Fabien Olicard Ennui Attention

Fabien Olicard : le super pouvoir de l’attention pour ton enfant neuroatypique

Mentaliste, humoriste, vidéaste, auteur, et conférencier, il a un parcours aussi impressionnant que varié. Lui, c’est Fabien Olicard. On a le même âge. Il a commencé très jeune à se passionner pour l’illusionnisme, puis a développé une expertise en mentalisme et en neurosciences, transformant son don pour la mémoire en un véritable spectacle.

J’aime son approche accessible et ludique des sciences cognitives, que ce soit sur scène, dans ses vidéos YouTube ou à travers ses livres. Il réussit à nous captiver en nous montrant à quel point notre cerveau est fascinant et complexe. Fabien a une manière unique de rendre les concepts scientifiques amusants et compréhensibles pour tous, ce qui le rend non seulement inspirant, mais aussi incroyablement attachant.

Je regarde régulièrement ses interventions et j’ai beaucoup appris en l’écoutant. Cela m’a fait réfléchir à comment adapter ses enseignements pour accompagner les enfants neuroatypiques.

Des pépites que je peux utiliser pour ma fille Melyssa, qui est multi-dys, TDAH et hypersensible. Fabien parle de l’importance de l’attention comme un super-pouvoir. Mais pour nos enfants atypiques, ce super-pouvoir est souvent difficile à maîtriser, et pourtant, c’est un outil clé pour leur développement.

1/ L’ennui, un superpouvoir inattendu pour le développement de ton enfant

Réapprendre à s’ennuyer : le secret de Fabien Olicard pour développer l’attention

En tant que parent d’un enfant neuroatypique, tu as sûrement l’impression que chaque minute de la journée est remplie, souvent d’activités ou d’interactions qui sollicitent l’attention de ton enfant.

Mais savais-tu que l’ennui peut être un véritable atout pour son développement ?

Fabien Olicard, mentaliste et expert en psychologie, le décrit comme un moment précieux où le cerveau, au lieu de s’éteindre, se repose et se régénère.

Contrairement aux idées reçues, même lorsque le cerveau semble inactif, il continue à fonctionner en arrière-plan, connectant des idées, stimulant la créativité, et préparant le terrain pour de nouvelles découvertes.

Pour un enfant neuroatypique, souvent surstimulé par le monde extérieur, ces moments de « vide » sont d’une grande importance.

Ils offrent une pause pour son esprit, lui permettant de se détacher des distractions constantes et de laisser ses pensées vagabonder. Imagine un instant où, sans pression, ton enfant peut simplement rêver, inventer, et explorer son propre monde intérieur.

Ces moments d’ennui sont en réalité essentiels pour favoriser la créativité et le bien-être émotionnel.

Créer des espaces de tranquillité

Le vrai défi en tant que parent est de réussir à intégrer ces moments de tranquillité dans le quotidien. Fabien souligne que dans notre société actuelle, l’attention est constamment sollicitée par les écrans, les notifications, et les stimuli extérieurs.

Pourtant, offrir des moments sans activité dirigée à ton enfant est bénéfique pour lui.

Par exemple, une petite pause après l’école, où il n’y a ni écran ni programme imposé, peut devenir un terrain fertile pour de nouvelles idées.

Si je prends l’exemple de ma fille Melyssa, elle avait l’habitude de remplir chaque instant avec des petites activités, des moments d’écran ou des jeux. Mais lorsque je lui laisse ces moments d’ennui, elle se met à inventer des histoires ou à observer simplement ce qui l’entoure.

Fabien voit l’ennui comme un « cadeau » pour le cerveau, et je suis d’accord avec lui.

En créant ces espaces de tranquillité, tu permets à ton enfant de se détendre, de libérer son esprit, et de laisser jaillir sa créativité. C’est un vrai trésor pour son développement, et un moyen de l’aider à mieux se connaître et à grandir avec confiance.

« Offrir des moments de tranquillité à ton enfant, c’est lui donner l’espace dont il a besoin pour laisser son esprit vagabonder, créer et se découvrir. »

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2/ Contrôler l’usage des écrans : les conseils de Fabien Olicard

Si tu es parent d’un enfant neuroatypique, tu as sûrement remarqué à quel point les écrans peuvent être fascinants, parfois même hypnotiques pour ton enfant.

D’un côté, ils apportent des moments de répit, où ton enfant peut se concentrer sur une vidéo ou un jeu. D’un autre côté, cette stimulation constante peut vite devenir un obstacle à son bien-être.

Les notifications qui apparaissent sans cesse, les vidéos qui se succèdent automatiquement, tout cela surcharge le cerveau de ton enfant et fragmente son attention.

Fabien souligne justement cette difficulté que nous avons aujourd’hui à gérer nos écrans et à reprendre le contrôle de notre attention.

Désactiver les notifications : créer un environnement sans interruptions

Fabien explique que la sollicitation permanente des écrans, surtout avec les notifications, empêche le cerveau de ton enfant de se concentrer sur une seule chose à la fois.

Ton enfant est constamment interrompu, passant d’une stimulation à une autre, sans jamais réellement approfondir ce qu’il fait. Résultat : son esprit est en perpétuel mouvement, fatigué, mais jamais réellement reposé.

Une première solution simple pour toi en tant que parent est de désactiver les notifications sur les appareils que ton enfant utilise. Fabien insiste sur l’importance de créer un environnement sans interruption, où ton enfant peut réellement se concentrer sur ce qu’il fait.

C’est comme si tu lui offrais un moment de tranquillité dans un monde où tout va trop vite. En réduisant le nombre de sollicitations extérieures, tu l’aides à mieux structurer son temps et à faire une chose à la fois.

Réorganiser les applications : sortir du mode automatique selon Fabien Olicard

Une autre astuce que propose Fabien, c’est de changer la place des applications sur l’écran de ton enfant. Cette technique, qu’il appelle « sortir du mode automatique », oblige ton enfant à réfléchir avant de cliquer.

Au lieu de se rendre mécaniquement sur sa vidéo ou son jeu préféré, il devra chercher l’application, ce qui crée un petit moment de pause.

Cette simple réflexion permet à ton enfant de prendre conscience de son utilisation des écrans et de ne pas tomber dans le piège des habitudes automatiques.

Passer les écrans en mode noir et blanc : réduire l’attrait visuel

Fabien recommande également de passer les écrans en mode noir et blanc pour rendre l’expérience moins attrayante.

Les couleurs vives captent naturellement l’attention, en particulier chez les enfants neuroatypiques. En retirant ces stimuli visuels, l’écran devient moins tentant, ce qui permet de limiter l’envie de scroller ou de regarder des vidéos en continu.

Cela aide ton enfant à se concentrer sur ce qui est vraiment important, tout en réduisant le temps passé devant les écrans.

Fabien parle de « souveraineté de l’attention », c’est-à-dire reprendre le contrôle de l’usage des écrans et ne plus se laisser happer par les stimuli incessants.

Ces stratégies simples – désactiver les notifications, réorganiser les applications et passer en mode noir et blanc – permettent de créer un environnement plus calme et structuré pour ton enfant. Il pourra ainsi mieux gérer son attention, éviter les distractions inutiles, et se recentrer sur l’essentiel.

Ces conseils sont applicables bien entendu pour toute la famille. Et je rappelle que l’âge recommandé pour offrir un smartphone à un enfant dépend de plusieurs facteurs, notamment la maturité de l’enfant, son environnement social et scolaire, ainsi que la manière dont la technologie sera encadrée par les parents. Mais en général, c’est autour de 13 ans.

Je te conseille également cet article qui te donne mes approches spécifiques : Enfant neuro atypique et exposition aux écrans: mes 7 règles

4/ Construire des relations et des moments d’attention partagée : l’approche de Fabien Olicard

L’attention : la clé des relations de qualité

Construire des relations et des moments d’attention partagée est un sujet central dans la vie de chacun. Fabien Olicard nous montre à quel point l’attention que nous portons aux autres, et à nous-mêmes, peut transformer la qualité de nos relations.

C’est quelque chose de tellement simple, mais aussi incroyablement puissant.

Imagine un instant : tu es en pleine conversation avec quelqu’un, et tout à coup, cette personne sort son téléphone. Ça te coupe dans ton élan, n’est-ce pas ?

Cette petite action détruit cette connexion, ce moment partagé. Fabien insiste là-dessus : notre attention est la clé pour créer de véritables moments d’échange. Sans elle, les liens que nous tissons avec les autres deviennent superficiels.

L’attention, c’est comme un superpouvoir. Elle permet de renforcer les relations sociales en produisant une hormone merveilleuse, l’ocytocine, celle que l’on surnomme l’hormone du bonheur social.

Fabien explique qu’on produit cette hormone quand on est réellement en phase avec l’autre, quand on prend le temps d’écouter et de partager sans distraction.

L’impact des distractions numériques

Mais malheureusement, à cause des écrans et des sollicitations constantes, ces moments deviennent de plus en plus rares. Pourtant, c’est si simple !

Prendre quelques minutes pour poser son téléphone, écouter vraiment ce que l’autre a à dire, cela peut transformer complètement une relation. Pense à une conversation récente où tu t’es senti vraiment entendu. Ce genre d’échanges, authentiques et riches, laissent des souvenirs durables et renforcent les liens entre les personnes.

Fabien propose une solution simple : être totalement présent.

Il donne cet exemple fascinant : des études ont montré que les personnes qui écoutent activement, qui sont vraiment attentives, sont perçues comme plus intéressantes, même si elles parlent peu.

Cela montre à quel point être attentif est une forme de respect et d’amour.

Imagine un parent qui, au lieu de répondre machinalement à son enfant, l’écoute attentivement, avec bienveillance. Ce simple geste peut tout changer dans la relation parent-enfant, et renforcer ce lien si précieux.

L’attention ne concerne pas seulement les autres, mais aussi soi-même.

Être attentif à soi pour mieux comprendre les autres

Fabien explique que beaucoup de personnes vivent aujourd’hui dans une réactivité constante, répondant aux notifications et aux sollicitations de manière automatique, sans prendre le temps de réfléchir ou de ressentir. Cela crée une sorte de brouillard mental. Or, pour construire des relations fortes avec les autres, il faut d’abord être en harmonie avec soi-même.

Comment pouvons-nous vraiment comprendre les besoins des autres si nous ne comprenons pas les nôtres ?

Fabien nous invite donc à ralentir, à reprendre le contrôle de notre attention et à la diriger consciemment. Il nous rappelle qu’en se connaissant mieux soi-même, on peut mieux comprendre ce qui nous rend heureux, ce qui nous épanouit, et ce qui nous permet de mieux connecter avec les autres.

En fin de compte, être pleinement présent, que ce soit pour soi ou pour les autres, c’est s’offrir une vie plus riche, plus heureuse, et plus ancrée dans le moment présent.

Je prends mon expérience personnelle. Quand je regarde ma fille dans les yeux, quand je l’écoute sans distractions, et réponds avec calme et attention, elle se sent vraiment reconnue et apaisée. Ce simple geste – éteindre le téléphone et être pleinement présent – peut faire toute la différence. C’est dans ces moments d’écoute active que des connexions profondes se créent, des liens qui vont bien au-delà des mots.

Fabien souligne l’importance de s’accorder des moments d’attention pour soi. Pour les parents d’enfants atypiques, ces moments de pause sont essentiels. Un parent épuisé ne peut offrir une attention de qualité à son enfant.

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5/ Utiliser l’ennui et l’introspection pour aider ton enfant à gérer ses émotions

Ce que j’ai le plus retenu de Fabien, c’est l’importance de se connaître soi-même. Pour un enfant neuroatypique, cela peut sembler difficile, mais c’est essentiel. Après une journée d’école, je pourrais inviter Melyssa à faire une petite introspection en dessinant ce qu’elle a ressenti dans la journée. Un autre exemple pourrait être de lui demander, avant de dormir, de me raconter ce qu’elle a le plus aimé et ce qui l’a rendu triste. Cela lui permet de comprendre ses émotions et de mieux gérer les situations similaires à l’avenir. Fabien parle de l’importance d’avoir du temps pour soi, et je pense que cela pourrait se traduire par des moments où Melyssa est encouragée à réfléchir calmement, sans pression, à ses émotions ou à ses pensées.

Chaque leçon de Fabien Olicard peut être adaptée à nos enfants neuroatypiques, non seulement pour renforcer leur attention, mais aussi pour les aider à mieux comprendre leur propre fonctionnement. Avec des petits ajustements, on peut leur offrir des outils concrets pour naviguer plus sereinement dans leur quotidien.

Conclusion

En tant que parent d’un enfant neuroatypique, tu fais face à des défis uniques chaque jour. Mais comme Fabien Olicard nous le rappelle, l’attention, le calme et la présence sont des super-pouvoirs à ta portée. En offrant à ton enfant des moments de tranquillité, loin des écrans, tu lui donnes l’espace dont il a besoin pour grandir et se découvrir. Ces petits moments d’ennui deviennent alors des trésors pour stimuler sa créativité et apaiser son esprit.

Rappelle-toi, tu as le pouvoir de créer des environnements propices à l’épanouissement de ton enfant. En mettant en place des gestes simples, comme désactiver les notifications ou réorganiser les applications, tu peux l’aider à reprendre le contrôle de son attention. Et surtout, sois pleinement présent.e avec lui. L’écoute active et l’attention partagée sont les clés d’une relation solide et apaisée.

Finalement, l’introspection, que ce soit à travers des dessins ou des conversations apaisantes, offre à ton enfant une opportunité de mieux se comprendre et de naviguer sereinement dans ses émotions. En appliquant ces conseils au quotidien, tu lui offres le soutien nécessaire pour qu’il puisse grandir avec confiance, curiosité et sérénité. Tu es là pour l’accompagner, et c’est déjà un immense pas vers son épanouissement.

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