
Différences entre TDAH et TPL (borderline) : comment éviter les erreurs de diagnostic?
Par hasard, je suis tombée sur un article sur le trouble de la personnalité limite (TPL).
Ce qui m’a frappée, ce n’est pas seulement la description des symptômes, mais à quel point certains ressemblaient à ceux du TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).
Impulsivité, sautes d’humeur, difficultés relationnelles… Comment ne pas confondre les deux ?
Le TDAH et le TPL partagent des signes communs, ce qui peut entraîner des erreurs de diagnostic. Pourtant, ils ont des origines différentes, des mécanismes distincts et des besoins d’accompagnement spécifiques.
Quelle est la différence entre TDAH et TPL ?
Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental affectant l’attention et l’impulsivité, tandis que le TPL est un trouble de la régulation des émotions marqué par une instabilité relationnelle et une peur de l’abandon.
Dans cet article, je vais t’aider à :
- Comprendre l’origine de chaque trouble
- Identifier les symptômes qui se ressemblent
- Repérer les différences essentielles pour un diagnostic précis
- TDAH et TPL : deux troubles aux origines différentes
- TDAH et TPL : deux racines, des branches qui s’entrelacent
- Ce qui les relie : les symptômes qui créent la confusion
- L’impulsivité : le point commun le plus évident
- Les sautes d’humeur : l’instabilité émotionnelle au cœur de la confusion
- La sensibilité au rejet : Une douleur invisible mais bien réelle
- Les difficultés relationnelles : Le terrain glissant
- Troubles de l’attention et de la concentration : Pas seulement dans le TDAH
- Ce qui les différencie vraiment : les clés pour un diagnostic précis
- L’âge d’apparition : le point de départ
- L’origine de l’impulsivité : automatique vs réactionnelle
- Les relations interpersonnelles : maladresse sociale ou peur de l’abandon ?
- La régulation émotionnelle : tempête passagère ou ouragan persistant ?
- Le sentiment de vide intérieur : présent uniquement dans le TPL
- Ce qui les relie : les symptômes qui créent la confusion
- TDAH et TPL : pourquoi le risque d’un mauvais diagnostic est dangereux?
- Conclusion
TDAH et TPL : deux troubles aux origines différentes
“Quand on cherche à comprendre quelqu’un, il ne suffit pas de regarder ce qu’il fait. Il faut essayer de voir d’où ça vient.”
C’est un peu la même chose avec le TDAH et le TPL. À première vue, ils peuvent se ressembler : impulsivité, sautes d’humeur, difficultés relationnelles… Pourtant, en creusant un peu, on découvre deux univers bien différents.
Alors, d’où viennent ces troubles ? Quelle est leur véritable nature ? C’est ce que je vais t’expliquer ici, sans jargon compliqué, juste l’essentiel pour y voir plus clair.
Le TDAH : un cerveau qui fonctionne autrement
Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH), ce n’est pas un problème de volonté. Ce n’est pas parce qu’un enfant est « paresseux » ou qu’un adulte est « désorganisé ». Non. C’est un trouble neurodéveloppemental, c’est-à-dire que le cerveau fonctionne différemment dès le départ.
- Quand ça commence ?
Le TDAH est présent dès l’enfance. Souvent, on remarque des signes avant 7 ans : un enfant qui a du mal à rester assis, qui oublie ses affaires, qui parle sans arrêt ou qui semble dans la lune. - Pourquoi ça arrive ?
Il y a une part de génétique. Ce n’est pas rare de voir des parents ou des frères et sœurs avec des traits similaires. Mais l’environnement joue aussi un rôle : stress prénatal, naissance prématurée, exposition à des toxines… - Ce que ça impacte :
La gestion de l’attention, le contrôle des impulsions et parfois l’activité motrice. Résultat ? Difficulté à se concentrer sur des tâches répétitives, tendance à agir avant de réfléchir, besoin de bouger… ou au contraire, hyperfocus sur une passion au point d’oublier le reste.
Mais attention : un enfant qui court partout n’a pas forcément un TDAH. Ce qui compte, c’est la fréquence, l’intensité et l’impact sur la vie quotidienne.
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Le TPL : des émotions à fleur de peau
Le Trouble de la Personnalité Limite (TPL), aussi appelé trouble borderline, c’est une autre histoire. Ici, ce n’est pas l’attention qui pose problème, mais la régulation des émotions et des relations. C’est comme si les émotions étaient un feu de camp sans pare-feu : ça s’enflamme vite et fort.
- Quand ça commence ?
Le TPL apparaît généralement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Ce n’est pas un trouble qu’on diagnostique chez un enfant. Mais on peut repérer des signes précoces : hypersensibilité, peur de l’abandon, réactions émotionnelles très intenses. - Pourquoi ça arrive ?
Il y a souvent un mélange de facteurs : des prédispositions biologiques (hypersensibilité émotionnelle) et des expériences de vie difficiles (traumatismes, instabilité affective, environnement familial complexe). - Ce que ça impacte :
- Les relations : peur intense de l’abandon, relations en dents de scie (idéalisation puis rejet).
- L’identité : difficulté à savoir qui on est, sentiment de vide intérieur.
- Les émotions : montagnes russes émotionnelles, colère explosive, tristesse profonde.
- Les comportements : impulsivité liée à des émotions fortes, parfois automutilation ou comportements à risque.
Ce n’est pas “être trop sensible” ou “avoir un mauvais caractère”. C’est un trouble qui fait souffrir, autant la personne concernée que son entourage.

TDAH et TPL : deux racines, des branches qui s’entrelacent
Le TDAH et le TPL n’ont pas la même origine. L’un est un trouble du développement du cerveau, l’autre un trouble de la régulation émotionnelle souvent lié à des blessures affectives. Mais parfois, les symptômes se chevauchent : impulsivité, difficultés relationnelles, instabilité émotionnelle…
Ce qui fait la différence ?
- Le TDAH est là depuis toujours. Les difficultés apparaissent tôt, et l’impulsivité est souvent “mécanique”, sans lien direct avec des émotions intenses.
- Le TPL apparaît plus tard. L’instabilité émotionnelle est au cœur du trouble, avec des réactions fortes liées à des peurs profondes (comme la peur de l’abandon).
Comprendre ces origines, c’est le premier pas pour éviter les erreurs de diagnostic. Parce que derrière chaque symptôme, il y a une histoire. Et derrière chaque histoire, il y a une personne qui mérite d’être comprise, pas juste étiquetée.
Ce qui les relie : les symptômes qui créent la confusion
Quand on observe de près le TDAH et le TPL, on peut avoir l’impression de regarder deux faces d’une même pièce. Les comportements impulsifs, les sautes d’humeur, la difficulté à gérer les relations… tout cela peut brouiller les pistes. C’est ce qui rend le diagnostic si complexe, même pour des professionnels expérimentés.
Mais alors, pourquoi ces troubles si différents peuvent-ils sembler si proches ? Voici les symptômes clés qui créent cette confusion.
L’impulsivité : le point commun le plus évident
C’est souvent l’un des premiers symptômes qui saute aux yeux.
- Dans le TDAH, l’impulsivité est un réflexe presque automatique. La personne agit sans réfléchir, non pas par provocation, mais parce que son cerveau n’a pas activé le “frein” à temps. Cela peut se traduire par :
- Couper la parole.
- Prendre des décisions rapides sans en évaluer les conséquences.
- Difficulté à attendre son tour.
- Dans le TPL, l’impulsivité est souvent déclenchée par des émotions fortes. Ce n’est pas juste un “acte irréfléchi”, c’est une réaction à une douleur émotionnelle intense. Cela peut se manifester par :
- Comportements à risque (conduite dangereuse, abus de substances).
- Achats compulsifs en période de stress émotionnel.
- Automutilation ou comportements autodestructeurs en réponse à un sentiment de vide.
La différence ?
Le TDAH est une impulsivité “mécanique”, le TPL est une impulsivité “émotionnelle”.
Les sautes d’humeur : l’instabilité émotionnelle au cœur de la confusion
Les personnes avec un TDAH ou un TPL peuvent toutes les deux vivre des montagnes russes émotionnelles.
- Avec le TDAH, les émotions peuvent changer rapidement, mais elles s’apaisent tout aussi vite. La frustration ou la colère éclatent comme un orage d’été : violent, mais de courte durée.
- Avec le TPL, les émotions sont plus intenses, plus profondes et durent plus longtemps. Une simple remarque peut déclencher une vague d’angoisse ou de colère qui peut durer des heures, voire des jours.
Le détail qui compte :
Dans le TPL, cette instabilité émotionnelle est souvent liée à des relations interpersonnelles ou à des peurs d’abandon. Dans le TDAH, elle est plus liée à la frustration face à des tâches difficiles ou à des stimuli immédiats.
La sensibilité au rejet : Une douleur invisible mais bien réelle
Se sentir rejeté ou incompris peut être douloureux pour tout le monde. Mais chez les personnes avec un TDAH ou un TPL, cette douleur peut être amplifiée.
- Le TDAH est souvent associé à une dysrégulation émotionnelle liée au rejet (Rejection Sensitive Dysphoria). La moindre critique peut être vécue comme un échec personnel, déclenchant colère, tristesse, ou retrait.
- Le TPL est marqué par une peur intense de l’abandon. La personne peut réagir de manière disproportionnée à des situations anodines : un message non répondu, un changement de ton, un silence prolongé.
La différence subtile :
Dans le TDAH, cette hypersensibilité est une réaction immédiate, souvent liée à l’estime de soi. Dans le TPL, elle est enracinée dans une peur profonde de perdre l’autre, ce qui influence durablement les relations.
Les difficultés relationnelles : Le terrain glissant
Les relations peuvent être un défi pour les deux troubles, mais pas pour les mêmes raisons.
- TDAH :
- Difficultés à suivre des conversations complexes à cause de l’inattention.
- Tendance à interrompre, à parler trop ou pas assez.
- Oublis fréquents qui peuvent être mal interprétés comme un manque d’intérêt.
- TPL :
- Relations intenses et instables, marquées par des cycles d’idéalisation et de dévalorisation.
- Peur de l’abandon qui conduit à des comportements de contrôle ou de dépendance affective.
- Crises émotionnelles qui affectent la stabilité des relations.
Ce qui distingue les deux :
Les personnes avec un TDAH ont des difficultés relationnelles souvent liées à des maladresses sociales. Celles avec un TPL vivent des relations en dents de scie à cause de leur instabilité émotionnelle et de leur peur du rejet.
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Troubles de l’attention et de la concentration : Pas seulement dans le TDAH
On pourrait penser que les difficultés d’attention sont l’apanage du TDAH. Pourtant, elles peuvent aussi apparaître dans le TPL, surtout en période de crise émotionnelle.
- TDAH : Troubles de l’attention chroniques, présents depuis l’enfance, indépendants des émotions.
- TPL : Difficultés de concentration liées à l’intensité des émotions. Quand l’émotion prend toute la place, il est difficile de se concentrer sur autre chose.
Le détail clé :
Dans le TDAH, l’inattention est un état permanent. Dans le TPL, elle fluctue selon l’état émotionnel.
Confondre le TDAH et le TPL peut avoir des conséquences :
- Un diagnostic erroné peut mener à des traitements inadaptés.
- Un accompagnement mal ciblé peut renforcer le sentiment d’échec et d’incompréhension.
- Un retard de diagnostic peut aggraver la souffrance émotionnelle.
Mais comprendre ces nuances, c’est aussi une opportunité : celle d’apporter un regard plus juste, plus bienveillant, et surtout plus efficace.
Ce qui les différencie vraiment : les clés pour un diagnostic précis
Quand on essaie de différencier le TDAH du TPL, la tentation est grande de se concentrer sur les symptômes visibles. Mais la vraie clé du diagnostic ne réside pas seulement dans ce qui se voit, mais dans ce qui se vit. C’est l’origine des comportements, leur contexte, et leur évolution dans le temps qui permettent de distinguer ces deux troubles.
Voici les différences essentielles, présentées de façon claire et directe pour éviter toute confusion.
L’âge d’apparition : le point de départ
Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental. Cela signifie qu’il est présent dès l’enfance, souvent avant l’âge de 7 ans. L’enfant est perçu comme agité, inattentif ou impulsif, non pas de façon ponctuelle, mais de manière constante, à la maison, à l’école, partout.
Le TPL, quant à lui, n’apparaît pas avant l’adolescence ou le début de l’âge adulte. Il n’y a pas de signe “précoce” au sens où on l’entend pour le TDAH. On observe une évolution vers des relations instables, des crises émotionnelles marquées, souvent déclenchées par des événements relationnels intenses.
À retenir :
- Symptômes présents dès l’enfance = TDAH probable.
- Symptômes apparaissant à l’adolescence = TPL à envisager.
L’origine de l’impulsivité : automatique vs réactionnelle
On l’a vu, l’impulsivité est un point commun. Mais son origine est différente.
- TDAH :
- L’impulsivité est souvent “mécanique” : la personne réagit sans réfléchir, sans lien direct avec ses émotions.
- Exemples : interrompre une conversation, prendre des décisions rapides sans penser aux conséquences, difficulté à attendre son tour.
- C’est comme si le cerveau oubliait d’appuyer sur le “frein”.
- TPL :
- L’impulsivité est “émotionnelle” : elle est déclenchée par des émotions intenses, comme la colère, la peur, la tristesse.
- Exemples : achats compulsifs après une dispute, comportements à risque suite à un rejet, crises d’automutilation pour calmer une douleur émotionnelle.
- Ici, c’est le cœur qui prend le dessus, pas seulement le cerveau.
Le repère clé :
L’impulsivité du TDAH est constante, celle du TPL est contextuelle, liée à des tempêtes émotionnelles.

Les relations interpersonnelles : maladresse sociale ou peur de l’abandon ?
Les difficultés relationnelles sont fréquentes dans les deux troubles, mais elles n’ont pas la même racine.
- TDAH :
- Les problèmes viennent souvent de maladresses sociales : interruptions fréquentes, oubli de détails importants, difficulté à suivre des conversations longues.
- Ce n’est pas un manque d’empathie, mais plutôt un problème d’attention ou d’organisation.
- La personne peut être perçue comme désinvolte alors qu’elle ne le fait pas exprès.
- TPL :
- Les relations sont marquées par une intensité émotionnelle extrême : idéalisation excessive d’une personne, puis rejet total à la moindre déception.
- La peur de l’abandon est omniprésente : la personne peut s’accrocher, devenir envahissante, puis se replier brutalement si elle se sent rejetée.
- C’est un véritable ascenseur émotionnel dans les relations.
Le repère clé :
Dans le TDAH, les difficultés sont liées à l’inattention ou à l’impulsivité sociale. Dans le TPL, elles sont profondément ancrées dans la peur de l’abandon et l’instabilité émotionnelle.
La régulation émotionnelle : tempête passagère ou ouragan persistant ?
Les émotions sont un autre point où la différence est frappante.
- TDAH :
- Les émotions peuvent être intenses, mais elles sont souvent bref.
- La personne peut se mettre en colère rapidement, mais cette colère disparaît tout aussi vite.
- L’émotion est souvent liée à la frustration immédiate (ex : ne pas réussir une tâche, être interrompu).
- TPL :
- Les émotions sont des vagues puissantes et durables.
- Une petite contrariété peut provoquer des heures, voire des jours de souffrance émotionnelle.
- L’émotion est souvent liée à des blessures profondes : rejet perçu, trahison, abandon.
Le repère clé :
Dans le TDAH, les émotions fluctuent rapidement. Dans le TPL, elles s’accrochent, s’intensifient et laissent des traces plus durables.
Le sentiment de vide intérieur : présent uniquement dans le TPL
C’est l’un des symptômes qui permet de faire la différence.
- Dans le TDAH, il n’y a pas de sentiment de vide intérieur. La personne peut s’ennuyer rapidement, mais ce n’est pas un vide existentiel.
- Dans le TPL, le vide intérieur est un sentiment profond, difficile à décrire : une sensation d’être “incomplet”, de ne pas savoir qui on est, de ne jamais se sentir en paix, même dans des moments positifs.
- Ce vide peut pousser à des comportements à risque pour “remplir” ce manque : relations toxiques, addictions, comportements extrêmes.
Le repère clé :
Le sentiment de vide intérieur est un marqueur fort du TPL, absent dans le TDAH.
Faire la différence entre le TDAH et le TPL, ce n’est pas juste une question de diagnostic. C’est la clé pour :
- Proposer un accompagnement adapté.
- Éviter des traitements inappropriés.
- Aider la personne à mieux se comprendre et à retrouver confiance en elle.
Parce qu’au-delà des symptômes, il y a des vies, des histoires, des personnes qui cherchent à être comprises.
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TDAH et TPL : pourquoi le risque d’un mauvais diagnostic est dangereux?
Faire la différence entre le TDAH et le TPL n’est pas seulement une question de définition médicale. C’est une question de vie quotidienne, de parcours personnel, et surtout de bien-être. Un diagnostic erroné peut avoir des conséquences bien plus importantes qu’on ne l’imagine.
Ici, on va parler de ce que ça change vraiment : pour la personne concernée, pour sa famille, et pour l’accompagnement qui en découle.
Les conséquences d’un diagnostic erroné
Recevoir le mauvais diagnostic, c’est comme utiliser une boussole déréglée : tu avances, mais tu ne trouves jamais vraiment la bonne direction.
Quand une personne avec un TPL est traitée comme si elle avait un TDAH, on se concentre sur l’attention… sans jamais toucher à la racine de ses tempêtes émotionnelles. À l’inverse, une personne avec un TDAH qu’on aide uniquement à gérer ses émotions reste perdue face à ses difficultés d’organisation, de concentration ou de gestion du temps.
Ce décalage crée un profond sentiment d’incompréhension :
“Pourquoi ça ne marche pas ? Est-ce que c’est moi le problème ?”
Non. Ce n’est pas toi. C’est juste que la clé n’ouvre pas la bonne porte.
Le véritable danger ? Ce n’est pas le trouble lui-même, mais le retard dans l’accompagnement adapté. Plus on attend, plus les difficultés s’accumulent. Mais avec le bon diagnostic, on trouve enfin le bon chemin pour avancer sereinement.
L’impact sur l’estime de soi
Un mauvais diagnostic, ce n’est pas juste un mot de travers. C’est un fardeau invisible qui pèse sur l’estime de soi.
Pour une personne avec un TDAH non diagnostiqué, les difficultés d’attention deviennent des étiquettes injustes : “paresseuse”, “désorganisée”, “incapable”. Le message sous-jacent ? “Fais un effort, ça ira mieux.” Résultat : culpabilité, honte, et un sentiment d’échec permanent.
Pour une personne avec un TPL mal compris, c’est un autre combat : perçue comme “trop émotive”, “manipulatrice”, elle se sent rejetée, incomprise, même par elle-même.
Le risque ? Penser qu’on est “le problème”, au lieu de comprendre qu’on traverse simplement des tempêtes intérieures.
Mais voilà la vérité : ce n’est pas toi le problème. Le bon diagnostic, c’est la première clé pour se libérer de ces étiquettes et avancer, enfin, vers une meilleure compréhension de soi.
Des stratégies inefficaces… et parfois dangereuses
Un mauvais diagnostic, c’est comme essayer d’ouvrir une porte avec la mauvaise clé. Plus on insiste, plus la frustration grandit.
Quand le diagnostic est erroné, les outils proposés ne sont pas adaptés. Et quand ça ne marche pas, on finit par se dire : “Le problème, c’est moi.”
- Pour le TDAH, se concentrer uniquement sur la gestion des émotions, sans traiter le trouble de l’attention, c’est ignorer le cœur du sujet. Résultat ? Difficultés persistantes pour s’organiser, planifier, gérer son énergie.
- Pour le TPL, proposer des méthodes d’organisation sans aborder la souffrance émotionnelle, c’est mettre un pansement sur une plaie ouverte. L’instabilité émotionnelle persiste, voire s’aggrave.
Le vrai danger ?
Un accompagnement inadapté peut amplifier la détresse psychologique et renforcer les comportements à risque.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’avec le bon diagnostic, tout change. On trouve enfin des outils qui fonctionnent. On arrête de se battre contre soi-même pour commencer à avancer dans la bonne direction.
Pour en savoir un peu plus sur le TDAH et le TPL, je t’invite à te plonger dans cette présentation du Pr. Nader PERROUD, psychiatre, médecin adjoint, Responsable du programme Troubles de la régulation émotionnelle à l’Université de Genève. En effet, la littérature scientifique est très limitée sur le sujet et il n’y a que deux centres qui sont spécialisés en Europe (Genève, Allemagne)
Pour en savoir plus sur mon parcours de maman, avec ma fille neuroatypique Melyssa, c’est ici : De l’impuissance à l’optimisme avec OptimismeCool : comment tout a commencé?
Conclusion
Comprendre la différence entre le TDAH et le TPL, ce n’est pas seulement une question de diagnostic médical. C’est une démarche profondément humaine, un pas vers plus de clarté et de bienveillance pour toi et pour ton enfant. Derrière chaque comportement difficile à décrypter, il y a des émotions, des besoins non exprimés, des histoires qui méritent d’être entendues sans jugement.
Un diagnostic, ce n’est pas une étiquette collée sur le front de ton enfant ou sur le tien. C’est une clé. Une clé qui ouvre des portes vers des stratégies adaptées, vers une meilleure compréhension de ce qui se passe à l’intérieur, et surtout vers plus de sérénité au quotidien. Ce n’est pas parce qu’un trouble existe qu’il définit qui vous êtes. Ni toi, ni ton enfant ne se résument à un acronyme.
Si tu te sens dépassée, fatiguée de chercher des réponses, rappelle-toi que l’essentiel, ce n’est pas d’être parfaite, mais d’avancer, pas à pas, avec amour et curiosité.
« Ce n’est pas le trouble qui définit une personne, mais la manière dont elle apprend à se comprendre et à s’épanouir avec ses différences. »
Et ça, c’est déjà un pas immense vers plus de paix.
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