Quand on a un enfant atypique, les journées démarrent souvent dans une course effrénée contre le temps. Chaque matin est une épreuve émotionnelle, un mélange de tendresse et de tension. Les routines quotidiennes se transforment en parcours du combattant.

Quand ma fille dyspraxique avait 4 ans, enfiler un simple vêtement devenait une lutte. Le réveil brusque du monde extérieur pouvait bouleverser profondément son petit cœur hypersensible. Pour d’autres familles, le petit déjeuner, ce joli moment de convivialité, peut se transformer en un défi oppressant avec un enfant autiste, submergé par l’agitation environnante.

À cela s’ajoutent les rendez-vous médicaux – orthophoniste, psychologue, orthoptiste, etc. – qui s’entremêlent avec les obligations sociales et familiales, comme l’anniversaire de Tata Odette ou la soirée de l’association. Ce tourbillon de responsabilités peut rapidement épuiser, laissant les parents en quête désespérée de solutions pour se simplifier la vie.

Comment simplifier sa pour gagner du temps, apprécier chaque jour et vivre de manière épanouissante?

Voici les 10 clés indispensables pour les familles avec enfant atypique.

1 – Prioriser les besoins spécifiques de sa famille pour se simplifier la vie

Pour se simplifier la vie au quotidien, surtout dans une famille avec un enfant atypique, il est crucial de reconnaître et de répondre aux besoins spécifiques de chacun. Cela signifie souvent trouver des activités éducatives qui non seulement stimulent son développement, mais qui sont aussi en harmonie avec ses capacités et ses intérêts. Cela peut se traduire aussi par quelques aménagements au quotidien :

• Hypersensibles : Enlever toutes les étiquettes des vêtements pour éviter l’irritation et l’inconfort causés par le frottement.

Avec Melyssa, c’est devenu un réflexe. Dès que nous achetons de nouveaux habits, nous enlevons toutes les étiquettes. Melyssa y est très sensible et autrement ça lui gratte excessivement.

• Sensibilité aux bruits : Utiliser des casques anti-bruit ou des bouchons d’oreilles dans les environnements bruyants pour réduire l’anxiété.
• Dyspraxiques : Privilégier des vêtements avec des fermetures éclair ou des boutons-pression, et des chaussures à scratch pour faciliter l’habillage.
• TDAH : Mettre en place des espaces de travail dédiés sans distractions, avec des organisateurs de bureau pour garder les fournitures scolaires en ordre. Ou encore : utiliser des minuteurs ou des alarmes pour aider à gérer le temps et à rester concentré sur les tâches.
• Pour les Autistes : Créer des pictogrammes visuels pour illustrer les tâches quotidiennes, aidant à comprendre et à suivre les routines.
• Pour les enfants atypiques en général : mettre en place des systèmes de rangement clairs et étiquetés pour aider à organiser leurs affaires personnelles et scolaires.

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2 – Adopter un environnement minimaliste

Un environnement minimaliste est un atout précieux pour les familles avec des enfants atypiques, en particulier pour ceux qui sont facilement sujets à la surstimulation sensorielle.

Personnellement, j’ai essayé d’aménager la maison dans une logique plus épurée. Je choisis maintenant avec soin les objets pour leur fonctionnalité et leur impact positif sur le bien-être de toute la famille. Cela signifie privilégier des objets qui stimulent sans surcharger, et opter pour des couleurs douces et apaisantes qui créent une atmosphère sereine.

La réduction des stimuli visuels et sonores excessifs aide à diminuer l’anxiété et les réactions de stress chez les enfants hypersensibles. Pour toi il y a un avantage non négligeable : tu réduis ta charge mentale. Moins de désordre signifie moins de temps passé à ranger et à nettoyer, libérant ainsi du temps et de l’énergie pour des interactions familiales de qualité.

3 – Apprendre à dire non pour protéger sa famille

Apprendre à dire non est une compétence vitale pour les familles avec des enfants atypiques. Savoir refuser devient un acte de protection pour soi et sa famille.

Cela peut impliquer de décliner des invitations à des événements sociaux qui ne conviennent pas à son enfant, ou qui pourraient perturber grandement l’équilibre délicat de la routine familiale. Par exemple, un dîner très bruyant ou une grande réunion de famille pour l’anniversaire de Tata Odette peut être source de stress pour un enfant hypersensible ou autiste.

Dire non, c’est aussi se préserver des demandes excessives qui épuisent ton énergie et ton temps. Cela signifie parfois refuser des responsabilités supplémentaires au travail ou des engagements bénévoles, même si ces activités semblent enrichissantes ou importantes.

Non, tu ne peux pas t’absenter 3 jours pour une mission non planifiée, et non n’est pas un acte d’égoïsme, mais un choix conscient pour le bien-être et l’harmonie de ta famille.

4 – Planification structurée et flexible

Tu dois pouvoir établir un cadre organisé, tout en restant suffisamment souple pour t’adapter aux imprévus. L’utilisation d’outils tels que des calendriers, des applications de planification ou des tableaux de routines peut grandement aider à visualiser et à gérer les activités quotidiennes, les rendez-vous médicaux, les séances thérapeutiques, et les engagements scolaires.

Les enfants atypiques peuvent avoir des jours où les routines habituelles ne sont pas réalisables, que ce soit en raison de défis sensoriels, émotionnels ou de santé. Dans ces moments, la flexibilité devient cruciale. Être prêt à modifier ou à simplifier le programme de la journée peut réduire le stress pour l’enfant et pour la famille.

Le socle de la planification pour mieux gérer son temps repose sur deux points non négociables :

Les routines basiques pour simplifier la vie

Ces routines aident à structurer la journée, réduisent le stress et favorisent un sentiment de sécurité et de prévisibilité, surtout pour les enfants :

• Routine matinale stable : Commence la journée par une routine matinale régulière, incluant le réveil à une heure fixe, une routine d’hygiène personnelle, un petit-déjeuner équilibré, et un moment calme avant de partir pour l’école ou le travail.
• Heure des repas régulière : Choisis des heures de repas fixes pour aider à structurer la journée et à maintenir une alimentation saine.
• Moments de calme et/ou de communication : Intègre des moments de calme pour aider toute la famille à se détendre et à se recentrer, et des moments de communication ouverte (lors des repas par exemple). Chacun doit pouvoir partager les expériences et les émotions de la journée.
• Routine du coucher : Établis une routine du coucher apaisante, incluant des activités comme la lecture, l’écoute de musique douce, ou des étirements légers.

La préparation la veille

C’est vraiment ton passeport pour des matins paisibles. Finis les matins chaotiques, les cris et la course contre la montre. En prenant quelques minutes chaque soir pour préparer les vêtements, les sacs et les goûters, tu poses les fondations d’un lendemain serein. Ce petit effort nocturne se traduit vraiment par des matins plus calmes, où chaque membre de la famille peut démarrer la journée avec un sentiment de calme et de contrôle.

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5 – Cultiver l’optimisme en famille

Cultiver l’optimisme en famille est un voyage enrichissant qui renforce les liens et améliore le bien-être général. Cela commence par adopter une attitude positive face aux défis du quotidien, en cherchant les leçons et les opportunités cachées derrière chaque obstacle. Et dans une famille avec enfants atypiques, les défis sont nombreux!

Encourage chaque membre de ta famille à partager ses réussites et ses moments de joie. Cela crée une atmosphère de reconnaissance et de gratitude. Tu peux montrer l’exemple en exprimant ton propre optimisme et en reconnaissant les efforts de chacun. En cultivant l’optimisme, ta famille crée un havre de résilience et de bonheur, où chaque membre se sent valorisé et soutenu.

Pour nous mettre de bonne humeur chaque jour, avec Melyssa nous écoutons de la musique ensoleillée. Tu trouveras ici nos playlists.

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6 – Limiter la consommation d’informations

Dis-tu à longueur de journée à tes enfants : « Les écrans ça suffit! », « Arrête de jouer avec ton téléphone »?

Mais toi, comment est ta relation avec les écrans, les réseaux sociaux et le suivi de l’actualité en continu?

La surabondance d’informations peut entraîner une surcharge cognitive, augmentant le stress et l’anxiété. Pour contrer cela, il est essentiel de devenir sélectif quant aux sources d’informations que nous choisissons de suivre. Opter pour des sources fiables et pertinentes, qui fournissent des informations objectives et utiles, peut réduire considérablement le bruit de fond inutile.

Il est également bénéfique de fixer des limites claires sur le temps passé à consommer des médias. De plus, encourager des périodes sans écran, surtout pendant les repas et avant le coucher, peut améliorer la qualité des interactions familiales et favoriser un meilleur sommeil.

En limitant notre consommation d’informations, nous nous donnons l’espace pour nous concentrer sur nos expériences personnelles et perdre moins de temps inutilement.

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7 – Renforcer les relations de soutien pour se simplifier la vie

Pour simplifier ta vie, s’entourer de personnes qui te comprennent et te soutiennent peut être incroyablement bénéfique.

Les autres familles avec enfant atypique

Cela peut inclure la participation à des groupes de soutien pour parents d’enfants atypiques, où partager des expériences et des stratégies avec d’autres qui traversent des situations similaires offre un réconfort et une compréhension profonde.

La famille et les amis

Les membres de la famille ou les amis empathiques, qui offrent une oreille attentive et un cœur ouvert, peuvent aussi être une source de soutien inestimable. Ils peuvent offrir des perspectives différentes, apporter de la joie dans les moments difficiles et offrir une aide pratique lorsque nécessaire.

Les professionnels de la santé

De même, établir des relations solides avec des professionnels de la santé compréhensifs – tels que des médecins, des thérapeutes et des éducateurs spécialisés – est crucial. Ces experts peuvent non seulement fournir des soins et des conseils adaptés à ton enfant, mais aussi te soutenir dans ton rôle de parent.

Avec ma fille Melyssa, dans ses périodes de phobie scolaire, nous avons été suivis plusieurs mois par une psychologue. Elle m’a aidée à comprendre les racines de la phobie scolaire de ma fille, dévoilant les facteurs cachés derrière cette peur. Elle nous a accompagnées pour renforcer notre lien. Ce qui a été crucial pour surmonter sa phobie scolaire dans l’unité et la compréhension.

8 – Prendre soin de soi

Ca peut paraître contre-intuitif, mais consacrer du temps pour prendre soin de toi peut te faire gagner du temps et te simplifier grandement la vie.

Dans le tourbillon des responsabilités, il est facile de mettre ses propres besoins en veilleuse. Pourtant, s’accorder du temps est essentiel pour maintenir son bien-être physique et mental. Cela signifie trouver des moments pour des activités qui revitalisent, que ce soit une séance de sport, une promenade tranquille, ou simplement un moment de lecture.

L’auto-soin implique aussi de veiller à une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et une gestion saine du stress. Il est également important de reconnaître ses limites et de demander de l’aide lorsque c’est nécessaire.

Se souvenir que prendre soin de soi n’est pas un luxe mais une nécessité permet de mieux prendre soin des autres. Des parents épanouis et en bonne santé sont mieux équipés pour faire face aux défis quotidiens et offrir le meilleur soutien à leur enfant.

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9 – Se détacher du regard des autres

Se détacher du regard des autres est un processus libérateur, particulièrement pour les parents d’enfants atypiques. Dans une société où les jugements et les comparaisons sont monnaie courante, il est facile de se sentir scruté et évalué. Cependant, apprendre à se détacher de ces perceptions extérieures est crucial pour se simplifier la vie au quotidien!

Il s’agit d’abord de reconnaître que chaque famille est unique, avec ses propres défis et victoires. Accepter que ton parcours ne ressemble à aucun autre est un pas important vers l’affirmation de soi. Cela implique de valoriser tes propres expériences et décisions, plutôt que de les mesurer aux normes sociales.

L’exercice que je pratique pour me détacher du regard des autres et pour me simplifier la vie c’est le jeu du « Et si c’était vrai? ».

J’imagine le pire scénario. Exemple la maîtresse pense que je suis une mauvaise mère. « Et si c’était vrai, qu’est-ce que ça changerait ? »

Souvent, je me rends compte que même dans le pire des cas, ma vie continue. Je sais que je fais de mon mieux et j’essaie de m’améliorer. Je me remémore mes réussites avec ma fille et le lien indéfectible qu’on a construit ensemble. Cela m’aide à relativiser l’importance du jugement des autres.

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10 – Accepter d’être imparfait

Accepter ses propres imperfections peut être libérateur. Cela signifie comprendre que faire de son mieux ne doit pas nécessairement rimer avec être sans faille. Les erreurs et les échecs sont des aspects naturels de la vie et des opportunités d’apprentissage précieuses.

Pour les parents, accepter l’imperfection implique de se défaire de la pression de répondre à des standards irréalistes en matière de parentalité. Cela peut se traduire par la reconnaissance que chaque jour ne sera pas parfait, que chaque décision ne sera pas la meilleure, et que c’est parfaitement normal. Il s’agit de se donner la permission de ne pas tout maîtriser, de prendre des pauses quand nécessaire, et de se pardonner pour les moments moins glorieux.

Cette acceptation de l’imperfection aide également à instaurer un environnement familial plus détendu et authentique. Elle permet aux enfants de comprendre qu’il est acceptable de ne pas toujours réussir du premier coup et qu’ils sont aimés et valorisés pour qui ils sont, avec leurs propres imperfections. Accepter l’imperfection est une marque de force et de maturité, ouvrant la voie à une vie plus authentique et satisfaisante.

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Conclusion

Prioriser les besoins spécifiques de chaque membre de la famille est la première étape cruciale pour se simplifier la vie. Cela implique de reconnaître et de répondre aux exigences uniques de chacun, en créant un environnement propice à leur épanouissement. L’adoption d’un environnement minimaliste est également un facteur clé. Un espace moins encombré réduit la surstimulation et favorise la tranquillité d’esprit pour tous.

Apprendre à dire non est une compétence essentielle pour protéger sa famille des sollicitations extérieures inutiles et stressantes. Cela permet de se concentrer sur ce qui est vraiment important et bénéfique pour le bien-être familial. Parallèlement, une planification structurée et flexible, avec des routines bien établies et une préparation minutieuse la veille, peut grandement alléger le poids des tâches quotidiennes.

Cultiver l’optimisme en famille, limiter la consommation d’informations pour éviter la surcharge cognitive, et renforcer les relations de soutien, sont autant de moyens de construire du positif autour de soi. Prendre soin de soi est également vital. Cela permet de se ressourcer et de maintenir l’équilibre nécessaire pour s’occuper efficacement de sa famille.

Se détacher du regard des autres et accepter d’être imparfait sont des étapes libératrices. Elles permettent de vivre plus authentiquement et de montrer l’exemple à ses enfants que la perfection n’est pas le but ultime. Chaque décision prise dans cette direction est un pas vers une vie familiale plus harmonieuse et équilibrée.

Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « Mes astuces pour se simplifier la vie et gagner du temps », organisé par Magdalena du blog archiminiorga.com. Ce blog partage chaque semaine des contenus inspirants pour alléger nos vies et s’organiser au quotidien. J’ai apprécié l’article pour enseigner l’art du rangement aux enfants. Je t’invite également à découvrir celui sur le tri : les caractéristiques des objets à garder. Il m’a beaucoup plu car ça m’a aidé à gagner du temps dans mes rangements.