Histoires du soir : 6 histoires éducatives et originales pour grandir

Temps de lecture total : 8 minutes ou 1 à 3 minutes par histoire (soit 5 minutes en prenant le temps et en profitant avec son enfant)

Ces dernières années, nos vies intimes ont été grignotées par des envahisseurs redoutables. Occupant parfois tout un pan de mur de la maison, tenant dans une simple poche, se glissant jusque dans nos lits, ils sont partout !

Tu vois de qui il s’agit ? Tu sais, ceux que tu mets entre les mains de tes enfants pour avoir la paix.

Tu sais, ceux qui t’empêchent d’être réellement présents et à l’écoute quand tu rentres à la maison. Ceux qui ont remplacé les bouquins de blagues aux toilettes.

Ils sont devenus insidieusement plus qu’un divertissement : un jour ton coach santé, un autre jour ton analyste financier. Oui, je veux parler des écrans : smartphone, tablette, écran TV, jeux vidéo, ordinateur, etc.

Une étude de 2021, effectuée par des chercheurs américains des universités d’Alabama et Columbia, et partagée lors de la Conférence virtuelle de l’American Heart Association est sans appel.

Une exposition quotidienne excessive à la télévision a des effets néfastes sur notre cerveau, notamment à partir de la quarantaine. Le cerveau diminue de taille et les fonctions cognitives régressent (6.9% en moins pour les personnes très consommatrices de télévision, à l’âge de 70 ans).

Donc que ce soit pour les grands ou les petits, les écrans sont vraiment à consommer avec modération.

Clique ici pour tout savoir sur le bon usage des écrans.

Dans cet article, tu vas comprendre pourquoi la lecture apporte de nombreux bienfaits à nos loulous. On te partage également 6 belles histoires à raconter le soir à tes enfants pour des moments de partage, d’apprentissage et de tendresse.

Bienfaits de la lecture : un rituel du soir agréable

Pour le coucher des petits, le rituel de la lecture a beaucoup d’effets positifs.

Au-delà d’être un moment calme de qualité avec son enfant, c’est aussi une occasion d’enrichir son vocabulaire, d’éveiller sa curiosité et de mettre à l’épreuve sa capacité d’écoute.

Pour Melyssa, je suis passée par plusieurs thématiques quand elle était petite :

  • Des livres qui détendent, et qui permettent de stimuler son imaginaire (généralement des contes)
  • Des histoires qui lui permettent de s’identifier au personnage. Elle était incollable sur tchoupi : qui fait du vélo, qui fête son anniversaire, etc.
  • Des versions de séries télévisées : Princesse Sofia, La Reine des neiges, etc.
  • Des classiques : le petit chaperon rouge, la belle au bois dormant, etc.

Certains contes classiques ont été traumatisants

Le Petit Chaperon Rouge

Quand tu prends du recul, tu te rends compte que l’histoire est hyper gore : un loup qui dévore goulument une pauvre grand-mère et sa petite fille. Et ensuite un chasseur qui pratique une césarienne pour les délivrer, non mais sérieusement !

La Petite sirène :

Un être mi-poisson, mi-humain, qui pour devenir totalement humain a dû se résoudre à pactiser avec une horrible sorcière. Pour transformer sa queue de sirène en jambes, elle devait donner sa voix. Et si cet être voulait rester vivant, il fallait absolument qu’elle gagne l’amour d’un homme. Heureusement qu’il y a des versions un peu plus édulcorées, car l’objectif de détente avant de se coucher est à mon humble avis, rarement atteint, avec ce type d’histoires.

On en parle de Cendrillon ? Et la belle au bois dormant ?

Franchement, après on s’étonne qu’elles rêvent toutes d’un prince charmant qui n’existe pas et de chaussures à plusieurs centaines d’euros. Surtout on ancre dès le plus jeune âge une certaine croyance qu’en cas de malheurs, on peut être sauvé. Pas par soi-même mais par un beau prince qui surgit de nulle part. C’est terrible !

Après quelques histoires traumatiques, j’ai décidé de lui raconter la vraie vie. En tant que parent, notre rôle n’est-il pas finalement de leur transmettre des valeurs importantes et de leur créer de jolis souvenirs ?

Je te partage celles que nous préférons. Il s’agit d’histoires connues que tu peux retrouver sur internet, elles sont justes ré-écrites à notre sauce un peu exotique. Je m’excuse d’avance, car pour la plupart, je n’ai pas réussi à trouver le nom des auteurs originaux. Avec Melyssa, nous aimons en reparler et les associer aux situations que nous rencontrons. Et même si je les ai racontées depuis qu’elle est toute petite, maintenant à 11 ans, elle aime toujours les entendre.

PS : on a aussi des livres de remake de séries TV d’ado américaines maintenant. C’est moins philosophique mais ça capte aussi l’attention, c’est l’essentiel.

Histoire N°1 : Les deux souris de campagne

L’histoire se déroule dans une vieille cuisine de campagne. Deux petites souris marron clair bien dodues et particulièrement curieuses réussirent à se hisser sur le rebord d’un grand bidon de lait. Elles se délectaient en léchant une par une, les gouttelettes crémeuses laissées sur le rebord. Soudain, l’une d’elles glissa et tomba avec un grand « plouf » dans le bidon.

L’autre, surprise par le grand « plouf », plongea à son tour dans le bidon de lait. Elles nagèrent tant bien que mal toutes les deux, avec leurs minuscules pattes. Mais les parois du bidon étaient bien trop glissantes et il leur était impossible de sortir de là.

La première souris se dit en elle-même: « Il faut que je nage et que je ne m’arrête pas. Je vais montrer aux autres comment je suis persévérante! »

Puis, après un certain temps, elle finit par s’épuiser et se dit:  » A quoi ça sert de continuer, je me sens si fatiguée. De toutes les façons, je ne m’en sortirai jamais. Le rebord du bidon est trop haut, personne ne peut me sauver. Je vais me laisser directement couler pour en finir plus rapidement. Au moins, je ne souffrirai pas trop longtemps »

L’autre, au contraire, ne cessait de se dire: « J’ai choisi de vivre. Je suis capable de m’en sortir. Je veux persévérer jusqu’au bout, car j’ai encore des rêves à réaliser! Je sais que je peux nager encore longtemps! »

Au matin, quand le laitier arriva près de son bidon de lait, il découvrit les deux souris. L’une ne respirait plus, elle était noyée au fond du bidon. L’autre avait les yeux bien écarquillés, un peu fatiguée mais toujours vivante. Oui, elle flottait sur un gros morceau de beurre!

Persévérer, échouer et recommencer

Au-delà de la morale sur la persévérance, cette histoire nous faire sourire parce que nous commandons du lait frais à une gentille laitière chaque semaine. Nous n’avons pas vérifié la présence de souris dans sa cuisine, mais nous nous délectons chaque semaine de bons yaourts fait maison, avec son lait.

Histoire N°2 : La course de grenouilles

Une bande de copines grenouilles décida d’organiser une course géante dans la nature. L’enjeu était d’être la première à arriver tout en haut d’une colline.

Elles étaient toutes différentes : des grenouilles vertes, des grenouilles géantes, appelées radaka, des grenouilles toutes rouges appelées grenouilles tomates et des minuscules grenouilles. Parmi les minuscules grenouilles, il y avait des Mini Mum, des Mini Scule et des Mini Ature. Oui, ce sont leurs véritables noms scientifiques !

Dès que la nouvelle de la course se répandit dans leur village, des tas de grenouilles curieuses se rassemblèrent pour voir les concurrentes.

Pleines de courage et de motivation, les candidates se placèrent sur la ligne de départ et se lancèrent. Elles commencèrent par traverser un petit champ de maïs.

Les grenouilles curieuses se mirent à faire des commentaires désobligeants:

“Elles n’y arriveront jamais !”, “Elles sont bien trop lentes !”

Au bout de quelques minutes, certaines candidates se sentirent démotivées et quittèrent la course. D’autres succombèrent à la fatigue et préférèrent s’asseoir pour regarder celles qui continuaient.

Elles durent ensuite traverser une petite rivière rocailleuse, en bordure du champ de maïs.

Les commentaires des grenouilles curieuses reprirent de plus belle : “Pour qui se prennent-elles, si c’était possible, nous l’aurions déjà fait !” dirent certaines.

Les petites concurrentes malgré leur courage, commencèrent à mesurer les difficultés de leur projet. Elles quittèrent la course l’une après l’autre.

Il en restait juste trois, qui arrivèrent à l’épreuve finale : gravir une colline.

Elles s’élancèrent vaillamment, toutes fières d’être les dernières rescapées.

Elles grimpaient lentement, sans relâche, tandis qu’autour d’elles les commentaires se faisaient de plus en plus insistants : « Descendez, vous n’y arriverez jamais! ».

Une des trois grenouilles, décrocha. Elle était si fatiguée et assommée par ces commentaires assassins. Il n’en restait maintenant plus que deux.

« Ce que vous êtes ridicules et si petites! ».

L’avant-dernière grenouille abandonna. Il n’en restait maintenant plus qu’une. Une seule, c’était une grenouille Mini Ature. Inlassablement, la petite grenouille continua à avancer.

Après un énorme effort, elle finit par gagner le sommet.

Toutes se précipitèrent autour d’elle pour savoir comment elle avait fait pour réaliser ce que personne au monde n’avait encore jamais fait. L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander sa recette.

C’est alors qu’elle découvrit que la petite championne était sourde…    

S’écouter et ne pas se faire influencer par les autres

N’écoute pas les autres, crois en toi ! C’est ce que je répète à Melyssa.

Pour la petite histoire, Madagascar regroupe environ 300 espèces de grenouilles (la France en rassemble environ une quarantaine). Les grenouilles Mini Mum, Mini Scule et Mini Ature existent vraiment. Par ici si tu veux en savoir plus…

https://www.nationalgeographic.fr/animaux/cette-nouvelle-espece-de-grenouille-est-la-plus-petite-au-monde

Histoire N°3 : Le jardin du roi

Il était une fois, en plein cœur du massif de l’Ankarana, un roi Sakalava (ethnie du nord malgache) qui avait pris beaucoup de soin à agrémenter son immense jardin.  Son jardin, lové au pied des tsingy (massif de pierres à crètes), était entouré de piscines naturelles aux eaux transparentes. Ce roi collectionnait toutes sortes d’arbres, de plantes et de fleurs, qui provenaient des quatre coins de la grande île.

Il y avait des plantes au parfum enivrant tel des ylang-ylang, du niaouli, des orchidées. Il y avait des fruits exotiques succulents tels des mangues, des litchis et des ananas. Il y avait aussi des arbres majestueux comme le ravinala en forme d’éventail, et des arbres immenses comme le baobab. Ils étaient tous aussi beaux les uns que les autres.

Ce jardin original offrait un spectacle inégalé aux villages alentours.

Le roi prenait un grand plaisir chaque jour à se promener dans ce jardin, aux reliefs inégaux et aux couleurs changeantes.

Un jour, le bon roi dut s’absenter pour un voyage officiel.

À son retour, il n’avait qu’une hâte : retrouver les couleurs, les parfums et la composition originale de son jardin. Il eut un choc en constatant que les plantes et les arbres qu’il aimait tant étaient en train de mourir et sécher. Il s’adressa au ravinala, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui avait bien pu se passer.

Le ravinala lui répondit avec un air triste : ” J’ai regardé le baobab et je me suis dit que jamais je ne serai capable de produire des fruits aux bienfaits exceptionnels. Des fruits qui à la fois préviennent du vieillissement et qui apportent de l’énergie. Je me suis découragé et j’ai commencé à sécher.”

Le roi alla trouver le baobab qui lui aussi était sur le point de mourir. Il l’interrogea à son tour et celui-ci dit avec un air plus triste encore : ” En regardant la fleur de vanille, et en sentant son parfum enivrant, je me suis dit que jamais je ne serai capable de produire des fleurs aussi agréables à regarder et aussi parfumées. C’est alors que je me suis mis à sécher.”

Comme l’hibiscus était lui-même en train de sécher, le roi alla lui parler et l’hibiscus lui avoua avec l’air le plus triste du monde: “Comme c’est dommage que je n’ai pas les grandes feuilles majestueuses du ravinala ! Comme c’est dommage que je ne sois pas aussi grand et fort comme le baobab! Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs? Je me suis donc mise à dépérir.”

C’est alors qu’une herbacée fleurie attira l’attention du roi : la pervenche de Madagascar. A peine un mètre de hauteur, avec une odeur un peu désagréable. Alors qu’il l’avait à peine remarquée auparavant, elle semblait aujourd’hui capter toute la lumière. Elle n’était en rien comparable aux autres végétaux desséchés du jardin. Le roi, intrigué, l’interrogea sur sa surprenante vitalité.

“J’ai failli me dessécher, répondit-elle, car au début je me désolais. Jamais je n’aurai la majesté d’un ravinala dont la base ressemble à une jolie coupe ; ni la beauté et encore moins le parfum de la fleur de vanille; et que dire de la sagesse du baobab ! Désespérée que j’étais, j’ai voulu mourir moi aussi. Puis je me suis rappelé que vous aviez choisi de me placer ici, de m’arroser, de prendre soin de ma terre, vous m’avez accordé autant d’importance qu’au ravinala, qu’à la fleur de vanille et qu’au baobab, c’est donc que vous vouliez de moi autant que des autres, telle que je suis, et que j’ai toute ma place dans ce jardin. A partir de ce moment-là, j’ai décidé de m’aimer telle que je suis et de contribuer à mon niveau à rendre ce jardin aussi agréable que possible. Et mieux, depuis que je me suis vraiment acceptée, j’ai découvert mon pouvoir de guérir les autres. Je m’emploierai donc à magnifier ce jardin et à apaiser vos souffrances, tant que je serai en vie.”

Arrêter de se comparer aux autres, suivre sa propre voie

S’accepter tel que l’on est, prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses.

Pour la petite histoire : j’ai eu la grande chance de séjourner dans un magnifique établissement qui porte le nom de cette histoire : le Jardin du Roy. Son jardin ne ressemble pas à celui de l’histoire, mais j’ai pu y gouter un des meilleurs jus d’hibiscus de ma vie. C’est une adresse hors du temps, en parfaite symbiose avec la nature, dans le « colorado malgache ». Je le recommande fortement si tu veux visiter mon pays. 

http://www.lejardinduroy.com/

Histoire N°4 : Le publicitaire et le mendiant

Un jour, un non-voyant était assis sur les marches d’un bâtiment avec un chapeau à ses pieds et un morceau de carton portant l’inscription « Je suis aveugle, aidez-moi, s’il vous plaît ».

Un publicitaire qui se promenait près de là s’arrêta et remarqua qu’il n’y avait que quelques centimes dans son chapeau. Il se pencha et y versa sa monnaie, puis, sans demander son avis à l’homme, prit le carton, le tourna et y écrivit une autre phrase.

Le même après-midi, le publicitaire revint près de l’aveugle et vit que son chapeau était plein de monnaie et de billets. Le non-voyant reconnut le pas de l’homme et il lui demanda si c’était lui qui avait réécrit sur son carton et ce qu’il avait noté.

Le publicitaire répondit : « Rien qui ne soit vrai, j’ai seulement réécrit ta phrase d’une autre manière », il sourit et s’en alla. Le non-voyant ne sut jamais le texte écrit sur son carton. En fait, c’était :

« Aujourd’hui, il fait soleil, et moi je ne peux pas le voir ! ».

Changer son angle de vue, pour découvrir les choses autrement

En tant que passionnée de marketing et de communication, cette petite histoire m’a touchée. Parfois il suffit de quelques mots, d’un changement de stratégie, d’un déclic, pour modifier toute notre manière de voir ce qui nous entoure. J’espère qu’à notre toute petite échelle, Melyssa et moi pourrons, avec nos mots, vous amener à voir le quotidien différemment.

Histoire N°5 : La chenille qui se transforme en papillon

C’est l’histoire d’une petite chenille tachetée de rouge et de noir, qui chaque jour devait traverser un petit jardin, en rampant. Chaque fois qu’elle sortait, elle se faisait moquer par les autres insectes du jardin : « Regarde-toi, tu es toute verte, tu es tellement moche. On ne sait même pas où est ta tête car elle ressemble à tes fesses. »

La petite chenille se retenait de pleurer. Elle rêvait d’échanger son corps mollasson tout vert, par un habillage plus élégant et original.

« Pourquoi je ne suis pas comme le beau scarabée, avec son costume brillant? » se disait-elle.

Un jour, fatiguée de ramper et de se faire chahuter, elle décida de grimper sur un frangipanier. La chenille aimait bien les fleurs de cet arbre.

Elle grimpait, grimpait mais glissait inexorablement et ne parvenait pas à se hisser sur les branches. Après plusieurs essais infructueux, elle réussit finalement. Elle parvint à grimper sur petite une branche d’où elle pouvait voir tout le jardin. La vue était magnifique, de là elle pouvait voir les autres insectes.

Elle ressentait un sentiment de satisfaction. « Oh d’ici je peux voir tous les insectes du jardin : ceux qui voltigent dans le ciel et ceux qui rampent dans les herbes verdoyantes ». Elle apprécia de tout son être ce joli moment. Elle s’endormit paisiblement et devint immobile pendant plusieurs semaines.

Un jour à son réveil, elle se sentit très lourde, comme avec une armure qui l’empêchait de se mouvoir correctement. Elle avait quelque chose d’étrange qui s’était accroché à son dos. Elle était devenue une chrysalide, enveloppée dans une nouvelle peau translucide.

En se tortillant, elle finit par réussir à se débarrasser de cette peau. Et ce fut comme une coquille qui se brisait, ses magnifiques ailes bleutées se déployèrent timidement.

« Mais que m’arrive-t-il ? Je me sens si lourde et mes pattes sont si fines. Pourquoi je ne peux plus ramper comme avant ? Qu’est-ce que ce gros sac bleu dans mon petit dos ? Ça me donne le vertige tout ça ». Elle essaya de descendre de l’arbre, comme elle le faisait avant, mais n’arrivait pas à avoir la même agilité.

« Pourquoi ma vie est devenue si compliquée ? Je n’arrive pas à descendre de cet arbre, je vais être coincée sur cette foutue branche toute ma vie », se languissait-elle désespérée. Elle se mit à gémir et à pleurer.

La chenille n’avait pas compris qu’elle était devenue un papillon.

Ses gémissements plaintifs attirèrent l’attention d’un autre papillon. Il se rapprocha de lui sans mot dire et l’observa longuement. Quand ses pleurs s’arrêtèrent, il prit la parole :

-Mais qu’est-ce qui t’arrive ?

-Justement je ne sais pas. Il y a quelques jours j’arrivais à grimper et à descendre de cette branche et maintenant je ne sais plus. J’aimerai revenir dans les herbes, et sentir les autres fleurs du jardin.

-Si tu ne peux pas descendre avec tes pattes, tu peux voler ? Arrête d’utiliser tes petites pattes, tu as de jolis et grandes ailes bleues dans ton dos ! Regarde comment je fais.

Le papillon blanc s’élança élégamment et déploya ses belles ailes immaculées dans le ciel.

-Wouaouh, c’est beau ! s’étonna le papillon bleu. Il observa chacun des mouvements du papillon blanc, et remua doucement en même temps ses ailes. Il ne se sentait tout d’abord pas capable de faire la même chose. Il était rempli de doutes.

Mais, il commença à comprendre qu’il n’était plus une chenille. Il ferma les yeux et sentit le vent caresser ses ailes. C’était agréable : il se sentait plus léger, plus grand, plus beau. Il s’imaginait déjà voler au-dessus de beaux jardins et butiner de fleur en fleur. Il ouvrit alors les yeux et accepta de ne plus être une chenille.

Il sentit que ses ailes faisaient maintenant partie de lui et qu’elles pouvaient changer sa vie en mieux.

Il ouvrit ses ailes de plus belle et s’élança alors en les déployant, faisant apparaitre ses plus belles couleurs bleutées. Il réalisa qu’il pouvait voler, de manière légère et que c’était simple. Plus jamais il ne ramperait.

Surmonter ses peurs et dépasser ses croyances limitantes

Le papillon découvrit que c’est la peur de voler qui ne lui avait pas permis d’accepter qui il était vraiment : une chenille transformée en un joli papillon bleu.

Histoire N°6 : La petite dame et sa couverture

Il était une fois une jeune dame. Elle avait un visage disgracieux, un petit corps tordu et possédait en tout et pour tout une couverture. Pliée en quatre dans sa longueur, cette couverture était son lit. Dressée avec quatre bâtons, cette couverture faisait office de tente. Enroulée sur elle-même, la couverture pouvait être aussi un ami imaginaire qu’elle pouvait enlacer. Mais elle ne pouvait pas avoir ses trois fonctions en même temps. Cette dame était pauvre et si triste.

Un jour elle décida de se rapprocher d’un vieux sage : « Pourquoi suis-je si pauvre et si laide? »

Le sage lui dit: « Parce que tu ne sais pas donner ».

La dame lui demanda encore: « Mais comment puis-je donner quand je n’ai rien à offrir, si ce n’est que cette couverture qui est toute ma vie »?

Le sage répondit: « Tu as certaines choses à donner »:

Avec ton visage, tu peux être souriante. Tu peux éclairer le monde en souriant avec tes yeux lumineux. Tu peux faire rire ceux qui t’entourent en montrant tes jolies dents.

Avec ta bouche, tu peux apporter de la sagesse et du réconfort avec des mots chaleureux et apaisants.

Avec ton cœur, tu peux l’ouvrir de manière sincère et honnête aux autres.

Avec tes yeux: tu peux regarder les autres avec compassion et gentillesse.

Avec ton corps, tu peux l’utiliser non seulement pour ton propre labeur, mais aussi pour aider les autres. Tu peux t’exprimer en dansant à travers lui.

Vois-tu, poursuivi le sage, tu n’es pas du tout pauvre !

C’est ceux qui sont pauvres dans leur cœur qui sont vraiment pauvres – c’est ça la vraie pauvreté.

Et surtout, tu peux donner de l’amour. Un câlin, un sourire ou un mot gentil peut faire beaucoup pour quelqu’un qui a besoin de savoir qu’on se soucie de lui/elle. Il nous arrive d’être tous démunis de temps en temps.

Donner et y mettre du coeur

« Même si les biens que tu détiens ne sont pas considérables, tu peux toujours trouver quelque chose à donner. » N’oublie jamais que les personnes les plus heureuses ne sont pas celles qui reçoivent plus, mais celles qui donnent plus.

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