre a attiré mon attention : « Vice-champion du monde de lecture rapide… et dyslexique. » Pour être honnête, ça me semblait totalement incohérent. Dyslexique et lecture fluide, ça ne va pas ensemble dans l’imaginaire collectif. Intriguée, j’ai cliqué, et je suis restée scotchée.

Mohamed est fascinant. Dès les premières minutes, il a capté mon attention avec son parcours hors norme et sa manière limpide de simplifier des concepts complexes. Il te parle comme un ami, te fait rire, et soudain, tu comprends des choses qui te paraissaient inaccessibles. Lecture rapide, mémorisation, mind maps… tout devient clair.

Évidemment, j’ai fini par acheter son livre Connaissance Illimitée et, depuis, je dévore ses conférences. Ce qui m’a le plus marquée, c’est qu’il offre des outils pour tous, mais surtout pour ceux qui, comme ma fille Melyssa, se battent chaque jour contre des défis liés à leur neuroatypie. En tant que parent, son message résonne aussi fort pour moi : moi aussi, je peux évoluer, m’adapter et apprendre à mieux accompagner Melyssa.

Dans cet article, je partage avec toi les enseignements qui nous ont transformées, elle et moi, pour que toi aussi, tu puisses trouver des clés précieuses.

1/ L’identité est en constante évolution : une clé essentielle pour aider ton enfant à grandir

Quand Mohamed Boclet a évoqué l’idée que notre identité n’est pas figée, j’ai ressenti un vrai choc.

Il expliquait que ce qu’on était il y a dix ans ne définit ni qui on est aujourd’hui, ni ce qu’on peut devenir. Ça m’a renvoyée à une époque où je me sentais piégée dans une version de moi-même qui ne me correspondait plus. J’étais cette maman fatiguée, dépassée par les défis de la parentalité atypique, persuadée que rien ne changerait jamais. Mais en écoutant Mohamed, j’ai compris que tout était encore possible.

Il a décrit l’identité comme un fleuve en mouvement.

On nous colle souvent des étiquettes dès l’enfance : « timide », « trop agitée », « pas faite pour les chiffres ». Melyssa, ma fille, en a reçu plein : « multi-dys », « hypersensible », « trop rêveuse ».

Pendant longtemps, j’ai eu peur qu’elle se définisse uniquement par ses difficultés. Mais la vie m’a montré que ces étiquettes ne sont que des instantanés, pas des verdicts définitifs.

Mohamed donne un exemple : une personne considérée « mauvaise en sport » à l’école qui, des années plus tard, découvre une passion pour le yoga ou la randonnée. Elle ne renie pas qui elle était ; elle ajoute simplement une nouvelle facette à son identité. C’est pareil pour Melyssa. Si aujourd’hui elle lutte avec l’écriture, cela ne l’empêchera pas de devenir une conteuse incroyable demain.

Mohamed nous invite à poser une question simple mais puissante :

« Qui puis-je devenir avec les bons efforts ? »

Cette perspective est libératrice. Elle transforme chaque défi en une opportunité d’évolution, chaque échec en tremplin pour aller plus loin.

En fin de compte, je me rappelle que l’identité n’est pas un carcan. Elle est une aventure, une exploration continue. Et c’est ce message que je veux transmettre à Melyssa : elle n’est pas enfermée dans une version d’elle-même. Elle a le pouvoir, chaque jour, de se réinventer et d’écrire sa propre histoire.

Dans la même thématique je t’invite à explorer cet article : Développer un état d’esprit de croissance : 7 techniques efficaces pour les enfants

2/ L’excellence est une habitude : construire la réussite au quotidien

Quand Mohamed Boclet a dit : « Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas un acte, mais une habitude », j’ai eu un moment de réflexion intense.

J’ai pensé à toutes ces fois où j’avais abandonné trop vite, croyant que je n’étais pas « faite pour ça ». Cette phrase m’a rappelé que ce ne sont pas les grands exploits isolés qui construisent une vie épanouie, mais bien les petits gestes répétés chaque jour.

Avec Melyssa, je vois cette vérité se confirmer constamment. Elle a toujours eu du mal avec la lecture fluide, mais on a décidé d’adopter une nouvelle approche : 10 minutes de lecture chaque jour, sans pression. Au début, les progrès étaient minimes, presque invisibles. Mais semaine après semaine, sa confiance a grandi. Ce n’était pas un miracle, c’était la puissance des habitudes.

Mohamed insiste sur l’importance de la régularité : pas besoin d’attendre des journées parfaites pour agir. C’est dans la répétition des petites actions qu’on construit des fondations solides. Ce principe m’a aussi aidée personnellement. Par exemple, écrire pour le blog était souvent une montagne. Mais en m’engageant à écrire un peu chaque jour, j’ai trouvé un rythme, et surtout, une joie dans ce processus.

L’excellence n’est pas réservée à une élite. Ce n’est pas un talent inné, mais une discipline accessible à tous. C’est un message tellement puissant, surtout pour nos enfants atypiques. Ils ont souvent l’impression de devoir travailler deux fois plus dur que les autres pour obtenir des résultats, et c’est vrai. Mais en leur apprenant que chaque petit pas compte, on leur montre que la persévérance peut surpasser le talent brut.

En fin de compte, cette philosophie m’a appris à valoriser le chemin autant que la destination. L’excellence, ce n’est pas un diplôme ou un trophée : c’est le courage de revenir chaque jour, de persévérer même quand c’est difficile. Et c’est cette résilience que je veux transmettre à Melyssa, pour qu’elle sache qu’elle peut accomplir de grandes choses, un petit pas à la fois.

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3/ Briser les croyances limitantes : libère le plein potentiel de ton enfant

Mohamed Boclet parle des « cages mentales », ces croyances limitantes qui nous enferment.

Quand il a évoqué ce concept, j’ai immédiatement pensé aux jugements que j’ai longtemps portés sur moi-même. J’étais persuadée que je n’étais pas une bonne mère parce que je ne suivais pas les standards éducatifs traditionnels. Et puis il y a les étiquettes qu’on colle à Melyssa : « difficile », « différente », « pas capable ». Ces mots sont des murs invisibles qu’on finit par intégrer comme des vérités.

Mohamed explique que ces cages sont construites par des expériences passées ou des jugements extérieurs. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on peut les déconstruire. Il partage une méthode simple : commencer par identifier ces croyances. Pour moi, ça a été un choc de réaliser à quel point je m’interdisais de croire en mes propres capacités. Avec du temps, j’ai appris à remplacer ces pensées limitantes par des affirmations plus positives.

Un moment clé a été lorsque Melyssa m’a dit : « Maman, je suis nulle en dessin. » Plutôt que de nier son ressenti, je lui ai proposé de réessayer, en lui montrant que l’erreur fait partie de l’apprentissage. À force de pratique, elle a commencé à aimer dessiner, et surtout, à croire qu’elle pouvait progresser.

Briser ces croyances demande du courage, mais ça change tout. Mohamed insiste sur un point essentiel : on ne peut pas atteindre son plein potentiel tant qu’on reste enfermé dans ces limites mentales. Et ce processus n’a pas de limite d’âge. Que ce soit à 10 ans ou à 40 ans, on peut toujours choisir de se libérer.

Aujourd’hui, je suis plus vigilante. Chaque fois que je me dis : « Je ne peux pas », je me demande : « Et si ce n’était qu’une croyance ? » Ce simple changement de perspective ouvre des portes. Et c’est un enseignement que je veux ancrer chez Melyssa : rien n’est figé, et surtout pas nos limites.

4/ Apprendre peut (et doit) être un plaisir

« L’apprentissage ne devrait jamais être une corvée, mais un jeu », disait Mohamed.

Ces mots ont résonné profondément en moi. J’ai repensé aux soirées devoirs avec Melyssa, souvent marquées par des larmes et de la frustration. C’est comme si on avait oublié que le plaisir pouvait être au cœur de l’apprentissage.

Mohamed partage des outils formidables comme les cartes mentales ou la mémorisation ludique. Avec Melyssa, on a essayé ensemble de transformer ses leçons d’histoire en cartes colorées avec des dessins. Ce simple changement a fait des miracles : ses yeux brillaient, et elle retenait mieux ! L’apprentissage est devenu une aventure, pas un fardeau.

Je t’invite à lire cet article sur les cartes mentales justement avec une autre championne du monde : Mind Mapping : la championne du monde nous explique tout

Je me souviens aussi de mes propres blocages. J’avais cette peur de ne pas être à la hauteur, surtout dans les sujets plus techniques. Mais Mohamed m’a montré qu’avec les bonnes méthodes, tout devient possible. Il suffit d’adopter une approche plus active, de jouer avec les concepts, et surtout, de célébrer chaque petite victoire.

L’apprentissage est souvent perçu comme une obligation, mais Mohamed invite à le voir autrement : comme un voyage de découverte. Pour nos enfants, surtout ceux qui ont des profils atypiques, c’est un levier puissant. Ils peuvent explorer, s’amuser et se dépasser sans ressentir la pression d’un cadre rigide.

Depuis cette révélation, j’essaie de garder cette mentalité au quotidien. Que ce soit pour Melyssa ou pour moi, chaque nouvelle chose apprise est une victoire, un pas de plus vers une version plus épanouie de nous-mêmes.

Je t’invite également à lire cet article pour obtenir d’autres clés sur l’apprentissage : Enfant neuroatypique : 7 stratégies d’apprentissage qui fonctionnent vraiment

5/ Investir dans l’apprentissage : le plus beau cadeau pour l’avenir de ton enfant

Quand Mohamed a parlé de « l’apprentissage comme un investissement de vie », ça a profondément résonné en moi.

Il expliquait que développer des compétences pour apprendre à apprendre est l’un des plus grands cadeaux qu’on puisse se faire. Ce n’est pas juste une question d’école ou de diplômes, mais une clé pour ouvrir des portes tout au long de notre existence.

Je repense à mes débuts en tant que maman d’une enfant atypique. Chaque jour, je me sentais dépassée. Les diagnostics, les recommandations d’experts, les méthodes à tester… tout me semblait un énorme labyrinthe. Mais en choisissant d’apprendre, pas seulement sur les troubles de Melyssa, mais aussi sur moi-même, j’ai transformé ma manière d’aborder la parentalité.

J’ai investi du temps à lire, à expérimenter et à échanger avec d’autres parents. Et chaque effort m’a rapprochée d’une parentalité plus sereine.

Mohamed insiste : apprendre n’est jamais une perte de temps. Même si on ne voit pas les résultats immédiats, les compétences acquises finissent toujours par payer. C’est une leçon que j’applique désormais à tout.

Quand Melyssa se lance dans une nouvelle activité, je lui dis toujours : « Ce que tu apprends aujourd’hui te servira un jour, même si tu ne le vois pas encore. » Et c’est vrai. Chaque nouvelle compétence, chaque petit savoir, s’ajoute à un bagage qui enrichit notre parcours.

Je vois aussi l’effet domino que cela crée autour de moi. En apprenant avec passion, je montre à Melyssa que l’apprentissage est une aventure sans fin. Et elle, à son tour, inspire ses amis. C’est comme ça qu’un simple investissement personnel peut transformer des vies bien au-delà de la nôtre.

L’idée clé de Mohamed ? L’apprentissage est une puissance dormante. Investir en soi, c’est investir dans un futur meilleur, pour nous et pour ceux qu’on aime. Je veux que Melyssa grandisse en sachant qu’elle a ce pouvoir entre ses mains, à tout moment, pour transformer sa vie.

6/ La course est contre soi-même : lâcher prise sur la comparaison

« La vraie compétition, c’est avec toi-même. » Cette phrase de Mohamed Boclet m’a frappée en plein cœur.

Combien de fois me suis-je comparée aux autres mamans, aux enfants de mes amis, ou même à mes propres standards irréalistes ?

Combien de fois ai-je mesuré ma valeur à l’aune de ces comparaisons stériles ?

Mohamed nous rappelle que chacun avance à son rythme, avec ses défis et ses forces. Cette course-là, c’est contre nous-mêmes : contre nos doutes, nos peurs, nos limites. Pour Melyssa, c’est un message crucial. Elle grandit dans un monde où tout le monde est constamment comparé, surtout à l’école. Mais ce que j’essaie de lui enseigner, grâce à Mohamed, c’est que le seul progrès qui compte, c’est celui qu’elle fait par rapport à elle-même.

Mohamed partage cette vision d’une course personnelle. Il ne s’agit pas de battre les autres, mais de devenir une meilleure version de soi-même chaque jour. Cette approche est tellement libératrice. Elle permet d’abandonner la pression des standards extérieurs et de se concentrer sur ce qui compte vraiment.

Depuis, je vois Melyssa s’épanouir. Chaque progrès, même minime, est une victoire qu’on célèbre ensemble. Et moi aussi, je me permets d’être fière des petites avancées, sans les comparer à celles des autres. Parce qu’en fin de compte, ce qui compte, c’est le chemin parcouru, pas la vitesse à laquelle on avance.

7/ Les micro-victoires : des fondations solides pour renforcer la confiance

Quand Mohamed a parlé de « micro-victoires », j’ai tout de suite pensé à Melyssa.

Ces petits succès du quotidien qui, pour d’autres, peuvent sembler insignifiants, mais qui, pour elle, sont des triomphes. Mohamed explique que chaque petite victoire, aussi minime soit-elle, est un pas vers une plus grande confiance en soi. Et c’est tellement vrai.

Un exemple qui me touche particulièrement, c’est lorsque Melyssa a réussi à se lever à l’heure trois jours de suite, sans que je la pousse. Pour beaucoup, c’est une routine banale. Mais pour elle, c’était un défi immense. Lorsqu’elle m’a dit fièrement : « Maman, je l’ai fait ! », j’ai vu dans ses yeux une fierté que rien ne pouvait égaler.

Mohamed enseigne que ces petites victoires sont les pierres angulaires de la confiance. Elles créent un élan, une dynamique positive. Chaque pas, aussi petit soit-il, construit une base solide pour affronter des défis plus grands. Avec Melyssa, on a mis en place un rituel : chaque soir, on se raconte nos micro-victoires de la journée. Ça peut être « J’ai bien suivi en classe » ou « J’ai pris le temps de respirer pendant une crise d’énervement ». Et chaque victoire est célébrée.

Je vois à quel point cette approche transforme notre quotidien. Plutôt que de se concentrer sur ce qu’on n’a pas réussi, on met en lumière ce qu’on a accompli. Cela change tout. Melyssa se sent plus forte, plus capable. Et moi, en tant que maman, je ressens une immense gratitude pour ces moments partagés.

Le message de Mohamed est simple mais puissant : chaque grande réussite commence par une série de petites victoires. Et ces petites victoires, on peut les cultiver tous les jours. Elles nous rappellent que, peu importe la taille du défi, on avance, un pas à la fois. C’est une leçon que je porte en moi et que je veux transmettre à Melyssa pour le reste de sa vie.

Pour en savoir plus sur Mohamed, je te renvoie à cette interview : Déverrouillez le potentiel de votre cerveau – Dialogue avec Mohamed Boclet

Conclusion

Chaque enseignement de Mohamed Boclet a été une véritable révélation pour moi et Melyssa. Nous avons appris que rien n’est figé, que l’excellence se construit à force de petits pas, et que nos limites sont souvent celles que nous nous imposons. Mais surtout, nous avons compris que l’apprentissage peut être une source de joie, un terrain d’exploration sans fin.

En appliquant ces principes, j’ai vu Melyssa s’épanouir, gagner en confiance, et relever des défis qui lui semblaient insurmontables. Et moi, en tant que maman, j’ai grandi à ses côtés, réalisant que j’avais aussi des cages mentales à briser. Ensemble, nous avons redécouvert le plaisir d’apprendre, mais surtout, le plaisir de croire en nous.

Alors, si tu te reconnais dans ces lignes, si toi aussi tu veux offrir à ton enfant (et à toi-même) une vie où l’évolution est une aventure quotidienne, je t’invite à te lancer. N’attends pas un moment parfait. Commence par une petite victoire, un seul pas. Parce qu’en fin de compte, ce sont ces pas, partagés avec ceux qu’on aime, qui transforment notre vie.

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