Hervé Rakotofiringa : interview du célèbre compositeur de musiques de films
Aujourd’hui, avec Melyssa, on est fière de partager avec toi une interview exclusive, rare. C’est un musicien – compositeur de musique très demandé en France.
Il a foulé les scènes les plus mythiques de la planète : l’Olympia à Paris, le Madison Square Garden à New York, le forum à Los Angeles ou le Skydome à Tokyo.
D’origine malgache, jovial, très travailleur mais en mode cool c’est un « touche-à-tout » de la musique. J’ai eu l’occasion de le voir en chair et en os à un concert de Christophe Maé. C’est Hervé Rakotofiringa (oui 90% des noms malgaches commencent par « Ra »), retiens bien son nom.
Dans cette interview, tu vas comprendre les clés qui ont propulsé Hervé dans une carrière musicale au top, depuis plus de 30 ans maintenant.
Comment il gère son stress, comment il développe sa créativité. Il parle également des expériences personnelles qui l’ont aidé à construire sa confiance en lui.
Et bien sûr, il parlera musique : ses inspirations, ses rencontres musicales et ses chansons préférées. C’est parti !
- Qui est Hervé Rakotofiringa?
- Les clés de son parcours exceptionnel
- Les personnes que Hervé Rakotofiringa admire le plus
- Un caractère jovial au grand cœur
- Quelles sont ses astuces pour développer la confiance en soi?
- Comment combattre le stress?
- Les activités d’un grand musicien – compositeur de films
- Son pays de naissance, Madagascar
- Ses inspirations majeures
Qui est Hervé Rakotofiringa?
Elise : Bonjour Hervé, c’est vraiment un grand honneur pour moi de t’interviewer aujourd’hui. Merci d’avoir accepté de te livrer pour Optimisme Cool. Pour commencer, peux-tu te présenter STP ?
Hervé : Je suis né à Madagascar et j’ai vécu à Madagascar jusqu’à mes 9 ans. Après, j’ai rejoint mes parents en France et je vis en France depuis. Je suis pianiste de formation et je me considère à la fois comme un musicien et un compositeur.
J’aime tout ce qui touche à la musique. J’ai pu dans ma carrière professionnelle faire à la fois de la scène, du studio pour le cinéma français mais aussi des créations pour les médias et la TV. Je n’ai pas eu d’autre métier que la musique. Je dois dire que ce que je préfère c’est vraiment le live, même si je suis assez transversal dans mes expériences.
Elise : Quand on regarde tes réalisations, on ne peut être qu’admiratif. Pour le grand public, ton nom ne parle pas forcément, mais quand on évoque ce que tu as fait, c’est carrément impressionnant.
- L’accompagnement d’artistes de renom international comme Peter Gabriel, Tom Jones, Al Jarreau, etc.
- La direction musicale de spectacles humoristiques, comme celui de Gad Elmaleh « La vie normale », le Jamel Comedy Club ou dernièrement les 10 ans du festival Marrakech du rire.
- Les musiques de films cultes français, comme la saga « La vérité si je mens ».
- Les cérémonies prestigieuses comme la Cérémonie des césars.
C’est vraiment du haut niveau et dans plusieurs sphères musicales. Si tu devais citer trois choses qui expliquent ce parcours ce serait quoi?
Les clés de son parcours exceptionnel
Une famille de musiciens
Hervé : Je pense que la première chose qui explique mon parcours c’est le fait d’avoir grandi dans une famille de musiciens qui aiment la musique et qui m’ont transmis ce goût.
Mes grands-parents sont Jeanne et Naly Rakotofiringa, qui sont des artistes populaires cultes malgaches. J’ai vécu les premières années de ma vie avec eux. J’ai donc baigné dans une atmosphère musicale dès le plus jeune âge. J’ai été aux premières loges de leurs préparatifs de spectacles. Chaque réunion familiale étant un prétexte pour jouer et chanter ensemble.
Mon papa, c’est Lalao Rakotofiringa, pianiste et compositeur. Je l’ai régulièrement accompagné dans divers studios parisiens et c’est comme ça que j’ai pu apprendre sur le processus de création d’une chanson.
Des rencontres exceptionnelles
La deuxième chose qui a joué dans ma vie, ce sont les rencontres exceptionnelles que j’ai eu la chance de faire.
A 18 ans, le bac en poche, je rencontre un groupe de reprises de variétés. Je me lie d’amitié avec le batteur, qui est alors inconnu du grand public à l’époque : Kad Merad. Depuis, nous avons collaboré sur plusieurs projets et j’ai eu la chance d’être aux commandes musicales de plusieurs de ses films. « Mais qui a tué Pamela Rose ? », « Marseille » ou « Le doudou ».
L’autre rencontre magique c’est celle avec le chanteur culte zaïrois Papa Wemba. Il m’a recruté pour faire une tournée mondiale. J’avais tout juste une vingtaine d’années et c’est grâce à lui que j’ai pu fouler les scènes les plus mythiques de la planète : l’Olympia à Paris, le Madison Square Garden à New York, le forum à Los Angeles ou le Skydome à Tokyo.
Une curiosité débordante
La troisième chose qui a joué dans ma carrière c’est l’envie et la curiosité. Je suis un « touche à tout » de la musique.
J’aime découvrir, apprendre en permanence et rencontrer de nouvelles personnes d’horizons différents. J’ai travaillé pour la télé par exemple avec l’émission Burger Quizz. J’ai composé des musiques de publicité. J’ai participé à la conception de musiques de longs et courts métrages. J’ai collaboré avec le DJ Cut Killer pour la composition du film « La squale ».
Une polyvalence au service de la créativité
Elise : Est-ce que tu dirais que c’est le fait de faire des choses différentes qui développe ta créativité ?
Absolument. J’aime faire des choses différentes et j’écoute beaucoup de choses différentes.
Il y a toujours des choses à apprendre en écoutant et en observant. La manière dont certains construisent un thème musical, le travail du son, la simplicité des mélodies, etc.
Toucher un peu à tout en ce qui concerne la musique nourrit mon inspiration et ma curiosité. C’est essentiel pour moi pour rester créatif et pertinent.
Il y a aussi le fait que je ne passe pas tout mon temps à composer. Quand je peux, je laisse l’inspiration « se reposer ». Et quand je m’y remets, c’est un plaisir et les choses viennent souvent plus simplement. Je ne force pas l’inspiration.
Les personnes que Hervé Rakotofiringa admire le plus
Elise : Tu as parlé de rencontres exceptionnelles. Parmi toutes les rencontres que tu as faites, et je suis impressionnée, quelles sont les personnes qui t ont le plus impressionné et pourquoi ?
Hervé : Beaucoup de personnes m’ont impressionné, pour des raisons différentes.
Michel Alibo
Des gens comme Michel Alibo, un grand bassiste que j’admire encore beaucoup, et qui a une humilité et une grande générosité. L’un des nombreux musiciens que j’admirais et qui m’ont donné envie de faire de la musique et que j’ai eu la chance de rencontrer ensuite.
Peter Gabriel
Également Peter Gabriel, pour les mêmes raisons sans doute. La simplicité et la gentillesse en étant une star mondiale. Il s’est aussi servi de cette notoriété pour attirer l’attention sur des problèmes qui lui tenaient à cœur. Il a aussi beaucoup aidé ceux qui ont moins de chance en mettant ses studios à disposition par exemple.
En fait, ce qui m’impressionne le plus chez les gens que j’ai rencontrés, c’est plutôt la simplicité, l’humilité et la générosité. Et évidemment le talent qu’ils ont.
Sting
J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de grands artistes, français ou internationaux comme Sting par exemple. Et ce qui me surprend à chaque fois, c’est qu’il s’agit avant tout d’une personne. C’est à dire qu’on se ressemble beaucoup en fait. Ce qui permet de se dire que finalement, on a à peu près le même potentiel, avec des talents dans des domaines différents, mais qu’il ne s’agit pas de surhommes, juste des gens qui ont osé aller au bout de leurs envies. Et qui ont travaillé pour y arriver.
Elise : Merci beaucoup pour ce partage plein de sagesse. C’est vrai que quand on pense à des grandes stars, on les imagine souvent assez sophistiquées, pas vraiment accessibles, plutôt égocentriques.
On oublie souvent le parcours semé d’embûches qu’ils ont traversé pour arriver là où ils sont. C’est un message fort ce que tu dis : nous sommes tous humains et finalement les personnes qui ont touché les étoiles, ce sont des personnes qui ont beaucoup travaillé et osé pour réaliser leurs rêves.
Un caractère jovial au grand cœur
Elise : Pour en revenir à toi, quelles sont tes qualités et tes défauts majeurs ?
Ses qualités et ses défauts
Hervé : Dans les qualités, je dirai que je suis sérieux et fiable, notamment professionnellement.
Agréable à vivre, je l’espère (rires)
Dans les défauts principaux, j’ai tendance à faire en priorité ce qui m’amuse et ce qui me fait plaisir. Je finis toujours par faire aussi le reste, mais du coup en prenant du retard…
Je suis éparpillé, parce que je m’intéresse à beaucoup de choses. Mais du coup, j’ai du mal à rester concentré sur une seule chose.
Et dans les défauts, je dirai aussi que je suis impatient.
En fait, je suis plutôt organisé dans le travail, et désordonné dans la vie pour tout ce qui concerne l’administratif par exemple.
Elise : J’aimerai que tu nous partages un peu ta période scolaire. Sur notre blog Optimisme Cool, il y a majoritairement des familles avec des enfants atypiques. Dyslexie, troubles de l’attention, autisme asperger, etc. Le message qu’on souhaite faire passer c’est que les notes ne définissent pas qui nous sommes. Généralement les enfants atypiques font face à des difficultés d’apprentissage dans le système scolaire classique.
Sa scolarité
Elise : On aimerait savoir comment ça s’est passé l’école pour toi. Et quel genre d’élève étais-tu ?
Hervé : Je crois que j’étais à la fois plutôt sage et curieux, et en même temps un peu dissipé et bavard.
Et relativement timide également. Avec de très bonnes notes jusqu’en seconde. Les notes sont restées assez correctes ensuite, mais avec du relâchement dans le travail scolaire.
Je n’ai pas été vraiment solitaire, j’ai toujours eu des bons copains à l’école. Je suis toujours en contact avec certains d’entre eux d’ailleurs aujourd’hui.
J’ai quand même eu mon bac. J’ai ensuite été inscrit en sociologie à la Sorbonne, mais comme je commençais sérieusement à travailler dans la musique, j’avais du mal à jouer en piano bar jusqu’à 3 ou 4 h du matin, et aller en cours la journée. J’ai choisi la musique.
Je crois que quelle que soit mon activité, j’ai toujours cherché à y trouver de l’humour et de la fantaisie. D’où un comportement assez blagueur effectivement.
Son rire communicatif
Elise : D’ailleurs d’où te vient ton sourire si communicatif?
Hervé : Je n’ai pas de mérite particulier, c’est de famille. Et en plus, tu le sais les malgaches sont très souriants 😃
Elise : (grand sourire)
Hervé : Au-delà de ça, je crois que la bonne humeur est quelque chose de presque obligatoire quand on est avec les autres. Je trouve très désagréable les gens qui imposent leur mauvaise humeur aux autres. Même si on a évidemment tous nos mauvais jours.
Elise : Comme tu le dis la bonne humeur est de rigueur quand on se frotte aux autres, mais pour certains ce n’est vraiment pas inné. Tu es d’accord avec moi ? (rires) C’est une des missions de notre blog. Transmettre la bonne humeur, apprendre l’optimisme et le mode cool aux familles, pour qu’elles abordent avec confiance l’avenir.
Quelles sont ses astuces pour développer la confiance en soi?
Elise : Pour poursuivre la discussion sur la confiance, aurais-tu des conseils à donner à quelqu’un qui n’a pas confiance en lui?
Hervé : J’étais assez timide jusqu’à 20 ans, et même après.
Donner une première bonne impression
Quand j’ai travaillé au Club Med, 500 vacanciers arrivaient toutes les semaines. Je me suis rendu compte qu’ils ne me connaissaient pas en arrivant et que la première impression que je donnais serait celle qu’ils auraient de moi.
C’est-à-dire que si je me montrais assez sûr de moi lors du premier contact avec une personne ou un groupe de personnes, ils me parlaient comme à quelqu’un d’assez à l’aise. Alors que si je montrais que j’étais timide, ils s’adressaient à moi comme à quelqu’un de timide.
Elise : C’est un peu la méthode du « fake it until you made it » (ndl, on a un article sur ce sujet). Tu es un peu timide à la base mais en jouant une personne qui a de l’assurance, tu finis par devenir une personne avec de l’assurance. Ça demande un certain effort au départ, non ?
Hervé : Absolument. Je me forçais à engager la conversation au début. Ce n’était pas du tout évident. C’était presque « artificiel ». Et puis peu à peu, ça devenait plus fluide, plus naturel. Au bout d’un moment, je commençais à prendre confiance et à être de plus en plus à l’aise.
C’est un peu comme le trac avant de monter sur scène. Même si on l’a, on y va quand même et ça disparaît au bout de quelques minutes.
On est tous confrontés à ça, pour un entretien d’embauche, ou un rendez-vous amoureux 😄
Il faut y aller, et ça finit en général par bien se passer.
Elise : C’est ce que j’essaie de transmettre à ma fille Melyssa, quand il y a des choses qui lui paraissent insurmontables. Je lui dis au début c’est très difficile, et puis après ça devient difficile mais si tu t’accroches ça devient facile. Et si tu finis par aimer ce que tu fais ça devient super facile.
Prendre des cours de théâtre et de chant
Elise : Tu aurais un autre conseil pour la confiance en soi?
Hervé : Un autre conseil que je pourrais donner, c’est de prendre des cours de chant et de théâtre. C’est quelque chose de super agréable et qui permet de « sortir de soi » dans une activité amusante. Ou s’inscrire à une chorale. On y rencontre des fois d’autres personnes plus timides que soi. Ça donne de la force et de l’assurance.
Elise : Tu parlais de trac avant de monter sur scène toute à l’heure.
Lire aussi : Encourager son enfant à réaliser ses rêves
Comment combattre le stress?
Elise : Aurais-tu des astuces pour combattre le stress?
S’exercer à bien respirer
Hervé : La respiration me semble importante. Quand il m’est arrivé d’avoir le trac avant de monter sur scène, je faisais des exercices simples de respiration. En fait c’est très simple, respirer en prenant lentement de grandes inspirations par le nez et expirer par la bouche, lentement également.
Soigner sa préparation
Hervé : Une chose importante pour éviter le trac est d’être bien préparé. De bien travailler avant l’événement, que ce soit de la scène ou autre.
Et également de ne pas se focaliser sur le trac. Si on sait qu’on a tendance à avoir le trac, il faut distraire son esprit. Les exercices de respiration peuvent être très bien pour ça. Pendant qu’on se pose calmement et qu’on les fait, on ne pense pas au trac.
Pratiquer le yoga ou la méditation
Hervé : Sinon, des activités comme le yoga ou la méditation peuvent aider à enlever de la nervosité.
Lire aussi : Notre article pour mieux prendre soin de soi.
Les activités d’un grand musicien – compositeur de films
Elise : On parle de trac sur scène, mais j’aimerai aussi qu’on aborde ton quotidien.
Peux-tu décrire une journée de travail type? Pour savoir si ce sont de longues journées, si tu fais plein de rencontres, si tu enregistres plutôt le soir, etc.
Un travail de création et de réflexion
Hervé : Les journées de travail sont un peu différentes, selon la période.
Sur le premier semestre de l’année dernière par exemple, j’ai travaillé sur la musique d’une série pour TF1, qui s’appelle « Le remplaçant ». Le rôle principal est incarné par Joey Starr. Il est dans la peau d’un prof de français original qui utilise des méthodes assez fantaisistes, avec un style très cash. Un prof à part, dérangeant mais prêt à tout pour ses élèves.
Concrètement, je commence par choisir une scène sur laquelle je vais mettre de la musique.
Je réfléchis au style de musique en fonction de la scène (joyeuse, triste, suspense, etc.). J’enregistre la musique sur ordinateur, j’essaie de composer une musique le matin, et 2 ou 3 l’après-midi. Je peux faire ça seul, chez moi, ou bien en studio s’il faut enregistrer d’autres musiciens ou chanteurs.
S’ouvrir pour développer son réseau professionnel
Hervé : Une partie de mon travail consiste aussi à rencontrer des gens, dans les festivals par exemple.
C’est très important d’avoir un réseau, pour multiplier les chances de travailler. Parce que ça reste un métier précaire, où il n’y a pas vraiment de garantie, et ça pourrait s’arrêter du jour au lendemain, ou bien il est possible de traverser une période sans travail.
C’est pour ça qu’il est important de multiplier les rencontres, de se faire connaitre et de faire savoir ce qu’on fait. Ça peut aboutir à des propositions de travail. Comme mon activité principale est la musique à l’image, j’ai pu faire des musiques de films, pour le cinéma et la TV, des musiques de pub, ou pour des courts métrages grâce au bouche-à-oreille et aux contacts au fil du temps.
Je consacre aussi un temps pour alimenter mon site internet, toujours dans le but que des gens puissent prendre connaissance de ce que je fais pour éventuellement me proposer des projets.
Elise : Avec les nombreuses sollicitations actuelles et les succès vertigineux, comment fais-tu pour garder les pieds sur terre ?
Hervé : Tu exagères un peu, je suis très heureux de pouvoir faire ce que je fais, mais ça reste relativement simple quand même 🙂. Et probablement l’éducation qui permet de ne pas trop se prendre au sérieux.
Elise : De quoi es-tu le plus fier aujourd’hui ?
Hervé : Je ne sais pas vraiment, peut-être d’avoir réussi à vivre de la musique, même si je considère qu’il y a une grande part de chance là-dedans. Donc ce n’est pas réellement de la fierté.
Son pays de naissance, Madagascar
Elise : Parlons de ton pays de naissance. Quel lien gardes-tu avec Madagascar?
Hervé : J’ai encore de la famille à Tana, même si la famille proche est en France. Ça fait longtemps que je n’y suis pas retourné, malheureusement. On a eu 2 projets de concerts en famille mais qui n’ont pas pu aboutir pour des raisons d’organisation compliquée.
Sinon, j’ai toujours un lien très affectif avec Madagascar. Je suis venu vivre en France à 9 ans, et j’ai énormément de souvenirs de mon enfance là-bas. J’y suis retourné 2 fois depuis. C’est aussi un lien culturel fort que j’ai. On parle malgache en famille, on chante en malgache et je continue à manger régulièrement des plats malgaches qui restent ma nourriture préférée !
Lire aussi : Notre article « Comment avoir une vie riche » pour découvrir Madagascar.
Ses inspirations majeures
Elise : Peux-tu nous partager tes inspirations majeures / musiciens ou chanteurs préférés ?
La musique malgache
D’abord la musique de mes grands-parents, Naly et Jeanne Rakotofiringa avec laquelle j’ai été bercé. Puis la musique malgache en général.
(ndlr, pour découvrir notre playlist malgache c’est ici)
Le jazz
Puis plus tard, du jazz avec Keith Jarrett, Chick Corea entre autres.
Stevie Wonder, Michael Jackson évidemment ! Elton John également.
Elise : Evidemment, pour les musiciens malgaches de Tana, Stevie Wonder et Michael Jackson, c’est la base ! (rires)
Hervé : C’était la musique qu’écoutaient les oncles et les tantes.
La variété internationale
Et puis j’ai énormément écouté Michel Jonasz, Prince et Sting. De la musique africaine quand j’ai commencé à jouer avec Papa Wemba, dont la musique est assez proche de la musique malgache par moments.
Les musiques de films
Puis je me suis mis à écouter des musiques de films. Lalo Schiffrin, Ennio Morricone, John Williams. Ce qui m’a sans doute donné envie d’en composer.
En fait, j’ai une grande curiosité pour la musique en général. Je peux écouter à la suite Ella Fitzgerald, Rihanna, Véronique Sanson, Queen ou Bruno Mars. C’est ce que j’aime, c’est la chance d’avoir tous ces artistes à disposition et de passer de l’un à l’autre selon l’humeur du jour.
Elise : On va terminer sur des notes musicales (rires). Une chanson malgache que tu affectionnes particulièrement ?
Beaucoup de chansons de mes grands-parents évidemment, comme je le disais 😄
« Ry toera-manirery » ou « Vintana » parmi beaucoup d’autres. Sinon, juste pour en citer 2, « Raha mbola misy tsiky » de Bessa, et « Ianao » de Mahaleo.
Elise : Merci infiniment pour ce partage très enrichissant et ces belles découvertes. J’espère que les lecteurs d’Optimisme Cool ont passé un bon moment avec nous.
Hervé : Merci à toi et à bientôt peut-être à Madagascar !
Si tu veux rester sur la thématique de la musique et découvrir tous les pouvoirs de la musique sur notre cerveau, c’est ici.
Bonjour, votre article est très intéressant et inspirant. J’aime beaucoup la musique et ici je viens d’apprendre de nouvelles choses. Merci !
Merci beaucoup Adriana!
C’est une jolie interview.
Sais-tu Élise pourquoi presque tu les noms de famille malgache commence par Ra ?
Monsieur Rakotofiringa a l’air très abordable comme personne, et souriant ! Je pense comme lui concernant Sting, il est toujours surprenant.
Moi aussi j’aime la curiosité, la diversité, et je trouve que l’on qu’on lance notre activité via le bloging, on est aussi un peu touche à tout, et j’aime beaucoup cela.
Je n’ai pas réussi à inscrire mes enfants au chant, mais le théâtre oui, ce sont pour moi avec le yoga des disciplines qui devraient être enseignées à l’école.
Cet article m’a donné envie d’aller ré-écouter Papa Wemba.
Merci beaucoup Marie! Le « Ra » dans les noms malgaches c’est un peu comme le « Le » en français : Lebreton, Leroy, Lebrun, Leroux, Lemoine, Leveque, etc.
Je confirme, Hervé est une personne très authentique et accessible. Ravie si tu ré-écoutes du Papa Wemba.
Merci pour cet interview très inspirante et la mise en lumière de cet artiste.
Merci pour cette découverte !
Une très belle interview
Merci beaucoup Valérie!