
Glenn Viel, chef triplement étoilé et dyslexique : tout est possible!
Depuis que Melyssa a 6 ans, Top Chef est notre rendez-vous incontournable.
On adore cuisiner ensemble, mais ce qu’on aime par-dessus tout, c’est admirer la créativité des chefs, ces artistes qui transforment des ingrédients simples en œuvres d’art.
Chaque émission est l’occasion pour moi de transmettre à ma fille des valeurs essentielles : la persévérance, l’effort et surtout, le droit de se tromper. Parce que viser l’excellence, ce n’est pas chercher la perfection, mais apprendre de ses erreurs pour progresser.
Parmi tous les chefs, le préféré de Melyssa, c’est Glenn Viel. Elle l’admire pour son exigence, son inventivité, et ce petit quelque chose qui le rend unique.
Le jour où elle a découvert que Glenn Viel est dyslexique, ses yeux se sont mis à briller encore plus fort. « Comme moi, maman ! », m’a-t-elle dit avec fierté. Voir un chef triplement étoilé parler ouvertement de ses difficultés, de son parcours et de sa résilience, c’est un message puissant pour tous les enfants atypiques.
La dyslexie n’a pas freiné Glenn, elle a nourri son génie créatif. À travers son histoire, il prouve que chaque différence peut devenir une force. Pour Melyssa et pour tant d’autres, Glenn Viel est bien plus qu’un chef : c’est un modèle d’inspiration.
Qui est Glen Viel?
Glenn Viel : transformer une différence en force
Glenn Viel n’est pas un chef comme les autres. Né le 2 janvier 1980 à Versailles, il grandit avec une différence qui aurait pu être un frein : une dyslexie sévère.
Pourtant, là où certains voyaient une faiblesse, lui a trouvé sa force. Son parcours est une source d’espoir pour tous les parents qui, comme moi, accompagnent un enfant atypique.
Formé au Lycée professionnel La Closerie à Saint-Quay-Portrieux, Glenn est rapidement remarqué pour son talent et sa détermination. Il débute au prestigieux Meurice à Paris, sous Marc Marchand, puis au Plaza Athénée avec Jean-François Piège. À chaque étape, il apprend, il observe, il perfectionne.
En 2008, à seulement 28 ans, il décroche sa première étoile Michelin au restaurant Le Peron à Marseille. Mais Glenn ne s’arrête jamais. Il atteint sa deuxième étoile en 2013 au K2 à Courchevel avant de prendre, en 2015, la tête de l’Oustau de Baumanière, un lieu mythique en Provence.
En 2020, il réalise un rêve : il devient le plus jeune chef triplement étoilé de France.
Glenn Viel a rejoint le jury de l’émission Top Chef lors de la saison 13, diffusée à partir du 16 février 2022. Il a remplacé Michel Sarran, apportant une nouvelle dynamique à l’équipe composée d’Hélène Darroze, Philippe Etchebest et Paul Pairet.

Un perfectionniste engagé pour une cuisine sincère
Cette quête de l’excellence, Glenn la porte comme un étendard.
Chaque détail compte : les asperges doivent faire exactement 32 millimètres de diamètre, et ses plats sont servis entre 47 et 48 degrés, pour préserver chaque saveur. Mais derrière cette rigueur, il y a une âme rebelle. Glenn refuse de céder aux tendances éphémères.
Il préfère une cuisine sincère, authentique, où chaque bouchée éveille une émotion. Il aime rappeler que l’inspiration vient de l’enfance, comme cette asperge trempée dans la vinaigrette, simple et vraie.
Et parce que l’exigence ne se limite pas à l’assiette, Glenn est un militant écoresponsable.
Il nourrit ses cochons avec les restes de la cuisine, il cultive un potager d’un hectare, et il valorise chaque produit avec un respect presque sacré. Une démarche qui nous rappelle, en tant que parents, combien la simplicité et le respect du vivant sont essentiels.
Quand je regarde Glenn Viel, je vois plus qu’un chef étoilé. Je vois un homme qui a transformé sa différence en force. Pour nos enfants neuroatypiques, il est la preuve qu’une voie existe, même si elle est hors des sentiers battus. À nous, parents, de leur montrer qu’ils peuvent, eux aussi, briller à leur manière, avec passion et résilience.

La revanche d’un cancre : l’enfance atypique de Glenn Viel
Une dyslexie sévère
Glenn Viel a grandi avec une dyslexie « assez lourde », un trouble souvent mal compris. À l’école, chaque journée était un défi : lire, écrire, suivre le rythme des autres semblait presque impossible.
Cela me renvoie aux débuts de Melyssa, quand elle avait du mal à suivre en classe. Les enseignants pensaient parfois qu’elle ne faisait pas assez d’efforts.
S’asseoir au fond de la classe, entendre des ricanements en recevant ses notes, se sentir en décalage… Pour Glenn, l’école a souvent rimé avec incompréhension et frustration. Chaque échec était un coup porté à sa confiance en lui, renforçant l’impression de ne pas être à la hauteur. Pourtant, ce garçon plein de ressources n’a jamais baissé les bras.
Combien d’enfants neuroatypiques entendent encore cette phrase injuste : « Tu es trop lent, tu n’y arriveras jamais » ?
Glenn Viel a souvent été catalogué comme « bête » en raison de ses difficultés à suivre les consignes écrites. Un jugement erroné qui peut briser un enfant. Mais Glenn a su, avec le temps, prouver que l’intelligence ne se mesure pas à une dictée réussie. Son esprit vif, son instinct et sa capacité à penser autrement allaient devenir ses plus grandes forces. Le regard des autres ne doit jamais définir ce qu’un enfant est capable d’accomplir.
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Renoncer à son rêve
Suivre les traces de son père gendarme était le rêve de Glenn.
Mais face à l’épreuve de la dictée au concours d’entrée, il a dû renoncer. Un moment douloureux où sa dyslexie semblait devenir une barrière infranchissable.
Pourtant, ce renoncement a été le début d’une autre aventure. Parfois, nos rêves d’enfants évoluent pour laisser place à des chemins encore plus grands. Glenn n’a pas suivi la voie qu’il pensait, mais il a découvert une passion où il excelle aujourd’hui : la cuisine.
Pour Glenn Viel, les métiers manuels n’étaient pas un plan B, mais un monde où il pouvait enfin respirer. Là où les lettres le bloquaient, ses mains ont pris le relais. Les métiers manuels offrent une chance unique aux enfants atypiques : celle de s’exprimer autrement, sans les contraintes d’un cadre scolaire traditionnel.
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Découverte de la cuisine
Révélation professionnelle
La cuisine n’était pas un simple métier pour Glenn Viel : c’était une révélation.
Dans ce monde d’actions, de gestes précis et d’instinct, il s’est enfin senti à sa place. La créativité, l’organisation et l’amour du travail bien fait ont transformé ses défis en atouts.
La cuisine lui a offert une liberté nouvelle : celle de réussir grâce à ses mains et à sa passion. Pour les enfants atypiques, trouver « leur élément » est essentiel. Glenn est la preuve qu’une fois cette passion découverte, tout devient possible.
En cuisine, Glenn n’était plus jugé sur sa capacité à écrire ou à lire. Ses gestes précis, sa créativité et son instinct ont rapidement pris le dessus. Enfin, il était reconnu pour ce qu’il faisait de mieux.

Développement d’une vision artistique
La dyslexie de Glenn Viel n’a pas freiné son esprit, elle l’a rendu encore plus créatif.
Plutôt que de suivre les sentiers battus, il a appris à penser autrement, à imaginer différemment. En cuisine, il a développé une vision artistique unique, trouvant dans chaque assiette une nouvelle manière de s’exprimer. Ce regard singulier, c’est sa signature. Pour les enfants atypiques, la créativité devient souvent leur plus grande force. Glenn prouve que les différences sont souvent les plus belles sources d’innovation. Voici ses plus grands plats :
- Rouget de roche agrafé : Ce plat met en valeur le rouget, dont la chair nacrée est associée à du chou vert compressé et cuit, arrosé de beurre d’anchois. Il évoque la Méditerranée et reflète le respect de Glenn Viel pour le goût authentique du poisson.
- Tarte à la tomate : Cette création inoubliable se compose d’une pâte sablée recouverte de pulpe de tomate cerise, de pastèque et de tomate confite, mettant en avant la simplicité et la fraîcheur des ingrédients
- Ris de veau « boulé » au sarrasin, carotte 18, purée à froid et jus amer : Pourquoi 18 ? Parce que la recette associe un jus de carotte réduit trois fois à des carottes déshydratées six fois : 3×6 = 18
Un chef triplement étoilé malgré les défis
Premier succès majeur
En 2020, Glenn Viel est devenu le plus jeune chef triplement étoilé de France, une consécration pour un homme qui a transformé ses difficultés en force. Derrière ce succès se cache un parcours fait d’efforts, de résilience et d’un refus catégorique d’abandonner. Il prouve qu’un enfant atypique, souvent perçu comme « incapable », peut non seulement réussir, mais atteindre l’excellence.
La dyslexie n’a pas été un frein, elle a été une leçon de vie : apprendre à contourner les obstacles, à se réinventer et à ne jamais renoncer. Aujourd’hui, il incarne cette résilience qui inspire les enfants atypiques et leurs parents à croire en leur potentiel unique.
Une autre reconnaissance avec Top Chef
Dans l’émission Top Chef, Glenn Viel est devenu une figure emblématique. Melyssa s’est rapidement attachée à sa personnalité à la fois rebelle et franche. Elle a aussi aimé son humilité et sa détermination. À travers son rôle de juré, il transmet aux candidats l’importance de croire en soi, même lorsque tout semble compliqué.
Difficultés persistantes
Même aujourd’hui, malgré sa réussite éclatante, Glenn reconnaît que certaines tâches restent complexes : remplir des documents, suivre des consignes écrites…
Ces petites luttes quotidiennes montrent que la dyslexie ne disparaît pas, mais qu’il est possible d’apprendre à vivre avec.
Ce témoignage est rassurant : réussir ne signifie pas être parfait. C’est accepter ses limites, trouver des stratégies pour les dépasser, et avancer malgré tout.
Un message d’espoir et d’inspiration
Sensibilisation à la dyslexie
En partageant ouvertement son parcours, Glenn Viel sensibilise un large public à la dyslexie.
Il brise les préjugés qui entourent ce trouble et encourage les parents, les enseignants, et les enfants à regarder au-delà des difficultés scolaires. En mettant des mots sur son expérience, il aide d’autres familles à comprendre que la dyslexie n’est pas un échec, mais un défi à relever. Son témoignage prouve qu’avec les bons outils et beaucoup de soutien, chaque enfant peut trouver sa voie.
Valorisation des métiers manuels
Glenn rappelle l’importance des métiers manuels, souvent sous-estimés. Pour les enfants atypiques, ces métiers sont parfois des bouées de sauvetage. Ils offrent un espace où la créativité, l’intuition et le talent peuvent s’exprimer librement.
La cuisine a donné à Glenn une voix, un moyen de briller sans être freiné par ses difficultés. Il invite les parents à valoriser ces voies pour leurs enfants, et à comprendre qu’il n’y a pas de parcours unique pour réussir.
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La créativité comme force
La dyslexie a développé chez Glenn une capacité unique à penser différemment. Là où d’autres voient des contraintes, il imagine des possibilités. Cette créativité est devenue sa plus grande force, l’amenant à innover dans sa cuisine.
Les enfants neuroatypiques possèdent souvent ce talent caché : un regard unique sur le monde. Glenn nous rappelle qu’il est essentiel d’encourager cette créativité, car elle est la clé de solutions et d’idées nouvelles qui changent tout.
Chaque étape de la vie de Glenn Viel témoigne de sa résilience. Il a affronté le regard des autres, les échecs scolaires et les doutes personnels, pour finalement devenir l’un des chefs les plus reconnus de sa génération.
Cette résilience, c’est ce qui permet à chaque enfant atypique de se relever, de persévérer et d’atteindre ses rêves. Glenn nous rappelle qu’il ne faut jamais sous-estimer un enfant qui lutte, car il pourrait bien accomplir l’extraordinaire.
Conclusion
En découvrant le parcours de Glenn Viel, je retrouve tant de similitudes avec celui de Melyssa et des enfants atypiques en général. Glenn nous rappelle que les difficultés ne sont pas des échecs, mais des étapes qui forgent notre force et notre créativité.
Nos enfants ne suivent pas toujours les chemins traditionnels, mais cela ne les empêche pas de briller. À chaque obstacle surmonté, Melyssa me prouve que sa différence est sa richesse.
Glenn Viel incarne cette idée si puissante : croire en ses capacités, même quand les autres doutent.
En tant que parent, notre rôle est de les soutenir, d’adapter le monde à leurs besoins, et de leur montrer que leurs rêves sont valides. Comme Glenn, nos enfants peuvent transformer leurs défis en victoires, et leurs différences en talents uniques.
Si Glenn a trouvé sa voie, je sais que Melyssa trouvera la sienne. À sa manière. À son rythme. Et je serai là pour l’encourager à chaque étape.
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