
Maman d’enfant neuroatypique : comment concilier travail et parentalité sans t’oublier?
Le 30 juin, jour de mon anniversaire, j’ai pris une décision que je n’aurais jamais imaginé prendre dix ans plus tôt. J’ai quitté le salariat. Un poste confortable, dans une boîte où j’avais grandi, appris, évolué.
Mais ce jour-là, quelque chose s’est réveillé en moi.
Je me suis levée avec une pensée en boucle :
« Un jour, elle sera une femme. » Et ce jour-là arrivera plus vite que je ne le pense.
Ma fille, Melyssa, entre dans l’adolescence, avec ses défis, ses émotions à fleur de peau, et cette sensibilité si particulière qui la rend unique… et parfois si vulnérable. Je ne voulais pas rater ça.
Je voulais être là. Pas seulement les soirs. Pas juste entre deux réunions.
Mais vraiment là. Présente. Disponible. Alignée.
Alors j’ai choisi une autre voie : le freelancing. Plus de liberté, plus de stress aussi. Des choix risqués. Un équilibre fragile. Mais c’est souvent le prix à payer quand on élève un enfant neuroatypique.
Dans cet article, je te parle de ce que vivent les mamans d’enfants neuroatypiques.
Celles qui essaient de tenir debout… en jonglant entre amour, responsabilités et réalités.
Et qui cherchent, quelque part, une façon de tout concilier.
- Comment concilier vie de maman et vie professionnelle quand le diagnostic de ton enfant bouleverse tout?
- Changer de voie pour son enfant : un choix contraint
- Quelles options pro quand ton enfant est neuroatypique?
- Concilier travail et enfant neuroatypique : 3 clés concrètes
- Réinventer sa vie professionnelle en tant que maman d’enfant neuroatypique
- Conclusion
Comment concilier vie de maman et vie professionnelle quand le diagnostic de ton enfant bouleverse tout?
Quand le diagnostic bouleverse ta vie professionnelle
Je m’en souviens comme si c’était hier.
Les diagnostics ne sont pas tombés d’un coup. Ils sont arrivés par vagues successives, comme des éclats de vérité que je n’étais jamais vraiment prête à entendre.
Dyspraxie. Dyslexie. Troubles de l’attention. Hypersensibilité.
Ma fille. Ma princesse. Un tourbillon de particularités qu’il fallait apprendre à comprendre, à apprivoiser… à intégrer dans notre quotidien.
Et ce quotidien, justement, n’avait rien de simple.
Il fallait trouver des créneaux pour l’orthoptiste, ne pas oublier le rendez-vous psy, reprogrammer un debrief avec l’école. Et moi, j’avais un poste à responsabilité. Des deadlines à respecter. Des équipes à encadrer.
Heureusement que j’ai pu compter sur la grand-mère pour certains créneaux d’orthoptiste.
Mais comment rester concentrée quand, au milieu de ton agenda pro, tu as un cerveau en surcharge émotionnelle, à jongler entre l’urgence invisible et la performance attendue ?
Et surtout… comment trouver les mots pour dire à ton chef :
“Je ne pourrai pas être là jeudi après-midi.”
“Et pour la mission prévue la semaine prochaine, je ne suis plus sûre de pouvoir partir.”
Le diagnostic, ce n’est pas juste une secousse dans ta vie de famille.
C’est un petit séisme qui fait trembler toutes les fondations.
Y compris ta place dans le monde professionnel.
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Concilier travail et parentalité atypique : mission (im)possible ?
Le monde du travail adore parler de “flexibilité”.
Mais quand il s’agit d’un enfant neuroatypique, cette flexibilité devient un mirage.
Tu te retrouves à devoir partir plus tôt, à poser des demi-journées, à faire des allers-retours entre l’école, les spécialistes, et ton ordinateur. Et tu sens bien que ça dérange. Qu’on ne comprend pas.
Qu’on te voit comme « celle qui n’est pas très investie », « celle qui a souvent un souci ». Mais comment pourrais-tu être “comme avant” ?
Rien n’est comme avant.
Ton enfant a besoin de toi. Vraiment.
Pas juste pour faire les devoirs ou lui préparer à manger.
Mais pour l’aider à s’autoréguler, pour anticiper les crises, pour gérer les démarches médicales, scolaires, administratives…Et ça, ce n’est écrit nulle part dans ton contrat de travail.
Pourquoi le travail reste rigide pour les mamans atypiques?
Heureusement, j’ai eu la grande chance d’avoir un boss empathique et inspirant. Mais ce n’est malheureusement pas le cas de toutes.
Souvent, on doit jongler. S’adapter. Faire comme on peut.
On dit oui à une visio, alors qu’on sait qu’on devra peut-être l’annuler à la dernière minute.
On s’excuse d’avoir « encore » un rendez-vous médical.
Et parfois, on s’entend dire des phrases qu’on ne pensait jamais prononcer :
“Désolée, je ne peux pas prendre ce dossier en ce moment.”
“Non, je ne peux pas venir à la réunion de 18h.”
“J’ai une urgence familiale.”
Mais ce n’est pas une urgence ponctuelle. C’est ton nouveau quotidien. Et personne ne t’a formée à ça. Tu finis par culpabiliser, tout le temps. De ne pas être assez au travail. De ne pas être assez disponible pour ton enfant. De ne plus te reconnaître, tout simplement.
Et parfois, tu sens que la seule issue, c’est de choisir. Entre ton job… et ton enfant. Mais ce n’est pas un vrai choix. C’est une obligation silencieuse.
Un effritement progressif, jusqu’à ce que parfois tu comprennes que ton job d’avant ne survivra pas à la nouvelle réalité. Et puis, ce n’est plus seulement une question d’adaptation.
C’est une question de survie.
Parce que dans ce nouveau quotidien, il arrive un moment où tenir les deux bouts devient tout simplement impossible.
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Changer de voie pour son enfant : un choix contraint
Pourquoi tant de mamans quittent leur emploi ?
On pense souvent que si une mère arrête de travailler, c’est “par choix”.
Mais dans la réalité, beaucoup de mamans d’enfants neuroatypiques ne décident pas vraiment.
Elles renoncent, à contrecœur, parce que c’est la seule façon de survivre.
Ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête.
C’est le résultat de mois – parfois d’années – à essayer de tenir.
À jongler entre les rendez-vous, les nuits blanches, les urgences scolaires, les émotions fortes, et les exigences d’un travail qui ne laisse aucune marge.
Et un jour, le corps lâche. L’esprit aussi.
Et le verdict tombe : “Je ne peux plus continuer comme ça.”
Ce qu’on perd vraiment en arrêtant de travailler
Quand tu quittes ton travail, tu ne perds pas seulement un salaire. Tu perds :
- Un rythme structurant
- Des interactions sociales
- Une reconnaissance extérieure
- Une part de ton identité
Tu te retrouves parfois seule à la maison, à gérer un enfant en crise, à remplir des papiers pour la MDPH, à caler les soins…Et quand on te demande ce que tu fais dans la vie, tu n’oses plus répondre.
Tu as l’impression de ne plus exister dans les cases habituelles.
“Je ne travaille plus… enfin, pas dans le sens habituel.”
Et pourtant, tu fais mille choses chaque jour.
Mais comme elles ne sont pas rémunérées, ni visibles, elles ne comptent pas.
Aux yeux du monde. Et parfois, à tes propres yeux.
Le sacrifice silencieux des mères d’enfants atypiques
Arrêter de travailler, réduire son temps, changer complètement de voie…
Ce sont des décisions lourdes, profondes, souvent invisibles.
Tu n’as pas de cérémonie pour marquer ce basculement.
Tu ne reçois pas de reconnaissance, de médaille, ni même de vrai “merci”.
Et autour de toi, les phrases tombent :
“Tu ne travailles plus ?”
“Mais qu’est-ce que tu fais de tes journées ?”
“Tu pourrais quand même reprendre un petit job…”
Mais personne ne voit que tu passes tes journées à : apaiser, organiser, gérer les soins, expliquer à l’école, accompagner ton enfant dans des tempêtes émotionnelles, etc. Ce n’est pas un “non-travail”.
C’est un job à haute intensité émotionnelle, qui te demande plus que n’importe quel CDD.
Alors, que faire quand ton ancien métier ne colle plus à ta nouvelle réalité ?
Quand tu ne veux plus t’effacer, mais que tu ne peux plus faire comme avant ?
Certaines mamans choisissent d’arrêter. D’autres essaient d’aménager.
Et d’autres encore inventent une nouvelle voie. Aucune solution n’est parfaite, mais toutes sont légitimes.
A lire aussi : Se sacrifier pour ses enfants : un acte d’amour ou une erreur dangereuse ?

Quelles options pro quand ton enfant est neuroatypique?
Quand on élève un enfant neuroatypique, la question du travail n’est jamais neutre.
Il ne s’agit plus seulement d’avoir un emploi.
Il s’agit de tenir le coup, garder du sens, préserver sa santé mentale, et rester présente.
Face à cette réalité, les mamans adoptent des stratégies différentes. Aucune n’est parfaite.
Aucune n’est facile. Mais chaque choix est un acte de courage.
Freelance : la fausse liberté des mamans épuisées?
De nombreuses mamans choisissent l’auto-entrepreneuriat ou le travail freelance pour gérer leur emploi du temps en fonction des rendez-vous, des imprévus, et du niveau d’énergie de leur enfant.
Les avantages sont réels :
- Tu peux adapter ton rythme au quotidien
- Tu choisis tes missions, tes horaires, ton environnement
- Tu peux être présente là où ton enfant a besoin de toi (crises, école, soins)
Mais cette liberté vient avec un coût :
- Une charge mentale professionnelle souvent immense (tout gérer seule : administratif, prospection, contenu, facturation…)
- Une solitude pesante
- Une précarité financière, surtout si ton enfant a besoin de soins coûteux ou chroniques
Beaucoup de mamans te diraient :
“C’est la meilleure solution que j’ai trouvée… mais ce n’est pas un long fleuve tranquille.”
Créer ton activité, ce n’est pas fuir le monde du travail.
C’est l’adapter à ta réalité, parce que le monde actuel ne le fait pas pour toi.
Horaires aménagés, télétravail : est-ce vraiment possible?
Certaines mamans ne peuvent pas ou ne veulent pas tout lâcher.
Elles gardent leur emploi salarié, mais cherchent à négocier un équilibre plus réaliste :
- Temps partiel
- Horaires de bureau calqués sur ceux de l’école
- Congés “à la demande” pour les rendez-vous médicaux
- Possibilité de télétravail partiel ou flexible
Quand ça fonctionne, c’est un soulagement.
Elles retrouvent une forme de stabilité, gardent un pied dans la vie pro, tout en étant présentes pour leur enfant. Mais cette option dépend énormément du bon vouloir de l’employeur. Et c’est là que les choses se compliquent :
- Peu de postes permettent ce type de souplesse
- La DRH peut refuser un aménagement
- Les collègues peuvent mal le vivre
- La culpabilité s’installe vite : “Je suis moins dispo”, “Je bloque le planning”, “Je fais moins que les autres”
Mais en réalité, elles font bien plus. Elles jonglent. Elles organisent. Elles s’effacent souvent pour préserver l’équilibre. Et ça, ce n’est pas moins de travail. C’est juste du travail invisible.
Pourtant, même avec ces options, rien n’est simple.
On se sent souvent seule, perdue entre ce qu’on voudrait faire… et ce qu’on peut vraiment faire.
Alors comment avancer, sans s’oublier ? Voici trois clés qui peuvent vraiment faire la différence.
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Concilier travail et enfant neuroatypique : 3 clés concrètes
“Je ne peux pas tout lâcher. Mais je ne peux plus continuer comme ça non plus.”
C’est souvent dans cette zone grise que se trouvent les mamans d’enfants neuroatypiques.
Pas en burnout. Pas totalement en maîtrise non plus. Juste au bord.
Entre ambition, culpabilité, fatigue et amour.
Voici trois clés concrètes pour rester debout, sans t’oublier ni t’épuiser.
1/ Travailler autrement quand ton enfant est neuroatypique
La plupart des modèles professionnels ont été pensés pour des gens “sans enfants”… ou avec des enfants “classiques”. Mais toi, tu vis un quotidien imprévisible.
Alors ta première mission, ce n’est pas d’en faire plus, c’est de te reconnecter à ton vrai rythme.
Commence par observer :
- Quels sont les moments de la journée où tu es disponible mentalement ?
- Quand ton enfant a-t-il le plus besoin de toi ?
- Quelles tâches pro te demandent le plus d’énergie ?
- Quelles peuvent être déléguées, différées ou simplifiées ?
Ensuite, réorganise ton temps :
- Priorise les tâches essentielles.
- Planifie en blocs courts, entre deux obligations familiales.
- Accepte que certains jours soient “improductifs”. C’est OK.
💡 Un jour de repos mental peut éviter une semaine d’effondrement.
Et surtout, rappelle-toi : ton efficacité ne se mesure pas au nombre d’heures passées devant un écran.
Elle se mesure à ta capacité à être alignée, utile, et en paix avec ce que tu fais.
2/ Poser tes limites au travail
Tu as le droit de dire non. Tu as le droit de poser un cadre.
Et tu as le droit d’expliquer – si tu le veux – pourquoi tu ne peux pas être disponible à 18h pour un appel.
Tu n’as pas à mentir. Tu n’as pas à t’excuser.
Tu peux dire simplement :
“Je suis disponible jusqu’à 16h30. Ensuite, je suis avec mon enfant.”
“Je ne peux pas assurer ce projet dans ce délai, je préfère qu’on en discute.”
Oui, tu risques de ne pas faire l’unanimité.
Mais tu gagnes un espace mental, un respect de toi-même, et souvent… une meilleure efficacité à long terme.
Et si ton environnement professionnel ne respecte pas ces limites ?
C’est peut-être le signe qu’il est temps de penser à une autre voie.
3/ Redéfinir la réussite pro quand on a un enfant neuroatypique
Tu as peut-être été ambitieuse, investie, carriériste.
Et aujourd’hui, tu te sens tiraillée :
“Est-ce que je perds tout ce que j’ai construit ?”
“Est-ce que je déçois les autres… ou moi-même ?”
Et si tu changeais de prisme ? Et si réussir, c’était :
- Travailler à ton rythme, sans sacrifier ta santé
- Être là dans les moments clés pour ton enfant
- Continuer à apprendre, créer, transmettre… même autrement
- T’autoriser à ralentir sans culpabiliser
Tu peux très bien réinventer ta carrière au lieu de l’arrêter.
Tu peux explorer un autre métier, te former, tester, oser. Pas pour te “réparer”.
Mais pour t’ajuster à une nouvelle version de toi : plus lucide, plus forte, plus libre.
💡 Une réussite ne se mesure pas à la hauteur de ce que tu portes, mais à la clarté de ce que tu choisis de ne plus porter.
Tu peux travailler. Tu peux t’occuper de ton enfant. Tu peux respirer.
Mais pas avec les anciens modèles. Pas en essayant de cocher toutes les cases.
Concilier travail et parentalité atypique, ce n’est pas réussir comme les autres.
C’est apprendre à vivre à ton rythme, poser des repères solides, et oser créer ta propre voie.
Et cette voie, elle est tout aussi digne. Tout aussi professionnelle. Et si au lieu de courir après ce qu’on a perdu, on se donnait la permission de construire autre chose ?
Pas un plan B. Pas un repli. Une version de la réussite plus humaine, plus souple… et plus vraie.
Réinventer sa vie professionnelle en tant que maman d’enfant neuroatypique
Il y a un moment où tu comprends que tu ne pourras pas tout concilier comme “avant”.
Que ton agenda ne rentrera plus jamais dans les cases classiques.
Que ton énergie ne suivra plus les mêmes courbes que celles du monde du travail.
Mais tu sais quoi ?
Ce n’est pas une défaite.
C’est le début d’un autre chemin. Un chemin plus juste. Plus conscient.
Et surtout : un chemin qui te respecte, toi aussi.
Réussir autrement : une nouvelle définition du travail
Et si on arrêtait de croire que réussir professionnellement, c’était forcément :
- Monter en grade
- Gérer des équipes
- Enchaîner les projets sans pause
- Travailler 40 heures par semaine sans lever la tête
Et si, à la place, on validait comme des réussites :
- Travailler 10h par semaine avec passion
- Accompagner son enfant aux soins sans devoir s’excuser
- Refuser des missions pour préserver sa santé mentale
- Reprendre des études, ou lancer un projet à petit pas
💡 Ta réussite, ce n’est pas ce que les autres valident.
C’est ce que toi, tu choisis de construire, jour après jour, dans ta réalité.
Revaloriser l’invisible : ce que tu fais est immense
Peut-être que personne ne te le dit. Peut-être que tu ne le ressens pas toujours.
Mais tu fais un travail gigantesque.
Être maman d’un enfant neuroatypique, c’est :
- Répéter mille fois sans perdre patience (ou presque)
- Organiser des semaines dignes d’un ministre
- Apaiser les colères, soutenir les efforts, accueillir les effondrements
- Tout en gardant un lien avec le monde, avec toi-même, avec un projet, un emploi, un rêve, une mission
Rien de tout ça n’est écrit sur une fiche de poste.
Mais ça mérite une médaille. Une reconnaissance. Et surtout : de l’indulgence.
Une nouvelle boussole : ton rythme, ton choix, ta valeur
Tu n’as rien à prouver. Tu n’as pas à courir après un modèle de réussite qui t’épuise. Tu peux :
- Travailler à mi-temps et être fière
- T’arrêter pour un temps sans honte
- Reprendre doucement, autrement, sans te comparer
- Créer un job sur mesure, même s’il ne ressemble à aucun autre
Tu peux être maman, femme, professionnelle, vivante.
Mais à ton rythme. Avec ta boussole. Et surtout : sans culpabilité.
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Conclusion
Alors non, tu n’as pas tout quitté.
Tu n’as pas abandonné ta carrière. Tu l’as regardée droit dans les yeux.
Et tu as eu le courage de dire : ce modèle ne me respecte plus, il est temps de créer autre chose.
Tu t’es adaptée, ajustée, réinventée.
Pas par faiblesse. Par amour. Par lucidité.
Parce que continuer comme avant, ce n’était plus vivable. Parce que ton enfant a besoin de toi. Et que toi aussi, tu mérites une vie qui ait du sens.
Il y a des choix qu’on fait en silence, mais qui transforment tout.
Et aujourd’hui, même si ce chemin est parfois flou, même s’il est semé de doutes, tu poses les bases d’un monde nouveau.
Un monde dans lequel la réussite professionnelle ne se mesure plus en heures passées au bureau, mais en équilibre, en courage, en cohérence.
Alors retiens cette phrase, grave-la quelque part :
« Tu n’as pas quitté ta carrière. Tu es simplement en train d’en inventer une qui respecte la vie. La tienne. Celle de ton enfant. Et ça, c’est une révolution silencieuse. »
Et les révolutions silencieuses, crois-moi, sont souvent les plus puissantes.
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Merci pour cette prise de parole aussi courageuse qu’authentique. Tu as su mettre des mots sur une réalité souvent silencieuse, mais vécue par tant de mamans : celle de devoir réinventer toute sa vie autour des besoins spécifiques de son enfant. C’est une réalité pour toutes les mamans, mais c’est évidemment encore plus criant lorsque notre enfant a des besoins spécifiques qui demandent encore plus de présence et d’écoute.
Ce que j’ai trouvé particulièrement touchant, c’est la façon dont tu explores l’invisible : ce travail immense, non reconnu, que représentent les soins, les rendez-vous, les émotions à accueillir, les urgences permanentes… Tu ne te contentes pas de décrire le quotidien, tu rends visible l’invisible. Merci pour ça ♥
Merci pour tes mots si justes et réconfortants. Oui, l’invisible pèse lourd, surtout quand il faut tout réorganiser autour de l’enfant. Mais dans ce chaos, il y a aussi une force immense : celle d’aimer sans compter, d’être là, coûte que coûte. Merci pour ton écho.
Bravo pour ce courage et la décision que tu as prises qui rappelle que tu t es concentrée sir le plus important pour toi.
Très bel article. C’est clair que c’est une charge immense et qu’on n’a pas conscience de tout ce qu’il ya à mener de front, et les conseils donnés sont précieux. J’ai juste une question : et le papa dans tout ça ? ☺️
Merci pour ton message plein de justesse ! Oui, cette charge invisible est souvent écrasante… et on ne la réalise qu’une fois qu’on est dedans jusqu’au cou. Ta question est essentielle : et le papa dans tout ça ? Parfois en retrait, parfois pleinement engagé, parfois lui aussi épuisé, débordé, maladroit. Ce sujet mérite d’être creusé, car le rôle du père est fondamental — pas en renfort, mais en co-pilote. Merci de l’avoir posé avec douceur… Tu ouvres une porte précieuse.
Merci pour cet article aussi riche que profond. C’est vrai qu’adapter son travail lorsqu’on a un enfant neuroatypique peut être complexe. J’ajouterai une chose pour celles et ceux qui doutent : notre métier ne nous définit pas entièrement à 100%, c’est bien plus
Merci pour cette réflexion essentielle. Oui, notre métier peut être une partie de nous, mais il ne dit pas tout de qui nous sommes. Quand on élève un enfant neuroatypique, on découvre souvent une autre facette de nous-même : plus résiliente, plus créative, plus humaine. Adapter son travail, ce n’est pas renoncer à soi, c’est élargir sa vision de ce que peut être une vie réussie. Merci de rappeler avec justesse qu’on est bien plus que notre job. On est des êtres en mouvement, qui grandissent aussi grâce à leurs enfants.
Nous sommes parents de 4 enfants, dont 2 neuroatypiques, et ton texte résonne bien avec notre réalité quotidienne.
Ce que tu décris – l’invisibilité du travail émotionnel, la nécessité de redéfinir la réussite – est exactement ce que nous vivons.
Nous avons adapté notre travail pour être plus présent auprès d’eux. C’était une évidence.
Merci pour ce partage sincère. Adapter son travail pour être présent, ce n’est pas un sacrifice, c’est un acte d’amour immense et lucide. Avec des enfants neuroatypiques, la définition de la “réussite” change : elle se mesure en liens renforcés, en moments d’écoute, en progrès silencieux. Ce que vous vivez est puissant, même si souvent invisible aux yeux du monde. Merci d’incarner ce choix courageux. Vous êtes de ceux qui bâtissent, doucement mais sûrement, un autre modèle de parentalité.
Avec 4 enfants à la maison, dont 2 neuroatypiques, je me reconnais dans chaque ligne que tu écris.
Nous avons choisi l’instruction en famille et de travailler à domicile : pas juste “faire acte de présence”, mais accompagner, soutenir, écouter.
Le chemin est parfois épuisant, mais aussi d’une richesse immense.
Réinventer sa vie professionnelle est possible.
Merci pour ce témoignage inspirant. On sent toute la force de votre choix, ancré dans l’amour et la présence vraie. Ce n’est pas le chemin le plus simple, mais sûrement l’un des plus authentiques. Réinventer sa vie professionnelle pour accompagner ses enfants, c’est un acte de courage et de cohérence. Oui, c’est épuisant parfois… mais quelle richesse, en retour. Vous montrez que d’autres voies existent, plus alignées, plus humaines. Merci d’incarner cette possibilité avec autant de cœur.
Un témoignage poignant qui met en lumière les défis rencontrés par les parents d’enfants neuroatypiques. La sincérité et les solutions proposées offrent un réel soutien à ceux qui vivent des situations similaires. Bravo pour ce partage inspirant.
Merci pour tes mots si encourageants. Je crois profondément que partager nos défis avec sincérité, c’est déjà offrir un espace de respiration à ceux qui vivent les mêmes tempêtes. Si ces mots peuvent alléger ne serait-ce qu’un peu le quotidien d’un parent, alors ça valait la peine.
Concilier travail et parentalité atypique est un défi, mais aussi une formidable opportunité. Ces enfants extraordinaires nous montrent souvent le chemin vers une autre façon de vivre : une manière d’être à l’écoute de soi et de respecter les rythmes naturels. Peut-être esquissent-ils, à leur manière, les contours d’une nouvelle société à inventer ?
Quelle belle vision ! Oui, c’est un défi, mais c’est aussi une invitation puissante à ralentir, à repenser nos priorités, à sortir de la performance constante. Nos enfants atypiques sont parfois des éclaireurs silencieux : ils nous obligent à écouter autrement, à vivre autrement. Et si leur différence ouvrait la voie à une société plus humaine, plus souple, plus alignée avec les besoins réels ? Merci pour ce regard inspirant. Il donne envie d’y croire… et d’agir, un petit pas après l’autre.
Merci pour ton article, il m’a profondément touché. Le passage où tu écris : « Je voulais être là. Pas seulement les soirs. Pas juste entre deux réunions. Mais vraiment là. Présente. Disponible. Alignée. » m’a particulièrement ému. Il exprime avec sincérité le dilemme vécu par tant de parents d’enfants neuroatypiques. Ton témoignage est une bouffée d’authenticité et de courage, et il offre un miroir précieux à celles et ceux qui traversent des parcours similaires 🙂
Merci pour tes mots si chaleureux. Ce passage, je l’ai écrit avec le cœur serré, parce qu’il résume ce que j’ai ressenti tant de fois : ce tiraillement entre faire “ce qu’il faut” et être vraiment là pour son enfant. Quand on élève un enfant neuroatypique, la présence prend une autre dimension. Elle devient un pilier, un ancrage. Alors lire que ça t’a touché, ça me touche en retour. On avance ensemble, avec nos doutes, notre amour, et cette envie farouche d’être là, vraiment.
Merci d’explorer ce sujet un peu tabou. C’est vrai que la vie entrepreneuriale a ses bénéfices mais sous le prétexte d’être disponible souvent, on est obligé de travailler à des horaires impossibles pour rattraper. La liberté doit être bien utilisée !
Créer son propre équilibre, ce n’est pas “tenir bon dans un système bancal”, c’est oser inventer quelque chose qui te ressemble, hors des cadres figés. Quand on élève un enfant atypique, suivre les “modèles classiques” peut vite devenir épuisant… Alors oui, il faut parfois tout réécrire : ses horaires, ses priorités, ses repères. Et surtout, arrêter de se comparer. Merci pour ce rappel inspirant : notre liberté commence là où on cesse de vouloir rentrer dans une case.
Merci pour cet article qui résonne profondément ! Trouver un équilibre entre travail et parentalité atypique peut parfois sembler relever de l’acrobatie… Ton approche réaliste, douce et déculpabilisante apporte un vrai souffle d’oxygène. Ça fait du bien de se sentir comprise et soutenue dans cette complexité du quotidien. Merci pour cette belle contribution 💛
Merci pour tes mots si chaleureux. Oui, c’est une vraie acrobatie, parfois sans filet… Mais quand on se sait comprise, même à travers un écran, ça change tout. On n’a pas besoin d’être parfaite, juste de continuer à chercher cet équilibre fragile avec bienveillance.
Merci infiniment pour ton témoignage si vrai et si puissant.
En tant qu’accompagnante périnatale et maman d’un petit garçon, je suis très sensible à tout ce que tu partages. Même si je n’élève pas (à ce jour) d’enfant neuroatypique, je retrouve dans ton texte des vérités qui, je crois, parlent à beaucoup de parents : la pression silencieuse, l’effacement progressif, la nécessité de réinventer son équilibre avec courage.
Ton article est un baume pour toutes celles et ceux qui se sentent seuls dans cette réalité souvent invisible. Merci de mettre des mots aussi justes sur ces parcours de vie si forts et pourtant si peu reconnus. Tu fais partie de ces voix qui changent les choses, tout en douceur, mais profondément.
Merci Sabine d’avoir pris le temps d’écrire avec autant de justesse et de bienveillance. Que tu sois maman ou accompagnante, ton regard plein d’humanité fait toute la différence. Oui, ces réalités sont souvent invisibles… et pourtant si lourdes à porter. Alors quand une voix comme la tienne les accueille sans jugement, c’est un vrai soulagement. Continuons, chacune à notre façon, à créer des espaces où la vulnérabilité devient une force partagée. Merci du fond du cœur.
Combiner l’attention que requiert un enfant différent et faire un travail ordinaire est souvent un grand défi.
C’est souvent dans de telles situations qu’il faut faire preuve de créativité pour trouver des solutions personnelles, différentes de ce que font les autres, tout en sachant que ce n’est jamais facile ni garanti de réussir.
Tellement vrai. J’ai longtemps cru qu’il fallait tout faire “comme les autres” pour réussir à concilier travail et parentalité… jusqu’à ce que je comprenne que notre équilibre à nous devait être inventé, pas copié. Avec un enfant atypique, on réinvente les règles. On tâtonne, on ajuste, on tombe, on se relève.
Merci pour cette lecture bouleversante et profondément juste. On se sent moins seule en lisant ces mots, tellement alignés avec ce qu’on vit au quotidien.
Ta sincérité fait du bien, et ton message redonne de la force là où parfois, il n’en reste plus beaucoup.
Merci à toi pour ce retour si touchant. C’est exactement pour ça que j’écris : pour qu’on se sente un peu moins seule dans les tempêtes du quotidien. Je crois profondément que nos vulnérabilités, partagées avec sincérité, peuvent devenir des points d’ancrage pour les autres.