rentrer dans le moule

Rentrer dans le moule : ce que ça coûte à nos enfants (et à nous)

Rentrer dans le moule.
C’est une phrase qu’on entend souvent, sans vraiment la remettre en question. À l’école, dans la famille, dans la société. On s’y plie. On s’y adapte. On y enferme parfois nos enfants sans même s’en rendre compte.

Je m’en suis rendue compte un jour ordinaire, en grande section de maternelle. Quand l’enseignante m’a dit, l’air inquiet : « Melyssa ne sait pas encore dessiner un bonhomme correctement. Et elle a du mal à rester à sa place. »
Je suis restée figée. Parce que moi, je la voyais pleine de vie, curieuse, créative. Mais à ce moment précis, dans le regard de l’autre, elle devenait un problème à corriger.

Alors j’ai douté. J’ai scruté ses moindres gestes. J’ai voulu « l’aider » à rentrer dans ce moule. Celui du calme, de l’attention, de la conformité.

Et toi, tu l’as peut-être vécu aussi. Ce moment où ton enfant déborde. Où il dérange. Où tu commences à croire qu’il faudrait le normaliser. Pour sa sécurité. Pour ton image. Pour éviter les jugements.

Mais si on se posait la vraie question :
Et si ce moule-là, justement, était le vrai problème ?
Et si nos enfants n’étaient pas « trop », mais exactement comme ils doivent être ?

1/ Tout allait bien… jusqu’à ce que ton enfant dérange

Faire rentrer un enfant dans le moule, c’est lui demander de se conformer à des normes rigides qui ignorent sa singularité. Cela peut nuire à son estime de soi, briser sa confiance et altérer le lien parent-enfant. Et si, au lieu de le corriger, on l’accompagnait tel qu’il est ?

Ce moment où l’école commence à signaler que « quelque chose ne va pas »

Au début, tu te dis que tout roule. Ton enfant est joyeux, plein d’énergie, curieux.

Il pose mille questions, explore le monde avec enthousiasme. Et puis, un jour, un mot dans le cahier, une remarque lors d’une réunion parents-profs, un soupir à la sortie de classe. Voici ce qu’on m’a annoncé:

« Melyssa n’arrive pas à dessiner un bonhomme correctement et a du mal à rester à sa place. »

C’était en grande section de maternelle. Tu restes figée : est-ce que c’est si grave? Parce que dans mon quotidien, je voyais aussi tout ce qu’elle faisait de bien. Mais là, dans ce regard extérieur, ma fille commençait à être réduite à un comportement problématique. Je me suis inquiétée, j’ai cherché des réponses.

Quand la pression sociale transforme ton regard sur ton propre enfant

Peut-être que toi aussi tu as vécu ça. À partir d’un moment précis, tout change.

Ton regard sur lui change. Tu scrutes ce qu’il fait. Tu anticipes. Tu essaies de corriger, d’adoucir, d’expliquer, de compenser. Et souvent, tu culpabilises. Tu te dis :

« Est-ce que c’est moi qui ai raté quelque chose ? »

Et puis il y a les autres. Les voisins, les copains, les grands-parents, qui commentent ou suggèrent subtilement des solutions.

Et sans t’en rendre compte, tu essaies de faire rentrer ton enfant dans un moule. Un moule fait de calme, de concentration, d’obéissance… Un moule dans lequel il n’a jamais eu sa place.

Isabelle Filliozat le rappelle souvent : un enfant ne fait pas une crise « contre » toi. Il fait une crise « devant » toi, parce qu’il n’a pas d’autre moyen de s’exprimer. Et dans un système qui valorise la conformité plus que la compréhension, ces émotions-là deviennent invisibles… ou intolérables.

L’impact invisible sur l’enfant : “je suis un problème”

Le pire, c’est que ton enfant le sent. Il sent qu’il agace. Il sent que tu t’inquiètes. Il comprend, même sans mots, qu’il est trop. Trop lent, trop rapide, trop sensible, trop bruyant. Et petit à petit, il l’intègre :

« Je ne suis pas comme il faut. »

Et là, tu vois naître une chose que tu redoutais plus que tout : la honte de soi. Il commence à se dévaloriser. À se renfermer. Ou à s’opposer. C’est à ce moment que les conflits explosent. Que tu te sens impuissante, seule, fatiguée.

Mais si ce n’était pas ton enfant le problème ?
Et si c’était ce moule-là, justement, qu’il fallait questionner ?

2/ Rentrer dans le moule, c’est quoi exactement ? Et pourquoi ça fait mal à nos enfants ?

Ce que la société attend (et ce que ton enfant n’est pas)

Le moule, ce n’est pas un objet. C’est un modèle invisible, une norme qu’on ne questionne même plus.

À l’école, à la maison, partout : il faut être calme, concentré, rapide mais pas trop, autonome mais obéissant, sociable mais pas envahissant. Bref : l’enfant idéal, version silencieuse, performante et régulière.

Mais ton enfant ne rentre pas dans ce moule. Et il le sent dès la maternelle.

Il se lève trop souvent, il oublie les consignes, il répond trop vite, il rêve en plein cours, il ne supporte pas le bruit… Et pourtant, ce n’est pas un manque d’éducation, ni un manque de volonté. Il est juste différent.

Et cette différence, au lieu d’être comprise, est souvent rejetée.

L’effet miroir : quand ton enfant devient un rappel de tes propres blessures

Quand ton enfant ne rentre pas dans le moule, ce n’est pas juste une question d’école ou de société. C’est aussi quelque chose qui vient profondément te bousculer, toi, en tant que parent. Ça vient réveiller des blessures, des peurs, des doutes… parfois très anciens.

Je te partage un peu de mon histoire.

Dans ma famille, les études, c’était sacré. Les grandes écoles, les titres prestigieux, les fonctions « reconnues »… c’était ça, la voie royale. Ma marraine Chantal, une femme brillante, avait fait Hypokhâgne, la fameuse prépa littéraire, tremplin vers les meilleures écoles. Toute ma scolarité, elle m’a poussée à viser l’excellence. C’est même elle qui m’a convaincue de prendre l’option latin au collège, « pour ouvrir les bonnes portes », disait-elle…

Mes oncles et tantes sont donc professeurs d’université, ingénieur, vétérinaire, dentiste. Fonctionnaires influents, cadres dirigeants… Ce n’est pas juste une histoire de carrière, c’était une norme. Une voie. Presque une mission.

Quand on réussissait un concours, ce n’était pas juste une bonne nouvelle. C’était une fierté collective. Une validation. On appartenait alors à la lignée. Celle qui prouve sa valeur à travers l’excellence. Celle qui gagne en légitimité grâce aux diplômes et à la reconnaissance des pairs. Celle dont on parle avec respect dans les repas de famille.

Alors, forcément, quand j’ai vu ma fille galérer à apprendre à lire. Quand j’ai senti que son cerveau ne fonctionnait pas « comme les autres ». Qu’elle avait besoin d’aménagements, d’une autre pédagogie, d’un autre rythme… J’ai été bouleversée.

Pas seulement inquiète pour elle. Mais profondément remise en question dans mes repères. Parce que quelque part, une petite voix me disait : “Mais si elle n’a pas cette réussite scolaire-là… à quoi ressemblerait son avenir ?”

Et derrière cette question, il y avait une autre plus intime :
“Et si je ne l’aide pas à rentrer dans ce moule… est-ce que moi, je vais être jugée ?”

Ce sont ces moments-là où ton enfant devient ton miroir. Et où tu réalises que pour l’accompagner dans sa singularité, tu dois d’abord faire la paix avec ton propre héritage.

Le prix à payer : confiance en berne, estime qui s’effondre

Quand un enfant essaie sans cesse de s’adapter à un système qui ne le reconnaît pas, il s’épuise. Il commence à croire qu’il est cassé. Qu’il faut qu’il se « répare ». Et plus personne ne voit ce qu’il y a de précieux en lui. Ni lui, ni toi, ni l’école.

Il perd confiance. Il évite les efforts. Il rentre dans une spirale de repli, de colère, d’auto-sabotage. Pas parce qu’il ne veut pas apprendre. Mais parce qu’il ne se sent plus à la hauteur. Parce que le message qu’il reçoit au quotidien, c’est :

« Tu ne fais pas ce qu’on attend de toi. »

Et pourtant, ce qu’il est au fond… mérite d’être vu. D’être accueilli. Et soutenu.

3/ Mais pourquoi on veut qu’ils rentrent dans le moule ?

La peur du regard des autres

On ne va pas se mentir. Quand ton enfant hurle dans un supermarché, ou qu’il s’allonge par terre en plein centre-ville parce qu’il refuse de rentrer à la maison, tu ressens cette gêne intense. Ce n’est pas lui que les gens regardent. C’est toi. Ton éducation. Ton contrôle.

Et dans ces moments-là, on rêve tous qu’il soit “comme les autres”. Calme. Posé. Sage. Pas pour lui, mais pour éviter de se sentir jugée. Parce que derrière ce rêve de normalité, il y a une peur :

Et si on pensait que je suis un mauvais parent ?

Cette peur-là, elle peut te pousser à vouloir que ton enfant se fonde dans la masse. À lui dire « fais un effort », alors qu’il est déjà au bout de ses ressources. À t’excuser à sa place, même quand il a juste besoin d’être compris.

A lire aussi : 5 exercices pour se libérer du regard des autres

Parce qu’on veut les protéger du rejet

Si on insiste autant pour qu’ils rentrent dans le moule, c’est souvent par amour. Parce qu’on sait que le monde n’est pas toujours tendre avec ceux qui débordent. On se dit :

“Il faut qu’il apprenne à s’adapter, sinon il va souffrir.”

Alors on devient le premier à le corriger. À le freiner. À vouloir le modeler, en pensant que ça l’aidera plus tard.

Mais ce qu’on oublie, c’est qu’en voulant l’endurcir, on peut aussi l’abîmer. En voulant le préparer à ce monde, on oublie de lui montrer qu’on l’accepte tel qu’il est. Là, maintenant. Avec ses différences.

Parce qu’on ne nous a jamais appris à faire autrement

La vérité, c’est qu’on reproduit souvent ce qu’on a vécu. Des règles, des cadres, des “il faut que”. On a intégré que l’obéissance, c’était la sécurité. Que la conformité, c’était la réussite.

Et si personne ne t’a montré qu’on pouvait élever un enfant différemment — avec bienveillance, souplesse, confiance — comment pourrais-tu l’inventer seule ?

C’est pour ça que tu n’as pas à culpabiliser. Tu fais du mieux que tu peux, avec ce que tu sais. Et si tu lis ces lignes, c’est probablement que tu es prête à remettre certaines choses en question. À sortir, toi aussi, du moule dans lequel on t’a enfermée.

4/ Et si le moule, c’était lui le problème ?

Un moule qui étouffe la diversité

Quand on y pense… ce moule, il est taillé pour qui exactement ? Pour un enfant calme, attentif, qui tient assis pendant 45 minutes, qui lève le doigt pour parler, qui aime lire et écrire, et qui ne dérange pas.

Mais combien d’enfants fonctionnent réellement comme ça ? Très peu.

Le moule, en réalité, il exclut tous ceux qui bougent, qui rêvent, qui doutent, qui explosent, qui osent poser trop de questions. Et ce n’est pas une question de capacités. C’est juste une question de fonctionnement différent.

Melyssa, par exemple, ne rentre pas dans ce cadre. Elle a des centaines de réflexions à la maison, elle a besoin de bouger pour réfléchir. Résultat : elle était vue comme « dispersée ou rêveuse », alors qu’elle est juste vivante et curieuse.

Et cette histoire-là, elle n’est pas isolée. On pourrait parler d’Olivier Roland, qui a quitté l’école à 18 ans sans le bac, complètement en décalage avec le système.

Aujourd’hui, il est auteur à succès, entrepreneur à l’international, et inspirateur de milliers de jeunes. Il a même écrit un livre provocateur : Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études. Un titre qui dérange… parce qu’il met en lumière une vérité inconfortable : l’école n’est pas toujours le chemin du succès pour tous.

Un moule qui invisibilise les talents

Le plus triste, ce n’est pas que le moule soit étroit. C’est qu’il fait croire aux enfants qu’ils sont nuls s’ils ne rentrent pas dedans.

Un enfant doué pour inventer des histoires, mais qui a du mal à écrire sans fautes, va se croire bête. Une petite fille pleine d’imagination, mais lente pour calculer, va perdre confiance. Et petit à petit, ils se coupent de leur potentiel, parce qu’ils pensent qu’ils ne valent rien.

C’est ça, le vrai coût du moule : il formate. Il standardise. Il gomme tout ce qui déborde.

Olivier Roland le dit lui-même dans ses conférences : s’il était resté enfermé dans cette vision scolaire de lui-même, il n’aurait jamais osé entreprendre. Il aurait continué à croire qu’il était « trop fainéant », « pas assez bon ». Alors qu’en réalité, il avait simplement un autre type d’intelligence, bien plus adapté au monde réel qu’on ne le croit.

Je t’invite d’ailleurs à lire : Comment développer les intelligences multiples de ton enfant neuroatypique?

Je suis Olivier Roland depuis des années, je suis inspirée par sa philosophie de liberté : « devenir une rebelle intelligente ». Il me forme pour être plus impactante dans le blogging et j’ai relevé le défi de le faire danser sur scène, sur de la musique malgache, c’est ici :

Un moule qui ne prépare pas à la vraie vie

Et puis soyons honnêtes. Ce moule-là, censé préparer à la réussite… il ne correspond plus du tout au monde dans lequel on vit.

Aujourd’hui, les métiers changent tout le temps, on demande de la créativité, de l’adaptabilité, de la coopération. On valorise ceux qui sortent des sentiers battus. Mais à l’école (et parfois à la maison), on continue à valoriser l’obéissance et la conformité.

C’est un paradoxe immense. Et tant qu’on ne le questionne pas, on continue à éduquer nos enfants à s’adapter à un système qui ne les respecte pas.

Quand Olivier Roland a publié son deuxième livre, Tout le monde n’a pas eu la chance de quitter son pays, il a montré qu’il existait des milliers d’autres façons de penser, de créer, de vivre, en dehors des schémas imposés. Des gens qui réussissent, non pas grâce au système, mais malgré lui.

Et si on offrait à nos enfants la liberté de se construire hors du moule, sans honte, sans pression, en assumant pleinement ce qu’ils sont… et ce qu’ils deviendront ?

5/ Sortir du moule… pour mieux grandir

Et si on les laissait déborder ?

Et si on changeait de perspective ?

Plutôt que de vouloir faire rentrer nos enfants dans le moule, si on apprenait à les accompagner là où ils sont bons ? Là où ils s’épanouissent vraiment ?

Je me souviens d’un jour où Melyssa s’est mise à ranger minutieusement son dressing. Elle y a passé des heures, concentrée, absorbée. Elle classait selon ses propres règles, organisait l’espace. Elle, la soi-disant “enfant désorganisée” ! Ce jour-là, j’ai compris : ce n’est pas elle qui était “mal organisée”. C’était le système qui ne lui laissait pas la place d’être elle-même.

Quand on observe nos enfants sans vouloir les corriger, mais en cherchant à comprendre ce qui les anime, tout change. On voit des talents qu’on n’avait jamais remarqués. On comprend mieux leurs besoins. Et surtout, on retrouve le lien avec eux.

Cultiver leur singularité au lieu de la corriger

Changer de regard, ça commence souvent par une phrase simple :
“Et s’il n’y avait rien à réparer ?”

Non, ton enfant n’est pas “trop”, ni “pas assez”. Il est juste lui.

Sortir du moule, ça veut dire :

  • accepter que ton enfant apprenne autrement,
  • respecter ses rythmes,
  • et surtout, l’aider à bâtir sa propre confiance, plutôt que de la conditionner à ses notes, à son comportement ou à sa capacité à tenir en place.

Il y a des enfants qui ont besoin de bouger pour comprendre. D’autres qui ont besoin de rêver pour créer. Et si on arrêtait de les forcer à rentrer dans une version « idéale » de l’élève ? Et si on cultivait leur vraie nature comme une force, plutôt que de la faire taire ?

A lire aussi : Manque de confiance en soi chez l’enfant neuroatypique : 5 stratégies qui font la différence

Et toi, quel modèle veux-tu incarner ?

Ce que tu montres à ton enfant en sortant toi-même du moule, c’est que la différence n’est pas un problème, c’est une richesse.
C’est OK de dire non à certaines attentes. C’est OK de faire autrement. C’est même parfois nécessaire.

Le plus beau cadeau que tu puisses lui faire, ce n’est pas un parcours sans faute. C’est un parent qui croit en lui, même quand ça déborde. Un parent qui ose remettre en question les “il faut” et les “ça se fait pas”. Un parent qui l’aide à tracer son propre chemin, même s’il sort de l’autoroute.

Parce qu’au fond, grandir en dehors du moule, c’est grandir libre. Et accompagner un enfant libre, c’est peut-être le plus beau projet de parentalité qu’on puisse avoir.

A lire aussi, un modèle très inspirant : Glenn Viel, chef triplement étoilé et dyslexique : tout est possible!

Conclusion

Sortir du moule, ce n’est pas une rébellion. C’est une libération.
Tout au long de cet article, tu as peut-être reconnu ce parcours :
– Au début, tout allait bien… jusqu’à ce que ton enfant dérange.
– Puis, les signaux s’accumulent. On te fait comprendre que « quelque chose cloche ».
Et peu à peu, ton regard sur lui change. Il devient « trop ». Tu t’inquiètes, tu ajustes, tu corriges.

Mais derrière cette tension, il y a un système. Un moule invisible, mais bien réel.
Un modèle qui récompense la conformité et pénalise la différence.
Un modèle hérité, transmis, rarement remis en question. Et pourtant…

Ce moule fait mal. Il abîme la confiance. Il écrase l’estime.
Il fait oublier l’essentiel : chaque enfant est unique.

Alors non, ton enfant n’est pas un problème.
Et toi, tu n’as pas à choisir entre l’aimer tel qu’il est et vouloir le protéger du monde.
Tu peux faire les deux. En sortant, toi aussi, de ce moule. En incarnant un nouveau modèle.

Parce qu’au fond, éduquer un enfant, c’est aussi oser remettre en question les normes qui l’étouffent, pour qu’il puisse grandir libre, curieux et confiant.

« Ce n’est pas ton enfant qui est trop pour ce monde. C’est ce monde qui est trop étroit pour tout ce qu’il pourrait devenir. »

Si cet article t’a parlé, c’est sûrement que tu vis aussi ces moments de fatigue, de tensions, de découragement.
J’ai rassemblé dans un guide gratuit les outils concrets qui m’ont aidée à traverser ça avec ma fille.
Trop de cris, de tensions, de doutes au quotidien ?
Ce guide va t’aider à comprendre ton enfant neuroatypique et à reprendre la main, pas à pas, sans t’épuiser.

Commentaires

  1. Pierre-Elie [s'enrichir avec Pierre-Élie]

    Lire cet article m’a mis les larmes aux yeux parce que j’ai souvent le sentiment que l’on cherche (moi y compris) à faire rentrer mon enfant dans un moule malgré lui. Il ne fait jamais ce qu’on lui demande, est toujours à se lever de table. Et le soir le rituel (repas, dent, pyjama, pipi, histoire, calin) est tellement long qu’on n’a pas le temps de le doucher (seulement le week-end et le mercredi) et qu’il se couche malgré tout très tard. Donc on essaie de l’accelérer et il nous répond qu’il ne sait pas faire vite. Je ne sais pas du tout comment gérer cette situation, parce qu’en plus d’être épuisant pour lui ça l’est aussi pour nous. Il n’a jamais été diagnostiqué TDAH, il a 4 ans et demi, je ne sais pas si ça se diagnostique à cet âge-là, mais j’aimerais tellement l’aider à grandir avec bienveillance mais sans que ce soit un calvaire pour ses parents, ses enseignants et ses camarades.

    1. Ton message m’a émue. Ce que tu vis, je l’ai connu aussi : le rituel du soir interminable, les consignes ignorées, l’épuisement… À 4 ans et demi, ton enfant ne sait vraiment pas “faire vite” : son cerveau est encore en construction. Ce n’est pas de ta faute. Pas la sienne non plus.
      Quelques pistes : simplifier le rituel, utiliser un sablier visuel, découper les consignes en étapes ludiques. Et si tu veux, tu peux en parler à un pro : le TDAH peut être exploré dès cet âge. Tu n’es pas seul. Et ton enfant n’a pas besoin de rentrer dans un moule pour être merveilleux.

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