Si on demande à Melyssa, 13 ans, quel est le métier qu’elle veut faire plus tard, elle n’en a aucune idée. Ou alors, elle te parle de devenir une chanteuse ou une actrice ou une styliste, la faute probablement à l’ère des réseaux sociaux.

Sachant, qu’elle chante faux (et je lui ai dit) et qu’elle a la flemme de prendre des cours de théâtre.

Si tu lui demandes quel rêve as-tu envie de réaliser, elle te répond qu’elle veut voyager, rencontrer Amel Bent et faire une méga-fête avec ses amies en haut d’un joli roof-top.

Du coup, difficile de préparer un terrain favorable pour un métier que sa grand-mère qualifierait de noble : médecin, avocat, ingénieur, professeur d’université, chercheur, etc.

Quand je l’écoute, je suis parfois inquiète : pas de plan clair, pas d’aspirations « sérieuses », comment va-t-elle dessiner son avenir ?  En même temps, elle n’a que 13 ans…

Comment concilier les rêves idéalistes de ma fille avec la dure réalité du quotidien?

Comment l’encourager à réaliser ses rêves ?

J’ai finalement trouvé ma propre approche pour solutionner le dilemme. Une méthode en 5 étapes.

1/ L’étape indispensable : décrypter le rêve

La première étape est d’identifier et de comprendre le rêve.

Ma fille veut devenir chanteuse, mais quelle genre de chanteuse?

Chanteuse sous la douche tous les matins parce que ça lui procure une énergie positive?

Chanteuse de karaoké, chanteuse de chorale, chanteuse de rue, chanteuse sur Youtube?

Identifier et clarifier le rêve est une première étape pour visualiser plus précisément ce qu’elle souhaite.

Cela passe par l’écoute active sans jugement, et également par la communication ouverte.

D’ailleurs, si tu veux des astuces pour améliorer ton écoute et ta communication avec tes enfants, c’est ici.

Ensuite, vient l’étape du Pourquoi? C’est important de prendre le temps de comprendre les motivations de ton enfant. Tu vas apprendre à le connaître davantage et ça lui fera plaisir de savoir que tu t’intéresses vraiment à lui. Attention à ne pas basculer en mode détective. L’idée est de le laisser s’épancher librement.

2/ Réaliser ses rêves : la quête des motivations

Je reprends l’exemple de ma fille qui veut devenir chanteuse.

Voici les motivations possibles de ce rêve:

• L’expression émotionnelle
• La créativité
• Le partage et la connexion
• Les voyages
• La reconnaissance et l’admiration
• L’argent
• etc.

Creuser les motivations permet d’identifier ce qui la fait réellement vibrer.

Exemple : si c’est uniquement l’admiration, l’argent et les voyages, notre rôle de parent est de donner toutes informations pour que l’énergie déployé par l’enfant soit fait dans une certaine conscience.

L’une des techniques pour creuser la motivation, c’est poser plusieurs fois la question « pourquoi » sans que cela ne devienne intrusif et agressif.

3/ Collecter les informations et sensibiliser

A cette étape, l’idée est d’avoir en mains les avantages et les inconvénients du rêve.

Exemple : il veut devenir footballeur professionnel comme Kylian Mbappé.

Effectivement, quel petit garçon n’a pas rêvé de marquer le but décisif dans une finale de Coupe du Monde ?

Il s’imagine courir sur le terrain, les fans hurlant son nom. Et puis on ne va pas se mentir, les footballeurs pros sont souvent très bien payés. De quoi s’offrir une belle voiture, une grande maison et même un jacuzzi ! Avec les matchs à l’étranger et les tournées, on a l’occasion de voir du pays. Et en première classe, s’il vous plaît !

Mais quels sont les inconvénients? Tu te dois de le sensibiliser.

« Oui, être footballeur professionnel, c’est cool. Mais attention, ce n’est pas que des paillettes et des jacuzzis ! C’est aussi des bleus, des bosses, des entrainements intensifs, de longs moments loin de la famille et des week-ends à dire adieu à la grasse matinée ! »

Est-ce que ton enfant a conscience de cela et est-il prêt à en payer le prix?

C’est à dire des heures d’entrainement dès son plus jeune âge, une vie en internat à l’adolescence et une discipline de vie militaire.

En parallèle de la collecte des informations, tu peux jeter un œil sur les secrets pour attirer la chance et la réussite. Des ingrédients qui peuvent donner des ailes aux rêves de ton enfant.

4/ Confronter ton enfant à son rêve : le test de réalité

Ton enfant est prêt à faire des sacrifices pour atteindre son rêve?

En a-t-il les capacités? Voici 3 manières pour obtenir des réponses:

L’immersion totale

Si ton enfant veut devenir chanteur comme la mienne.

Plutôt que de le laisser s’imaginer en diva, pourquoi ne pas l’emmener dans un studio d’enregistrement ? Il pourra voir de ses propres yeux ce que c’est que de passer des heures à peaufiner une seule note.

Et qui sait ? Peut-être qu’elle adorera ça ! Ou alors, il réalisera que chanter sous la douche, c’est quand même plus relax !

Le mentorat : un guide dans la jungle

Ton fils rêve de devenir footballeur ? Plutôt que de lui acheter le dernier maillot à la mode, pourquoi ne pas lui trouver un mentor ?

Un coach ou un joueur expérimenté qui pourrait lui montrer les ficelles du métier.

Le stage

Rien de tel qu’un bon vieux stage pour tester sa passion. Que ce soit un camp d’été de football ou un atelier de chant, c’est le moment de vérité.

Ton enfant sera confronté aux exigences du métier, aux horaires de fou et aux critiques constructives. C’est un peu comme une répétition générale avant le grand show !

5/ Le soutien inconditionnel et l’adaptation du rêve

Ton rôle de parent

Après avoir exploré, collecté des infos et confronté ton enfant à son rêve, il est temps de parler du rôle crucial du soutien parental. Oui, oui, tu as bien entendu, c’est là que tu entres en scène en tant que super-héros des encouragements !

Le soutien inconditionnel, c’est comme un filet de sécurité émotionnel.

Ton enfant doit savoir que, quoi qu’il arrive, tu seras là pour l’applaudir ou le consoler.

Imagine la scène : ton fils vient de rater un tir au but lors d’un match important. C’est le moment de lui dire : « Ce n’est pas grave, champion. Même Messi rate des tirs ! » Ce genre de soutien peut faire toute la différence dans la poursuite de ses rêves.

La révision et l’adaptation

Après toutes ces étapes, il est temps de faire le point. Oui, comme quand tu vérifies ton GPS pour t’assurer que tu es toujours sur la bonne route. Parce que, soyons honnêtes, les rêves, ça peut changer. Et c’est OK !

Prenons un exemple concret : ton fils, après avoir vécu son immersion totale dans le monde du football, réalise qu’il préfère être gardien de but plutôt qu’attaquant.

Surprise ! C’est le moment de réviser le plan de route ! Discute avec lui, ajuste les objectifs et, surtout, célèbre cette nouvelle orientation.

Peut-être qu’il a découvert qu’il adore arrêter des buts plus que les marquer. Et pourquoi pas ?

Le but ultime, rappelons-le, n’est pas le rêve en lui-même, mais le bonheur et l’épanouissement qu’il apporte.

Pour ma part, Melyssa n’a pas voulu creuser son rêve de devenir chanteuse. On explore d’autres pistes ensemble. Elle sait que je serai là pour la sensibiliser et la soutenir.

Pour être un soutien inconditionnel pour ton enfant, l’une des étapes intéressantes est de voir ta propre relation face aux échecs. Car nos enfants ne nous écoutent pas, ils nous imitent.

Les erreurs à éviter pour aider son enfant à réaliser ses rêves

Projeter tes propres rêves sur ton enfant : le miroir déformant

Projeter tes propres rêves sur ton enfant, c’est un peu comme lui faire porter des chaussures trois tailles trop grandes. Inconfortable et risqué ! Imagine que tu aies toujours rêvé d’être médecin, mais que ton enfant soit plus intéressé par l’archéologie. Laisse-le suivre sa propre voie.

Le rêve doit être à son image, pas à la tienne !

Lui transmettre tes propres craintes

C’est humain d’avoir des craintes, mais attention à ne pas les transmettre à ton enfant.

Si tu as peur de l’échec, il y a de fortes chances qu’il le ressente et que ça le freine.

C’est comme lui attacher un boulet au pied avant une course.

Ne pas avoir confiance en ton enfant

Une fois que ton enfant a passé le test de la réalité et qu’il reste très motivé, tu dois absolument croire en lui. Si tu ne crois pas en ton enfant, qui le fera ? La confiance, c’est le vent qui gonfle les voiles du bateau-rêve.

Sans elle, difficile d’avancer.

Alors, même si ton fils veut devenir le prochain Elon Musk, ne le décourage pas en lui disant que c’est « irréaliste ». Qui sait, peut-être qu’il inventera la prochaine Tesla !

C’est bien d’encourager ton enfant à réaliser ses rêves, mais toi? As-tu réaliser les tiens? Il n’est jamais trop tard. Voici le secret.

Conclusion

Melyssa est l’incarnation parfaite de ce que c’est que d’être un adolescent en quête de soi.

Elle veut tout et rien à la fois, et c’est normal ! Qui n’a pas rêvé de devenir astronaute, président ou rock star à cet âge ?

Et même si elle chante faux et n’a pas l’envie de suivre des cours de théâtre, elle a le droit de rêver. Après tout, les rêves sont faits pour être grands, non ?

Nous avons exploré ensemble comment décrypter ces rêves, les confronter à la réalité, et même comment les adapter en cours de route. Nous avons aussi parlé de l’importance du soutien inconditionnel et des erreurs à éviter, comme projeter nos propres rêves ou craintes sur nos enfants.

Alors, comment concilier les rêves idéalistes de Melyssa avec la dure réalité du quotidien ? La réponse est simple : en étant là, à chaque étape du chemin.

En l’écoutant, en la guidant, mais aussi en la laissant faire ses propres erreurs. Parce qu’au final, ce n’est pas le rêve qui compte le plus, mais le voyage pour y arriver.

Cet article participe à l’événement interblogueurs « Créer sa vie de rêve » du blog Fricaufeminin. C’est un blog qui t’aide à libérer ta relation à l’argent, ta valeur pour marcher vers ta liberté financière. J’aime particulièrement son article sur le test ikigaï.

Pour aller au bout de ses rêves en famille, découvre comment la famille Berger-Pierron a fait dans cet article.