Caroline Goldman

Comment poser des limites éducatives? Leçon d’experts de Françoise Dolto à Caroline Goldman

Quand on parle de parentalité aujourd’hui, on se retrouve face à un véritable champ de bataille d’idées contradictoires : d’un côté, on nous dit de répondre rapidement aux besoins des enfants, d’éviter les frustrations et de bannir toute forme de punition pour ne pas les traumatiser.

De l’autre, on nous martèle l’importance de leur apprendre à gérer la frustration, de poser des limites claires, et de recourir à des punitions non violentes pour maintenir l’ordre.

Au cœur du débat se trouve la notion de limite et son interprétation.

Alors, comment trancher entre ces philosophies diamétralement opposées ? Comment offrir à nos enfants une éducation qui les arme vraiment pour la vie ? Surtout quand on a des enfants neuro-atypiques.

Face à ces courants contradictoires, je pense qu’il est essentiel de trouver une voie qui ne sacrifie ni la bienveillance, ni l’autorité. Une éducation qui ne se laisse pas happer par la permissivité, mais qui évite également de sombrer dans une rigidité stérile. Dans cet article, j’ai choisi de sortir des polémiques et de ne garder que les meilleurs enseignements de Caroline Goldman, Isabelle Filliozat et Françoise Dolto pour éclairer ce chemin délicat.

Parce qu’éduquer un enfant, c’est aussi savoir dire non avec amour, poser des limites sans briser l’esprit, et préparer nos enfants à un monde où ils devront jongler entre contraintes et libertés.

Caroline Goldman : l’autorité bienveillante

Les débats sur la parentalité sont partout, que ce soit à la télévision ou dans les articles en ligne. Récemment, Caroline Goldman a ravivé la discussion, avec une controverse sur les limites éducatives.

Psychologue pour enfants et adolescents, tout le monde parle d’elle depuis la parution de son ouvrage « File dans ta chambre ! », et elle vient de publier un « Guide des parents ­d’aujourd’hui ».

Goldman se distingue par ses critiques de l’éducation positive, prônant le « Time Out » (la mise au coin) pour gérer la désobéissance. Selon elle, isoler temporairement l’enfant permet de rétablir l’autorité parentale sans avoir recours à des menaces ou à l’humiliation, tout en restant ferme.

Je suis de près ses travaux, notamment ses opinions sur les diagnostics de HPI et de TDAH. Dans ce qui suit, je te partage ses réflexions sur la neurodiversité et sa vision plus générale de la parentalité.

Caroline Goldman
La psychologue Caroline Goldman -Sébastien SORIANO / Le Figaro

Caroline Goldman, ses prises de position sur la neurodiversité

Caroline Goldman : le HPI, un concept « à la mode »

Caroline Goldman est sceptique face à l’engouement autour du HPI, qu’elle considère parfois comme une « mode ». Elle critique l’utilisation excessive du terme, estimant qu’il est souvent surdiagnostiqué, ce qui peut créer des attentes irréalistes chez les parents et les enfants.

Elle rappelle que le HPI, bien qu’il soit une réalité psychométrique, ne doit pas être vu comme un avantage à célébrer systématiquement, mais plutôt comme une facette parmi d’autres du développement intellectuel. Ces propos manquent à mon sens de nuances :

« On lance des étiquettes qui sont censées expliquer les singularités de l’enfant, ces étiquettes sont très grossières, en l’occurrence le haut quotient intellectuel existe mais pas le HPI dans la classification des maladies. C’est une fantaisie marketing qui a décrété qu’une qualité pouvait justifier des souffrances. Au même titre qu’avoir de beaux cheveux, ou être performant sur le plan sportif, être intelligent n’a pas de conséquence malheureuse sur l’appareil psychique« 

Caroline Goldman au micro de France-Inter

Je pense que les étiquettes, même imparfaites, offrent souvent un cadre de compréhension et de soutien. Les enfants qui possèdent un haut potentiel intellectuel ne souffrent pas nécessairement à cause de leur intelligence en elle-même, mais plutôt en raison de la manière dont ils interagissent avec un environnement qui n’est pas toujours adapté à leurs besoins.

Dire que cela n’a pas de conséquence malheureuse, c’est ignorer les difficultés sociales, émotionnelles et scolaires qu’ils peuvent rencontrer. Et il est effectivement documenté que les enfants et adolescents HPI sont plus vulnérables aux idées suicidaires.

En fait, c’est un peu comme si on disait qu’avoir des talents sportifs exceptionnels ne posait jamais de problème – or, être très performant peut aussi engendrer des pressions et des attentes élevées, ainsi que des défis à gérer.

Je préfère voir chaque étiquette comme une opportunité de mieux comprendre les besoins de l’enfant et de l’accompagner de manière bienveillante. C’est ça l’essentiel : offrir à chaque enfant, peu importe son « étiquette », les outils pour s’épanouir dans un monde parfois mal adapté à ses particularités.

Caroline Goldman : sceptique sur les diagnostics de TDAH

Caroline Goldman se montre encore plus critique lorsqu’il s’agit du TDAH. Elle remet en question la validité de ce diagnostic quand il est utilisé de manière trop large. Selon elle, le TDAH sert souvent à expliquer des comportements qui, dans d’autres contextes, seraient considérés comme normaux pour des enfants en développement.

Elle admet que le TDAH existe dans des cas rares, par exemple chez les enfants ayant des séquelles de prématurité ou d’alcoolisme fœtal. Cependant, elle déplore que ce diagnostic soit devenu omniprésent dans le discours médical, simplifiant et pathologisant des comportements variés sans véritable fondement clinique. Caroline Goldman appelle à une plus grande prudence dans l’usage de ces diagnostics, craignant qu’ils ne reflètent une tendance à médicaliser excessivement les différences comportementales des enfants.

Mon avis sur les diagnostics de TDAH

Je ne pense pas que les cas de TDAH soient rares. Les statistiques internationales le montrent clairement. La France, cependant, accuse un retard important dans la compréhension de ce trouble.

La formation des professionnels de santé sur le TDAH reste encore largement insuffisante, ce qui limite la reconnaissance et le traitement adéquat.

De plus, la désinformation est omniprésente. Prenons l’exemple de cet article publié dans un média bien connu qui affirme que le TDAH est un trouble dys, une confusion fondamentale.

Le TDAH n’est pas un trouble dys. C’est un trouble neurodéveloppemental qui impacte l’attention, l’impulsivité, et souvent l’hyperactivité. Les troubles dys, comme la dyslexie, se concentrent sur des difficultés spécifiques d’apprentissage. Bien que ces deux types de troubles puissent coexister chez un même individu, ils sont distincts dans leur nature et dans les impacts qu’ils ont sur la vie quotidienne.

Revenons à Caroline Goldman, quels sont ses principes sur la parentalité en général?

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Caroline Goldman et ses positions controversées

L’importance des limites éducatives

Caroline Goldman est souvent perçue comme une voix de la raison dans le débat actuel sur la parentalité. Elle défend l’idée que les enfants ont besoin de limites claires pour se sentir en sécurité et se développer correctement.

Sur ce point, je la rejoins entièrement, il doit y avoir des règles claires. Par exemple, pour ma fille Melyssa, il y a des règles simples qui structurent sa journée. Faire les devoirs en arrivant à la maison après le goûter, respecter le temps d’écran, prendre une douche avant de dormir, préparer les affaires la veille, etc. La fermeté est nécessaire pour ancrer l’enfant dans une routine sécurisante.

Quand elle était plus petite, lorsqu’elle refusait de se brosser les dents avant de se coucher, je maintenais fermement cette règle. Je lui expliquais avec des photos de dents pourries pourquoi cette habitude est non négociable.

Pour moi, c’est évident, une absence de limites claires peut mener à un manque de repères, créant un environnement chaotique pour l’enfant.

Alors quelles sont ses autres principes controversées de Caroline Goldman?

Critique de l’éducation positive « à la française »

Je suis aussi d’accord avec elle sur le fait que l’éducation positive, telle qu’elle est souvent présentée, est parfois trop idéalisée. La parentalité ne peut pas être réduite à un modèle sans conflit ni autorité.

Caroline Goldman critique l’éducation positive en disant qu’elle vend une version simplifiée et commerciale de la parentalité, en ignorant la complexité réelle du développement des enfants.

Avec des enfants neuroatypiques, chaque jour est une aventure imprévisible, et il faut l’accepter. Malheureusement, la version « parfaite » de la parentalité positive culpabilise souvent les parents lorsqu’ils n’arrivent pas à l’appliquer comme prévu.

La réalité quotidienne est bien plus complexe que ce qu’on peut lire dans les livres.

D’un autre côté, Isabelle Filliozat, figure de proue de l’éducation positive, insiste sur l’importance des limites, mais sans répression. Elle compare la gestion des émotions de l’enfant à du lait qui déborde : il faut être attentif pour éviter les débordements émotionnels.

Alors, plongeons dans les principes d’Isabelle Filliozat pour mieux comprendre ses limites.

Isabelle Filliozat : l’empathie au cœur de l’éducation

Isabelle Filliozat est une figure phare de la parentalité positive en France, psychothérapeute et auteure renommée qui a consacré sa carrière à aider les parents à mieux comprendre et accompagner leurs enfants.

Avec une approche profondément empathique, elle invite les parents à se mettre à la place de l’enfant pour saisir ses émotions et ses besoins. Son travail, qui allie science des émotions et psychologie, vise à créer un environnement familial où règnent la bienveillance, le respect mutuel, et l’écoute active.

Ses positions sont à première vue, à l’opposé de celles de Caroline Goldman.

Isabelle Filliozat
Isabelle Filliozat – https://www.facebook.com/ifilliozat

Écouter, comprendre et soutenir l’enfant

L’écoute des émotions de l’enfant

Isabelle Filliozat met en lumière un principe fondamental : l’importance de reconnaître et de valider les émotions de l’enfant.

Il ne s’agit pas simplement d’entendre ce que l’enfant dit, mais de vraiment l’écouter, avec toute l’attention et l’empathie nécessaires pour qu’il se sente compris et soutenu dans ses émotions.

Par exemple, lorsqu’un enfant revient de l’école bouleversé après avoir été moqué, il est essentiel de lui dire : « Je vois que tu es triste et en colère. C’est normal de ressentir cela. » Cette reconnaissance montre à l’enfant qu’il est compris, ce qui peut apaiser son sentiment de solitude.

En reconnaissant et en nommant les sentiments, les parents aident l’enfant à mieux comprendre et gérer ses émotions. Cela peut éviter que des frustrations non exprimées ne se transforment en comportements inappropriés ou en crises difficiles à maîtriser.

L’empathie comme base de l’éducation

L’empathie, selon Filliozat, est la base d’une relation parent-enfant harmonieuse.

Il ne s’agit pas seulement de comprendre les besoins de l’enfant, mais de faire l’effort de se mettre à sa place, de voir le monde à travers ses yeux, avec ses défis, peurs, et joies.

Par exemple, si un enfant refuse d’aller à l’école, plutôt que de le forcer, un parent empathique pourrait lui demander : « Qu’est-ce qui te fait peur ce matin ? » Cette approche permet à l’enfant de se sentir entendu et ouvre la porte à une conversation sur ses craintes.

Adopter cette posture empathique facilite une communication plus fluide et une résolution des conflits plus apaisée. L’empathie transforme les moments de crise en renforcement du lien familial.

La gestion des crises

Face aux tempêtes émotionnelles que traversent les enfants, Filliozat propose une approche douce, patiente et respectueuse.

Au lieu de punir ou de gronder, elle suggère d’accompagner l’enfant au cœur de sa crise en lui offrant un soutien émotionnel inconditionnel. Cette approche permet à l’enfant d’apprendre à se calmer, à identifier ses émotions, et à trouver des solutions pour gérer ses frustrations. Plutôt que d’éviter les crises, Filliozat invite à les voir comme des occasions de grandir et de renforcer la résilience émotionnelle de l’enfant.

Pour moi, accompagner l’enfant avec empathie ne signifie pas renoncer à toute forme de cadre ou de limite. Au contraire, en intégrant une certaine fermeté, toujours dans le respect et l’amour, on peut aider l’enfant à comprendre que certaines limites sont nécessaires pour son bien-être et celui des autres.

A lire aussi : Parent d’enfant neuro-atypique : Guide pour les débutants

Encourager l’indépendance et l’apprentissage

L’autonomie de l’enfant

Encourager l’autonomie est l’un des piliers de l’approche d’Isabelle Filliozat. Elle préconise de permettre aux enfants de faire leurs propres expériences, d’apprendre de leurs erreurs, et de prendre des décisions adaptées à leur âge. Par exemple, lorsqu’un enfant veut préparer son propre petit-déjeuner, même s’il renverse du lait ou met trop de céréales, le parent peut le laisser faire et l’encourager : « C’est bien d’essayer seul, tu as presque réussi. » Cette autonomie, soutenue par un encadrement bienveillant, est cruciale pour développer la confiance en soi de l’enfant et sa capacité à naviguer dans le monde avec assurance.

Lorsqu’un enfant est encouragé à être autonome, il apprend à assumer ses choix, à évaluer les risques, et à faire preuve de responsabilité. Cela ne signifie pas abandonner l’enfant à lui-même, mais au contraire, l’accompagner avec respect et confiance, tout en étant présent pour le guider lorsqu’il en a besoin. Par exemple, si l’enfant oublie de ranger ses jouets, plutôt que de le faire à sa place, le parent peut gentiment rappeler l’importance de cette responsabilité, tout en lui laissant le temps d’y parvenir seul.

La reconnaissance des efforts plutôt que des résultats

Isabelle Filliozat met un point d’honneur à valoriser les efforts plutôt que de se concentrer uniquement sur les résultats. Pour elle, l’important est de reconnaître le chemin parcouru, les tentatives, les progrès, même petits, car c’est cela qui nourrit la persévérance et la confiance en soi.

Je l’expérimente avec ma fille Melyssa. Lorsqu’elle met du temps à dessiner un motif compliqué mais ne parvient pas à le rendre parfait, je lui dis : « Je vois que tu as mis beaucoup d’effort dans ce dessin, c’est ce qui compte le plus. »

En valorisant les efforts, les parents encouragent l’enfant à ne pas se décourager face aux échecs. Cette approche aide l’enfant à comprendre que l’amélioration et l’apprentissage sont plus importants que la réussite immédiate, et qu’il a le droit de faire des erreurs tant qu’il continue d’essayer et de s’améliorer.

C’est une approche indispensable avec les enfants neuroatypiques qui vivent généralement des difficultés d’apprentissage.

Après avoir exploré les approches contrastées de Caroline Goldman et Isabelle Filliozat, qui offrent chacune des pratiques précieuses à tester, il est enrichissant de revenir aux bases établies par Françoise Dolto, dont la sagesse intemporelle sur le respect et la compréhension de l’enfant reste un pilier essentiel.

Françoise Dolto : la parole comme clé de l’épanouissement

Françoise Dolto, pédiatre et psychanalyste française, a révolutionné l’éducation en prônant l’écoute active et le respect de la parole de l’enfant. Elle a posé les bases d’une parentalité bienveillante, centrée sur la confiance, l’empathie, et le dialogue avec l’enfant.

Françoise Dolto
Françoise Dolto en 1981 Photo : Getty Images / Louis MONIER

Reconnaissance et respect de l’enfant en tant qu’individu

L’enfant est une personne

Françoise Dolto a révolutionné la perception de l’enfance en insistant sur le fait que l’enfant est une personne à part entière dès sa naissance. Cette vision était radicale à son époque, où l’enfant était souvent vu comme un être en devenir, encore « incomplet » jusqu’à l’âge adulte.

Dolto a inversé cette perspective en affirmant que l’enfant possède dès le début de sa vie une personnalité, des émotions, et des besoins qui méritent d’être reconnus et respectés.

Cette reconnaissance implique une relation d’égal à égal dans le respect mutuel, où l’enfant est entendu, écouté, et pris en compte dans les décisions qui le concernent. Par exemple, lorsqu’un enfant de 3 ans refuse d’aller se coucher, Dolto encourage les parents à écouter et comprendre ce refus plutôt qu’à imposer une autorité rigide.

Le respect du corps

Le respect du corps de l’enfant est un pilier fondamental de la pensée de Françoise Dolto, particulièrement pertinent pour les enfants atypiques.

Elle insistait sur l’importance que chaque enfant soit maître de son propre corps, une autonomie qui doit être respectée par les adultes.

Pour un enfant neuroatypique, cela signifie, par exemple, qu’il ne doit jamais être forcé à manger un aliment s’il en est dégoûté, ou à participer à des activités sensorielles qui le mettent mal à l’aise.

Dolto estimait que ces actions, bien qu’elles puissent sembler anodines, peuvent avoir des répercussions importantes sur le développement de l’enfant et sa perception de son corps.

Pour un enfant neuroatypique, qui peut avoir des sensibilités particulières, le fait de forcer des interactions physiques, comme un câlin ou un contact non désiré, peut créer une confusion sur ses droits corporels et sur la notion de consentement.

Dolto considérait que respecter le corps de l’enfant, c’est lui enseigner qu’il a le droit de dire non, de poser des limites, et d’affirmer son intégrité physique, ce qui est essentiel pour les enfants neuroatypiques qui peuvent avoir du mal à s’affirmer.

La parole et la communication comme piliers de l’éducation

La parole vraie

La « parole vraie » est un concept central de l’œuvre de Françoise Dolto, particulièrement important pour les enfants neuroatypiques. Pour elle, il est essentiel de parler ouvertement aux enfants, y compris de leurs troubles. Dolto croyait que les enfants, même atypiques, ressentent instinctivement les non-dits, les mensonges ou les dissimulations, ce qui peut accentuer leur anxiété et leur insécurité.

En abordant directement les particularités de l’enfant neuroatypique, qu’il s’agisse de TDAH, d’autisme ou de dyspraxie, on lui offre une compréhension de soi qui renforce son sentiment de sécurité.

Dolto prônait une communication transparente, adaptée à l’âge et au niveau de compréhension de l’enfant, mais toujours honnête.

Cette approche aide les enfants neuroatypiques à mieux appréhender leur propre différence, à en parler librement, et à développer une confiance en eux-mêmes ancrée dans la réalité.

Le non-dit et ses effets

Françoise Dolto mettait en garde contre les non-dits et les secrets au sein de la famille, soulignant leur potentiel nocif pour le développement de l’enfant.

Pour les enfants neuroatypiques qui peuvent être hypersensibles, ce point me semble capital. Pour ces enfants, les non-dits peuvent amplifier leur hypersensibilité et provoquer des symptômes psychosomatiques, des angoisses inexpliquées, ou des comportements problématiques.

Dolto soutenait que les enfants, même très jeunes, ressentent les tensions et les non-dits dans leur environnement familial. Pour un enfant neuroatypique, dont la sensibilité est souvent exacerbée, l’absence de communication claire peut entraîner des peurs irrationnelles ou des sentiments de culpabilité profonds.

Conclusion

A la lumière de ces différentes approches, tu te sens encore un peu perdu?

Comment être à la fois ferme et aimant ?

Comment poser des limites sans briser l’esprit de ton enfant ?

La clé, c’est l’équilibre, celui qui te permet de naviguer avec confiance entre bienveillance et autorité, entre soutien émotionnel et encouragement à l’autonomie. La clé c’est l’équilibre qui t’apporte une certaine sérénité au quotidien pour toi et ta famille.

Ce que tu cherches, ce n’est pas d’adhérer à une philosophie unique, mais de puiser dans les meilleures pratiques de chaque approche pour offrir à ton enfant ce dont il a vraiment besoin. Il n’y a pas de formule magique!

Le respect de sa parole, la pose de limites claires, et le soutien émotionnel constant sont autant de repères essentiels pour son épanouissement.

Françoise Dolto, Isabelle Filliozat et Caroline Goldman nous rappellent que l’éducation, c’est avant tout un acte d’amour, un chemin où l’on apprend autant que l’on enseigne.

En trouvant cet équilibre, tu donnes à ton enfant les outils pour affronter le monde avec confiance et résilience, tout en sachant qu’il est profondément aimé et compris, tel qu’il est.

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Commentaires

  1. Mélanie

    Ohlala quel magnifique article qui résonne en moi tellement je me sens perdue dans tous ces courants et discours que tout oppose parfois. Pas facile d’y voir clair, mais tu résumes ça très bien. Ton discours est aussi déculpabilisant et qu’est-ce que ça fait du bien à lire !!! Je retiens de ton article cette notion d’équilibre, que l’on cherche tout le temps et qu’on passera notre vie à ajuster. Dès que je sens que j’atteints un certain équilibre, ça rebascule et c’est aussi le jeu !
    Et je note cette phrase pour la relire régulièrement : « Parce qu’éduquer un enfant, c’est aussi savoir dire non avec amour, poser des limites sans briser l’esprit, et préparer nos enfants à un monde où ils devront jongler entre contraintes et libertés. »
    Merci Elise pour tout ça, ça me booster à toujours aller chercher cet équilibre avec mes enfants !

  2. Frederic

    Grand merci pour ce petit tour d’horizon bien complet! Totalement en phase avec le besoin d’équilibre entre bienveillance et autorité… pas toujours facile a maintenir 🙂

  3. Vincent - Travail Heureux

    Article hyper exhaustif !
    Très intéressant de rassembler ces différentes écoles pour se faire son propre avis.
    La vérité est bien souvent diffuse… 😉

  4. Jackie

    Merci pour ton article passionnant. Tu as su mettre en lumière trois approches différentes de l’autorité parentale ! J’ai adoré la façon dont tu compares les visions de Françoise Dolto, Isabelle Filliozat et Caroline Goldman, chacune apportant une perspective unique. C’est vraiment intéressant de voir comment ces approches peuvent se compléter pour mieux comprendre l’éducation et la relation parent-enfant.

  5. Marina - destination-maternite.com

    Très intéressant d’avoir rassembler ces trois courants de pensées éducatives! Je dirais qu’un mix des trois est aussi intéressant! pas évident de ne pas tomber dans la culpabilité dès qu’un parent se sent en échec face à nos chères petites têtes blondes mais on fait au mieux et je pense qu’on se pose beaucoup plus de questions aujourd’hui que par le passé.

    1. Merci Marina, effectivement il faut piocher les bonnes pratiques avec lesquelles on est aligné.

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