enfant neuroatypique

Méthode de grand-mère pour enfant neuroatypique

Dans un monde saturé d’écrans et de technologies, il peut sembler surprenant que l’une des meilleures activités pour un enfant neuroatypique soit quelque chose d’aussi simple….Quelle est cette activité?

C’est une technique ancestrale, souvent associée aux grands-mères, qui recèle des vertus incroyables. Avec ses gestes répétitifs et son besoin de concentration, cette activité offre aux enfants neuroatypiques une façon ludique et engageante de travailler sur des compétences fondamentales, comme la motricité fine, la patience et la persévérance. Cette activité douce permet également de réduire le stress et de canaliser leur énergie dans quelque chose de créatif.

Cette activité tient en 6 lettres. Le tricot!

C’est ce que j’observe entre ma fille, Melyssa qui est multi-dys et TDAH, et sa grand-mère de 86 ans. Toutes les deux concentrées sur leurs aiguilles, les fils de laine se tissant en une œuvre qui reflète non seulement leur travail, mais aussi leur connexion. C’est cette ambiance douce et apaisante que le tricot peut offrir aux enfants neuroatypiques. Dans cet article, nous allons explorer les cinq bienfaits du tricot pour ces enfants, et comment cette activité peut devenir un outil de développement personnel et familial.

Tu découvriras que cette activité, qui semble presque hors du temps, peut être une alliée précieuse pour aider ton enfant à se dépasser tout en s’amusant. Et qui sait ? Tu pourrais même te découvrir une nouvelle passion en partageant ces moments avec lui.

Le tricot pour enfant neuroatypique : les premières mailles de Melyssa

Melyssa, comme beaucoup d’enfants dyspraxiques, avait toujours du mal avec les activités nécessitant une coordination fine.

Tenir un crayon ou utiliser des ciseaux était un véritable défi, et cela affectait souvent son estime de soi. Mais un jour, sa prof d’anglais (Merci Madame Judith!) nous suggéra une nouvelle activité : et si Melyssa essayait de tricoter ?

Au début, Melyssa était sceptique.

Les aiguilles semblaient imposantes dans ses mains et le fil de laine s’emmêlait sans cesse. Pourtant, Madame Judith lui a montré patiemment les gestes de base, en lui expliquant que cela prendrait du temps, mais qu’à force de persévérance, elle y arriverait.

Le premier jour, Melyssa n’a fait que quelques points avant de poser ses aiguilles, fatiguée. Mais petit à petit, elle a commencé à maîtriser ses gestes, et à son grand étonnement, elle a vu son premier carré de laine prendre forme.

Le tricot est devenu une activité régulière pour Melyssa. Ce qui avait commencé comme un simple passe-temps est vite devenu une thérapie. Chaque maille qu’elle tricotait renforçait sa confiance, et elle prenait plaisir à voir ses progrès. J’observe que Melyssa montre moins de frustration dans ses autres activités de motricité fine. Ses mains deviennent plus habiles, et elle apprend à être patiente avec elle-même. Le tricot avait ouvert la voie à une nouvelle forme de résilience chez elle.

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Développer la dextérité de ton enfant neuroatypique : un boost pour la motricité fine

Pour un enfant dyspraxique, développer la dextérité est un véritable défi. Les activités quotidiennes comme lacer ses chaussures, tenir une fourchette ou écrire demandent des efforts supplémentaires. C’est là que le tricot entre en jeu.

Tricoter implique une série de mouvements coordonnés qui requièrent une certaine finesse. Tenir les aiguilles, faire passer le fil entre les mailles, tout cela stimule la motricité fine.

Ces gestes répétitifs aident à améliorer la coordination œil-main et renforcent les muscles des mains et des doigts, deux éléments clés pour développer la dextérité.

Au fur et à mesure que l’enfant progresse dans le tricot, il apprend à mieux contrôler ses mouvements. Les erreurs au début sont normales, mais avec la pratique, il devient plus habile. Ce processus d’apprentissage est une excellente manière de travailler sur la motricité fine sans que l’enfant ne ressente la pression. L’aspect ludique du tricot aide à rendre cet apprentissage agréable.

De plus, chaque fois que l’enfant réussit à tricoter quelques rangs sans faire d’erreur, c’est une véritable victoire. Il peut constater ses progrès tangibles, ce qui renforce non seulement sa dextérité, mais aussi sa confiance en ses capacités.

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Cultiver la patience chez un enfant neuroatypique grâce au tricot

Le tricot n’est pas une activité instantanée. Chaque maille, chaque rang demande du temps et de la concentration. Pour un enfant neuroatypique, souvent habitué à des résultats immédiats dans certaines activités, le tricot enseigne une compétence précieuse : la patience.

Apprendre à tricoter demande de la persévérance.

Au début, l’enfant fera sans doute des erreurs, et cela peut être frustrant. Les mailles glissent des aiguilles, le fil s’emmêle, et il faut parfois tout recommencer. Mais c’est justement dans ces moments que la patience prend toute son importance. À travers le tricot, l’enfant apprend qu’il est normal de ne pas tout réussir du premier coup, que le progrès prend du temps. Chaque rang supplémentaire est un petit pas vers la réussite.

Cette capacité à rester concentré sur une tâche malgré les erreurs est une compétence clé pour les enfants dyspraxiques. Le tricot offre un environnement où les échecs ne sont pas dramatiques, mais font partie du processus d’apprentissage. L’enfant apprend à persévérer, à rester calme face aux difficultés, et surtout à apprécier le processus autant que le résultat.

De plus, le tricot est une activité méditative qui encourage la répétition apaisante des gestes. Ce calme encourage l’enfant à ralentir, à prendre son temps, et à réaliser que la patience n’est pas synonyme de lenteur, mais de persévérance et de concentration.

Avec le temps, cette pratique de la patience dans le tricot peut se transférer à d’autres domaines de la vie de l’enfant, lui permettant de gérer des tâches scolaires ou sociales avec plus de sérénité et de confiance.

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Renforcer la persévérance d’un enfant neuroatypique face à la frustration

Pour les enfants dyspraxiques, la frustration fait souvent partie de leur quotidien. Que ce soit en essayant d’apprendre à écrire, à nouer leurs lacets, ou même à s’habiller seuls, chaque geste peut sembler un défi insurmontable. C’est là que le tricot peut jouer un rôle crucial dans le développement de la persévérance.

Le tricot n’est pas une activité facile au départ. Pour un enfant dyspraxique, la coordination des aiguilles et du fil peut sembler ardue. Mais ce qui rend le tricot précieux, c’est qu’il enseigne à l’enfant à persévérer malgré les erreurs. Il y aura des moments où les mailles seront mal faites, où l’enfant devra défaire son travail pour recommencer. Au lieu de se décourager, l’enfant apprendra à persévérer, à comprendre que l’erreur est une opportunité d’apprentissage, et que chaque petit progrès compte.

Chaque erreur n’est pas un échec, mais une chance de mieux comprendre le processus et de s’améliorer. Au fur et à mesure qu’il pratique, l’enfant voit ses efforts se concrétiser dans une écharpe, un bonnet ou un simple carré de laine. Ce sentiment d’accomplissement, même face à la difficulté, est incroyablement valorisant pour un enfant dyspraxique.

Le tricot devient ainsi une métaphore du dépassement de soi : peu importe le nombre de fois où il doit recommencer, l’important est de ne pas abandonner. Et une fois la pièce achevée, l’enfant pourra regarder en arrière avec fierté, sachant qu’il a réussi grâce à sa persévérance.

Cette capacité à persévérer, malgré la frustration, est une compétence essentielle qui aidera l’enfant à aborder d’autres défis dans sa vie quotidienne avec plus de résilience et de confiance en lui.

Stimuler la créativité d’un enfant neuroatypique tout en s’amusant avec le tricot

Le tricot n’est pas seulement un exercice de coordination et de patience, c’est aussi une porte ouverte à l’imagination et à la créativité. Pour les enfants dyspraxiques, qui peuvent se sentir limités dans certaines activités physiques ou scolaires, le tricot offre une nouvelle manière d’exprimer leur créativité, tout en travaillant sur leurs compétences motrices.

Le choix des couleurs, des motifs, des types de laine, tout cela permet à l’enfant de laisser libre cours à son imagination. Il peut décider de créer une écharpe multicolore, un bonnet avec des motifs amusants, ou même un petit doudou en laine. Cette liberté de création aide l’enfant à prendre confiance en ses capacités et à se sentir capable de réaliser quelque chose de beau et de personnel.

Le tricot devient alors bien plus qu’une activité pratique, c’est un moyen d’expression. Les enfants peuvent explorer leur sens de la couleur, du design, et même apprendre à inventer leurs propres projets. Le fait de pouvoir montrer à leurs parents ou amis un objet qu’ils ont créé de leurs propres mains est une source de fierté immense, particulièrement pour un enfant dyspraxique qui peut parfois avoir du mal à montrer ses talents dans d’autres domaines.

En outre, le tricot offre une structure apaisante à la créativité. Il y a des règles à suivre, comme la manière de tenir les aiguilles ou de former les mailles, mais au sein de ces règles, l’enfant peut innover et laisser parler son imagination. C’est une parfaite combinaison entre structure et liberté, permettant à l’enfant de se sentir à la fois guidé et autonome.

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Apprendre à un enfant neuroatypique à se concentrer grâce au tricot

L’une des grandes difficultés des enfants dyspraxiques est de maintenir leur concentration sur une tâche, surtout lorsque celle-ci est longue ou demande beaucoup d’efforts. Le tricot est un exercice idéal pour développer cette compétence, car il exige de l’enfant qu’il se concentre sur ses mouvements, sur le fil, et sur les mailles qu’il crée.

Le tricot, avec ses gestes répétitifs et réguliers, aide l’enfant à entrer dans un état de concentration apaisée, similaire à la méditation. L’enfant se concentre sur une seule chose à la fois : tricoter une maille après l’autre. Cette focalisation aide à renforcer la capacité de l’enfant à se concentrer sur des tâches plus longues, sans se laisser distraire.

Au début, cette concentration peut sembler difficile à atteindre. Les enfants dyspraxiques ont souvent du mal à rester concentrés longtemps. Mais le tricot, en étant à la fois ludique et répétitif, devient une activité qui attire leur attention et les pousse à rester concentrés plus longtemps, sans même qu’ils ne s’en rendent compte.

Petit à petit, l’enfant apprend à maintenir son attention sur une tâche jusqu’à son aboutissement. Et chaque projet terminé, qu’il s’agisse d’une petite écharpe ou d’un carré de laine, est une récompense pour son effort de concentration. Cette compétence, une fois développée dans le tricot, peut ensuite être transférée à d’autres aspects de la vie de l’enfant, que ce soit pour faire ses devoirs, écouter en classe, ou s’impliquer dans d’autres activités créatives.

Le tricot, un rituel familial pour créer du lien avec un enfant neuroatypique

Le tricot n’est pas qu’une activité individuelle, c’est aussi une formidable opportunité pour créer des moments de partage en famille. Pour les enfants dyspraxiques, qui peuvent parfois se sentir isolés ou en décalage avec les autres enfants, le tricot peut devenir un rituel familial réconfortant, où chacun participe, à son rythme, à la création de quelque chose de beau.

Tricoter ensemble offre un cadre de connexions intergénérationnelles, où les grands-parents peuvent aussi jouer un rôle en transmettant leur savoir-faire. Le tricot devient une activité qui rassemble, loin des écrans et du bruit du quotidien, permettant à chacun de se concentrer sur l’essentiel : le temps passé ensemble. Ce moment de partage familial permet aussi à l’enfant dyspraxique de recevoir de l’encouragement, de l’aide et des conseils bienveillants de ses proches, tout en s’amusant. Il n’y a pas de pression à réussir, mais simplement l’envie de profiter du moment.

Alors, la prochaine fois que tu envisageras une nouvelle activité pour ton enfant, pense au tricot. Ce fil de laine, qui semble si simple, pourrait bien être le lien qui l’aidera à se connecter à lui-même, à ses compétences et à sa famille, tout en tricotant doucement, point par point, un avenir plus confiant et serein.

Tu trouveras ci-dessous quelques tutos pour débutants pour commencer le tricot ou le crochet:

Conclusion

En conclusion, le tricot, cette méthode transmise par nos grands-mères, offre bien plus qu’un simple passe-temps.

Pour un enfant neuroatypique, c’est une voie vers l’apprentissage de compétences essentielles, telles que la patience, la persévérance et la motricité fine. À travers chaque maille, il développe aussi sa créativité et renforce sa confiance en lui.

Melyssa en est l’exemple parfait : ce qui a commencé comme une activité difficile s’est transformé en un véritable outil de résilience et de fierté. En tissant du fil de laine, nos enfants tissent aussi leur capacité à relever des défis.

Alors, pourquoi ne pas essayer cette activité ancestrale avec ton enfant ? Tricoter ensemble pourrait bien devenir ce rituel familial précieux qui ouvre la voie à un avenir plus confiant, un point à la fois.

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Commentaires

  1. Sabine

    Oh mon dieu le tricot! J’ai découvert cette activité au Lycée avec ma meilleure copine, parce qu’on avait une prof de philo très jeune et jolie qui tricotait pendant les devoirs. On avait trouvé ça tellement cool !
    C’est resté un grand amour pour moi, et je l’utilise aujourd’hui pour me concentrer, me détendre, mais aussi créer des choses pleines d’amour pour mes proches et moi-même. Par contre, je n’aurais pas du tout pensé à le transmettre à mon fils. Pourtant, l’idée me plaît ! On verra ça dans quelques années 🙂

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