Je suis Elise, maman de l’adorable Melyssa, 13 ans.

Dyspraxique et dyslexique, avec des troubles de l’attention et une sensibilité qui frôle la poésie, Melyssa transforme notre quotidien en une toile aux couleurs vives et imprévisibles. Les défis sont là, palpables, surtout lorsqu’il s’agit de l’école ou de ces moments dans les foules où le monde semble tourner un peu trop vite pour elle.

Dans ce tourbillon, mon rôle en tant que parent d’enfant atypique prend tout son sens. J’essaie quotidiennement de tisser des fils invisibles de compréhension et d’amour autour de nous, créant un cocon où Melyssa peut se sentir en sécurité et comprise. Et plus que tout, qu’elle se sente aimée inconditionnellement. C’est un voyage quotidien, parsemé de petites victoires et de grands apprentissages.

Pour naviguer dans ces eaux parfois agitées, j’ai ancré dans notre vie trois habitudes simples, mais d’une puissance efficace. Ce sont trois habitudes qui s’intègrent facilement dans notre quotidien. Des rituels qui nous unissent dans un langage commun, où chaque rire partagé tisse un lien plus fort entre nous. Des rituels qui nous recentrent sur l’essentiel, où la famille trouve sa paix, en se reconnectant avec les plaisirs simples de la vie. Découvre vite ses trois rituels indispensables pour être plus zen au quotidien.

1/ Le pouvoir du jeu

Le jeu, un pilier essentiel pour les enfants atypiques

Pour Melyssa, jouer a toujours été une source de joie et d’évasion. Elle préfère les jeux en petit comité, à la maison, où elle peut s’exprimer librement sans se sentir submergée. Le jeu, pour elle et pour beaucoup d’enfants atypiques, est un moyen d’apprendre et de grandir, adapté à leurs besoins uniques.

En effet, pour les enfants atypiques, le jeu peut être adapté pour répondre à leurs besoins spécifiques, tout en étant une source de joie et de détente pour toute la famille. Le jeu est un outil fondamental dans le développement global de nos enfants, influençant de manière significative leur apprentissage et leur compréhension du monde.

Melyssa, par exemple, a trouvé dans les jeux de cartes une manière ludique et efficace d’apprendre les multiplications, bien plus que les méthodes traditionnelles.

Le jeu stimule le développement intellectuel en encourageant la pensée créative et la résolution de problèmes. Dès le début des années 2000, certains pays ont d’ailleurs intégré l’apprentissage par le jeu dans leurs programmes éducatifs préscolaires officiels. C’est le cas du Canada, de la Suède, de la Chine, des Émirats arabes unis et de la Nouvelle-Zélande.

Sur le plan social, le jeu favorise les interactions et la communication, aidant les enfants à exprimer leurs idées et à comprendre celles des autres. Il apprend à coopérer, à partager et à négocier, compétences essentielles pour le développement affectif et social, et pourtant difficiles à acquérir pour les enfants atypiques.

En termes de développement moteur et sensoriel, le jeu aide les enfants à affiner leur motricité fine à travers la manipulation d’objets. Il leur permet de comprendre des concepts tels que la taille, la forme et la gravité. Les activités physiques liées au jeu renforcent également les muscles et l’équilibre.

Enfin, le jeu est crucial pour le développement du langage. En jouant, l’enfant apprend de nouveaux mots, exprime ses pensées et améliore sa capacité à communiquer avec les autres.

« L’enfant ne joue pas pour apprendre, il apprend parce qu’il joue. »

Jean Epstein

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3 mini-jeux à intégrer dans le quotidien

Je te propose 3 jeux simples, ludiques, et non chronophages à intégrer dans ton quotidien, pour plus de complicité et de plaisir avec tes enfants atypiques.

Les devinettes simples : stimuler l’esprit et la communication

Les devinettes sont particulièrement adaptées pour les enfants atypiques. Elles stimulent leur cerveau de manière ludique tout en renforçant les liens avec les parents. Elles encouragent la réflexion logique, la compréhension du langage et la résolution de problèmes de manière amusante et engageante.

Elles créent un terrain d’échange joyeux et interactif entre l’enfant et le parent, favorisant ainsi la communication et la complicité. En riant et en réfléchissant ensemble, les devinettes permettent de partager des moments de qualité, renforçant le sentiment de connexion et d’appartenance familiale.

• Devine avec qui j’ai parlé au téléphone ce matin ? (donner des indices sur la personnalité, l’âge, etc.)
• Devine quelle chanson j’ai chantée sous la douche ? (donner des indices sur les goûts musicaux, etc.)
• Devine ce qu’on va faire ce week-end? (cela permet aussi de récolter naturellement ses envies, ses besoins)
• Je viens d’acheter un nouveau livre, à ton avis il parle de quoi? (permet de savoir si l’enfant connaît ses propres intérêts)
• Devine quelles séries j’ai envie de regarder ce soir ? (permet de savoir si l’enfant connaît ses propres goûts)

Ces devinettes simples permettent aussi d’amorcer la discussion plus facilement sur des sujets plus profonds.

Jeu de l’imitation : développer l’empathie et les compétences sociales

Le « Jeu de l’imitation » est une activité ludique où les participants imitent un membre de la famille ou un personnage célèbre.

Ce jeu encourage les enfants, notamment ceux atypiques, à observer et à reproduire les gestes, expressions et voix d’autrui. Cela favorise le développement de leurs compétences sociales et empathiques.

En imitant, ils apprennent à comprendre et à exprimer diverses émotions et comportements. Cela est particulièrement bénéfique pour les enfants ayant des difficultés dans la reconnaissance des émotions et des indices sociaux.

Ce jeu stimule également la créativité, l’expression orale et la confiance en soi, tout en offrant un espace sécurisé pour explorer différentes facettes de leur personnalité et de celles des autres.

Avec Melyssa, on s’amuse à imiter les personnes qu’on a côtoyées dans la journée : les camarades, les collègues, les professeurs, les membres de la famille. Et je dois reconnaitre qu’elle est nettement plus douée que moi.

« Pierre-Papier-Ciseau » : décisions amusantes et apprentissage

« Pierre-Papier-Ciseaux » est un jeu classique, rapide et universellement connu, idéal pour trancher des décisions de manière ludique ou simplement pour passer un moment amusant.

L’avantage? Il ne nécessite aucun équipement, se joue avec les mains et peut être initié n’importe où et à tout moment.

Les règles sont simples : la pierre écrase les ciseaux, les ciseaux coupent le papier, et le papier enveloppe la pierre. Chaque joueur choisit simultanément l’un de ces trois symboles, formé avec la main, et le gagnant est déterminé selon ces règles.

Avec Melyssa, quand il y a un petit désaccord entre nous, ou quand il faut faire des choix rapides de manière équitable, ce jeu est un compagnon indispensable.

Il permet aussi de développer sa réactivité et sa prise de décision rapide. Cela l’aide car elle doute souvent et a des problèmes de confiance en elle.

De plus, « Pierre-Papier-Ciseaux » est un jeu intergénérationnel, apprécié tant par les enfants que par les adultes, facilitant ainsi l’interaction et le partage entre différentes tranches d’âge.

Tout comme le jeu joue un rôle crucial dans la vie de Melyssa, une gestion équilibrée du temps d’écran est tout aussi importante pour son bien-être.

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2/ La limitation de l’exposition aux écrans

Gérer l’exposition aux écrans pour la santé des enfants atypiques

Dans notre ère dominée par la technologie, la gestion du temps passé devant les écrans est devenue une préoccupation majeure, particulièrement pour les parents d’enfants atypiques.

Nos enfants, souvent plus sensibles aux stimuli visuels et auditifs, peuvent être plus vulnérables aux effets négatifs d’une utilisation excessive des écrans. Cela inclut non seulement des troubles du sommeil et une diminution de l’activité physique. Cela peut être aussi une exacerbation de certains comportements ou symptômes liés à leurs conditions particulières, comme l’hyperactivité, les troubles de l’attention ou les difficultés sociales.

Etablir des règles claires pour le temps d’écran

Pour contrer ces effets, il est crucial d’établir des règles claires et cohérentes concernant l’utilisation des écrans. Par exemple :

• Fixer des limites de temps spécifiques
• Eviter les écrans avant le coucher pour favoriser un meilleur sommeil
• S’assurer que le contenu est adapté à l’âge et aux besoins de l’enfant
• Veiller à ce que ces moments devant les écrans soient actifs et interactifs, plutôt que passifs (jeux éducatifs ou programmes qui encouragent la participation et l’apprentissage)

Montrer l’exemple : l’impact des habitudes parentales

Il est crucial que nous donnions l’exemple en limitant notre propre temps d’écran. Les enfants apprennent par imitation, et voir leurs parents engagés dans des activités hors écran encourage un modèle de comportement sain.

En adoptant une approche équilibrée et consciente de l’utilisation des écrans, nous pouvons aider nos enfants atypiques à naviguer dans le monde numérique de manière saine et productive.

Pour notre part, on est un peu extrémiste. En temps d’école, la télé est tout simplement interdite du Lundi au Vendredi, sauf pour une émission importante pour nous, comme l’émission culinaire TOP CHEF.

La dernière habitude importante pour nous, avec le jeu et la gestion équilibrée du temps d’écran, c’est une alimentation saine.

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3/ Une alimentation saine pour les enfants atypiques

Comme beaucoup d’enfants atypiques, Melyssa est particulièrement sensible aux effets des différents aliments sur son corps et son comportement. On a remarqué que certains additifs et colorants artificiels tendaient à exacerber ses symptômes de TDAH, tandis qu’une alimentation riche en nutriments naturels améliorait sa concentration et son bien-être général.

De ce fait, si je ne devais retenir que deux conseils majeurs, ce serait :

Éviter les additifs et colorants artificiels

L’évitement des additifs et colorants artificiels dans l’alimentation des enfants atypiques, particulièrement ceux avec Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH), est un sujet de préoccupation croissante.

Les additifs et colorants sont souvent utilisés dans les aliments hautement transformés pour améliorer l’apparence, le goût et la durée de conservation, mais ils peuvent avoir des effets indésirables sur le comportement et la santé des enfants.

Certaines études suggèrent un lien potentiel entre la consommation d’additifs alimentaires et une augmentation des symptômes du TDAH chez certains enfants. Ces symptômes incluent l’hyperactivité, l’impulsivité et les difficultés de concentration.

Les aliments à suivre de près

Les additifs à surveiller comprennent les colorants artificiels (comme le tartrazine ou le rouge allura), les conservateurs (comme les benzoates), les exhausteurs de goût (comme le glutamate monosodique) et les édulcorants artificiels. Ces composés sont couramment trouvés dans :

• Bonbons colorés : souvent remplis de colorants artificiels et de sucre
• Snacks emballés : comme les chips, qui contiennent des conservateurs et des exhausteurs de goût
• Gâteaux et pâtisseries industrielles : riches en sucre, en graisses trans et en colorants
• Sodas et boissons gazeuses : contiennent des colorants, de la caféine et une forte teneur en sucre
• Fast-food : Contient souvent des additifs, des graisses trans et du sel en excès

A nous parents de surveiller scrupuleusement les étiquettes de ce que nous achetons. Et surtout, comme pour l’utilisation des écrans, à nous de montrer l’exemple!

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Conclusion

En conclusion, l’adoption d’habitudes quotidiennes saines et enrichissantes est essentielle dans le voyage de la parentalité d’enfants atypiques.

Les jeux simples tels que les devinettes, « Pierre-Papier-Ciseau » et le jeu de l’imitation ne sont pas de simples distractions, mais de véritables rituels familiaux qui nourrissent l’esprit, facilitent la communication et cultivent l’empathie et les compétences sociales. Ces moments de jeu deviennent des piliers de sérénité et de complicité au sein de la famille.

Par ailleurs, instaurer des habitudes zen autour de l’utilisation des écrans est un acte de bienveillance. Établir des règles claires et être un modèle dans la gestion du temps d’écran contribue à un environnement familial équilibré.

Enfin, une alimentation saine, dépourvue d’additifs et de colorants artificiels, est un rituel quotidien qui soutient le bien-être et le développement harmonieux de l’enfant.

Ces pratiques, imbriquées dans le quotidien, tissent un cocon de tranquillité et de bien-être, permettant à chaque membre de la famille, et particulièrement à l’enfant atypique, de s’épanouir dans un environnement aimant et serein.

Cet article participe à l’événement “3 habitudes pour être zen tous les jours” du blog Habitudes Zen. J’apprécie beaucoup ce blog, et mon article préféré est celui-ci : il donne 10 clés pour une vie plus épanouie.