Inclusion des neuroatypiques dans l’éducation et l’emploi : les pratiques innovantes

Ma fille Melyssa est multi-dys, avec des troubles de l’attention et hypersensible. Nous avons navigué dans quatre systèmes scolaires avant de trouver une petite école associative qui met au cœur de ses valeurs l’inclusion.

L’inclusion des neuroatypiques dans les domaines de l’éducation et de l’emploi représente un enjeu crucial de notre société moderne. Dans cet article je t’embarque pour explorer les différentes dimensions de la neurodiversité, en m’appuyant sur des exemples concrets qui mettent en lumière les potentiels souvent méconnus de ces profils atypiques.

Au-delà des stéréotypes et des étiquettes réductrices, nous découvrirons comment les variations neurologiques enrichissent la diversité humaine. Cette exploration débouche sur la nécessité de démystifier la neurodiversité pour mieux comprendre ses réalités et ses défis. Tu découvriras les dernières stratégies d’inclusion qui transforment les lieux de travail et les environnements éducatifs pour mieux accueillir cette diversité.

Des initiatives comme celles de Simplon et Microsoft, ainsi que des inspirations tirées de personnalités comme Satoshi Tajiri, illustrent comment l’adaptation et la sensibilisation peuvent mener à des succès extraordinaires, renforçant l’argument pour une inclusion effective et respectueuse des neuroatypiques.

Je terminerai par te partager mon rêve, et j’espère que tu m’aideras à le réaliser.

Neurodiversité : au-delà des étiquettes, découvre les potentiels

Les variations neurologiques : une diversité humaine

La neurodiversité est un concept qui reconsidère les variations neurologiques comme des aspects normaux de la diversité humaine, plutôt que des déficiences.

Cette approche inclut des conditions telles que l’autisme Asperger, le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H), ainsi que divers dysfonctionnements comme la dyslexie et la dyspraxie, et le haut potentiel intellectuel. Ces traits, souvent perçus comme des obstacles, représentent en fait une diversité cérébrale cruciale pour l’innovation et le progrès social.

Les troubles du spectre autistique (TSA), notamment le syndrome Asperger

L’autisme touche environ un enfant sur 100. Il est reconnu que les garçons sont plus souvent diagnostiqués TSA que les filles. Historiquement, il était largement admis que 70 à 80 % des individus avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) présentaient également des déficiences intellectuelles. Toutefois, des recherches récentes ont révisé ces chiffres, indiquant que seulement 30 à 40 % des personnes avec TSA sont affectées par une déficience intellectuelle. Il est aussi observé que certains individus peuvent montrer des aptitudes exceptionnelles, en particulier dans des domaines qui captivent leur intérêt.

Les descriptions psychopathologiques insistent sur la difficulté à communiquer, à établir des liens sociaux et à supporter le bruit. Mais on évoque plus rarement leurs super pouvoirs.

Les personnes autistes ont des capacités de systématisation significativement plus élevées que la population générale, ce qui peut être extrêmement avantageux dans des domaines tels que les sciences, la technologie et l’ingénierie.

Les hauts potentiels (HP)

Le concept de haut potentiel intellectuel (HPI) est souvent associé à un quotient intellectuel (QI) élevé, typiquement de 130 ou plus, plaçant ainsi les individus dans les 2,5% supérieurs de la population en termes de capacités cognitive.

Des études indiquent que les enfants à haut potentiel intellectuel peuvent présenter des compétences très variées dès leur plus jeune âge, allant d’une coordination psychomotrice précoce à une capacité à utiliser un vocabulaire avancé durant l’adolescence.

Malheureusement, on les voit comme trop sensibles, trop intellectuels, trop dispersés ou trop décalés.

Pourtant les personnes HPI trouvent des solutions novatrices à des problèmes complexes. Elles ont une très bonne mémoire, un raisonnement hyper logique et une vitesse de pensée importante.

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Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) affecte environ 5 à 7% des enfants selon les estimations les plus récentes, et il semble que ce trouble soit en grande partie d’origine génétique​. On les voit comme des personnes très impulsives, en perpétuelle agitation, incapables d’écouter. Elles se sentent souvent rejetées.

Pourtant les personnes atteintes de TDA/H peuvent exceller dans des environnements qui valorisent la flexibilité et la créativité. Elles savent également prendre des risques et peuvent être hyperfocus sur des sujets spécifiques.

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Les troubles DYS

Les troubles DYS, qui regroupent divers troubles cognitifs spécifiques tels que la dyslexie, la dyspraxie, la dysphasie, et d’autres, affectent environ 6% à 8% des enfants par classe d’âge.

Ces troubles sont souvent associés à des difficultés dans l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, et d’autres fonctions cognitives. Environ 40% des enfants avec des troubles DYS présentent plusieurs troubles des apprentissages.

Pourtant les personnes DYS peuvent présenter des atouts et des compétences uniques qui les distinguent. Par exemple :

  • Pensée visuelle et spatiale: Les personnes dyslexiques, par exemple, sont souvent de très bons penseurs visuels et spatiaux. Elles peuvent exceller dans des domaines nécessitant une forte visualisation, comme l’art, l’architecture, l’ingénierie et la conception graphique.
  • Créativité et innovation: Beaucoup de personnes DYS sont extrêmement créatives et ont une capacité à penser « hors des sentiers battus ». Cette créativité peut être un atout dans des domaines comme le marketing, la publicité, les médias, et les arts.
  • Capacité de résolution de problèmes: Confrontées à des défis d’apprentissage depuis le jeune âge, les personnes DYS développent souvent des compétences avancées en matière de résolution de problèmes et une capacité à trouver des solutions alternatives et innovantes.
  • Compétences entrepreneuriales: La nécessité de s’adapter et de compenser peut aussi développer des compétences entrepreneuriales. Les personnes DYS ont souvent une grande détermination et une capacité à persévérer face aux défis, ce qui est crucial dans l’entrepreneuriat.

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Démystifier la neurodiversité : vérités et controverses

Un manque d’adaptation et de compréhension

Cependant, les défis liés à la neurodiversité sont souvent le résultat d’un manque d’adaptation et de compréhension dans les milieux éducatifs et professionnels. Par exemple, l’adaptation des espaces de travail pour les personnes atteintes de TDA/H, en leur offrant des environnements moins distrayants et plus structurés, peut grandement améliorer leur productivité.

De même, l’utilisation de technologies d’assistance pour les dyslexiques, telles que les logiciels de reconnaissance vocale et les aides à la lecture, peut transformer leur expérience éducative et professionnelle.

Promouvoir et intégrer la neurodiversité nécessite donc une approche informée et inclusive, qui non seulement comprend et accommode ces différences, mais les valorise aussi comme sources d’innovation. Adopter cette perspective n’est pas seulement un acte d’inclusion. C’est aussi une stratégie astucieuse pour exploiter un large éventail de talents humains, essentiels à la compétitivité dans l’économie globale et à la résolution de problèmes complexes dans notre société.

Ne pas enfermer la neurodiversité dans les stéréotypes

Les stéréotypes dominent souvent la perception publique de la neurodiversité, façonnant de manière erronée notre compréhension des réalités vécues par les personnes neuroatypiques. Des personnages de fiction populaires tels que Sheldon Cooper de « The Big Bang Theory » ou Shaun Murphy de « The Good Doctor » ont largement contribué à cette image. Ces personnages sont souvent représentés comme des génies qui, malgré leurs différences neurologiques, réussissent grâce à leurs capacités intellectuelles exceptionnelles. Toutefois, cette représentation simplifiée et romancée est problématique à plusieurs niveaux.

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Une surestimation des capacités

Premièrement, en mettant l’accent sur des traits extraordinaires, ces représentations médiatiques tendent à surestimer les capacités des personnes neuroatypiques, créant ainsi des attentes irréalistes. Non toutes les personnes neuroatypiques ne possèdent pas des capacités de génie, et celles qui en ont ne les manifestent pas de manière constante ou universelle. Deuxièmement, en concentrant l’attention sur des compétences exceptionnelles, ces représentations négligent les défis quotidiens auxquels sont confrontées de nombreuses personnes neuroatypiques. Ces défis peuvent inclure des difficultés de communication, des problèmes sensoriels, ou une difficulté à gérer les changements et le stress émotionnel, qui sont souvent absents ou sous-représentés dans les médias.

La nécessité absolue d’empathie

En outre, cette glorification des traits de ‘génie’ peut masquer la nécessité d’une intégration sociale et professionnelle appropriée. Elle risque de laisser croire que les capacités intellectuelles supérieures suffisent pour réussir dans la société, minimisant ainsi l’importance des supports et des adaptations nécessaires pour permettre aux personnes neuroatypiques de vivre pleinement et efficacement. En réalité, l’inclusion réussie dans les écoles, les lieux de travail et les communautés nécessite une compréhension beaucoup plus nuancée et empathique des besoins de chacun.

Ainsi, il est crucial de dépasser ces stéréotypes et de promouvoir une représentation plus authentique et complète de la neurodiversité, qui reconnaît à la fois les talents uniques et les défis spécifiques des personnes neuroatypiques, et qui met en lumière la nécessité de soutiens adaptés pour permettre à tous de contribuer à la société de manière significative.

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Stratégies d’inclusion et pratiques innovantes

L’inclusion des neuroatypiques dans les milieux professionnels nécessite une compréhension et une adaptation des environnements de travail. Ces adaptations ne sont pas seulement une question de conformité légale ou éthique, mais une stratégie bénéfique pour l’ensemble de l’entreprise. Les entreprises qui adoptent des pratiques inclusives signalent souvent une hausse de la créativité, de l’innovation et de la satisfaction générale de tous leurs employés.

Sensibilisation et formation des équipes

Une politique RH proactive en matière de formation et de sensibilisation aux différences neurologiques est cruciale pour faciliter l’intégration des personnes neuroatypiques. En éduquant l’ensemble des employés sur les particularités neurologiques et en favorisant une communication adaptée, l’entreprise cultive un environnement plus inclusif. Cette démarche renforce la cohésion d’équipe, l’empathie, et améliore le sentiment d’appartenance à l’entreprise, ce qui est bénéfique pour la fidélisation des talents et l’image de marque de l’employeur. Organiser des ateliers et des sessions de formation régulières permet de démystifier les préjugés et d’enseigner des méthodes de communication efficaces avec les collègues neuro-atypiques.

inclusion des neuroatypiques

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Adaptation de l’environnement de travail

Il est essentiel de personnaliser les espaces de travail pour les rendre compatibles avec les besoins spécifiques des employés neuro-atypiques. Cela peut inclure l’installation d’un éclairage modulable ou doux pour atténuer la fatigue visuelle et les désagréments sensoriels, ainsi que l’aménagement de zones tranquilles pour réduire les bruits ambiants. Proposer des modalités de travail flexibles, telles que des horaires adaptés, peut également aider à mieux gérer le temps et l’énergie selon les besoins individuels.

Amélioration des méthodes de travail

L’intégration des personnes neuroatypiques peut révéler des dysfonctionnements organisationnels qui, une fois adressés, profitent à toute l’entreprise. Par exemple la création d’une méthodologie de travail extrêmement précise qui, développée pour aider une personne neuroatypique, peut s’avèrer utile pour faciliter l’intégration et la formation de tous les nouveaux employés. Cette approche améliore l’efficacité organisationnelle globale et soutient une intégration plus fluide pour les nouveaux collaborateurs.

« Même s’il ne faut pas faire de généralités, ces personnes accordent souvent un grand souci au détail et à la qualité. Elles sont également très honnêtes et très bonnes pour améliorer des processus existants grâce à une vision différente des choses »

Pierre Bissonette, Directeur général bénévole de l’entreprise sociale Neuro Plus

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Création de solutions technologiques adaptatives

Intégrer des technologies spécifiques est également vital. Par exemple, l’utilisation de logiciels de lecture vocale pour les personnes dyslexiques, de correcteurs orthographiques perfectionnés, ou de systèmes de reconnaissance vocale pour ceux éprouvant des difficultés à utiliser un clavier. L’intégration de ces outils dans l’environnement de travail habituel renforce l’accessibilité pour tous.

Réforme des pratiques de recrutement

Les stratégies de recrutement doivent évoluer pour être plus inclusives. Remplacer les entretiens traditionnels par des évaluations pratiques ou des sessions interactives peut offrir une appréciation plus juste des compétences des candidats neuro-atypiques. Des simulations de tâches concrètes ou des projets tests peuvent être des alternatives bénéfiques aux méthodes d’entrevue classiques.

Je te renvoie à cet article très intéressant sur les atouts des profils atypiques.

Les pratiques innovantes de Simplon et Microsoft

Depuis près de trois ans, Simplon et Microsoft ont uni leurs efforts pour lancer l’École Intelligence Artificielle Microsoft by Simplon, un projet pilote qui vise à redéfinir l’intégration des personnes en situation de handicap dans le monde professionnel. En France, le nombre de personnes considérées inaptes à leur poste de travail a doublé en 20 ans, atteignant entre 180,000 et 200,000 chaque année. Ce projet repose sur la conviction que le handicap résulte souvent d’un environnement mal adapté, plutôt que d’une incapacité intrinsèque de l’individu.

Le programme de formation « Développeur/Développeuse IA » ne cible pas seulement les niveaux élevés de qualification (bac+5 et plus) mais s’ouvre également aux niveaux bac+3, proposant ainsi un accès plus large à une formation de qualité. La formation, qui s’est achevée le 20 octobre 2020, a intégré des acteurs clés de l’écosystème du handicap, incluant des associations spécialisées sur l’autisme de haut niveau et des services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés.

Cette première phase a permis de démontrer l’efficacité de la pédagogie active adaptée, soulignant la valeur ajoutée des personnes neuroatypiques dans les environnements de travail. Suite à ce succès, la seconde phase du projet se concentre sur l’alternance, avec un double objectif : assurer l’inclusion des apprenants dans des milieux de travail neurotypiques et maintenir leur emploi de manière durable. Pour ce faire, une collaboration étroite entre les entreprises et les professionnels spécialisés est essentielle pour adapter le milieu de travail aux besoins spécifiques de chaque apprenant.

Ce projet souligne l’importance d’adapter les parcours professionnels et les environnements de travail plutôt que de perpétuer la création de situations de handicap par des environnements non adaptés. La réussite de cette initiative pourrait bien servir de modèle pour d’autres formations et intégrations professionnelles, prouvant que des changements structurels sont non seulement possibles mais également bénéfiques pour la société dans son ensemble.

Tu retrouveras dans ce guide les détails de ce projet : les intelligences atypiques sont bien une chance pour les entreprises.

Ce guide est aussi un outil précieux pour accueillir et accompagner la neurodiversité en entreprise.

De la création de pokémon à l’innovation éducative : trajectoires inspirantes

Intégrer la neurodiversité est loin d’être une démarche caritative, c’est une stratégie d’entreprise astucieuse. Les neuroatypiques apportent souvent des perspectives uniques, améliorant la résolution de problèmes et la génération d’idées innovantes. Des études montrent que les entreprises diversifiées sur le plan neurologique sont mieux équipées pour répondre aux besoins changeants de leur clientèle et pour devancer la concurrence grâce à une meilleure capacité d’adaptation et d’innovation. Voici deux partages qui m’ont inspirée :

Satoshi Tajiri, autiste de haut niveau et créateur de Pokémon

Satoshi Tajiri, né à Tokyo en 1965, est le créateur de Pokémon, une franchise qui a révolutionné l’industrie du jeu vidéo. Enfant passionné par la collecte d’insectes et les jeux d’arcade, cette passion l’a conduit à fonder Game Freak, initialement un magazine pour amateurs d’arcade, qui est devenu plus tard une société de développement de jeux vidéo.

En collaborant avec Ken Sugimori, qui a illustré les 151 premiers Pokémon, et inspiré par les capacités de connectivité du Game Boy de Nintendo, Tajiri a conçu Pokémon, un jeu où les joueurs capturent des créatures variées, reflétant sa collection d’insectes enfantine.

La création de Pokémon n’a pas été sans défis. Le développement a duré six ans et a failli entraîner la faillite de Game Freak. Cependant, malgré un accueil médiatique tiède, le jeu a connu un immense succès, revitalisant les ventes de Nintendo.

Ce que beaucoup ignorent, c’est que Tajiri est autiste de haut niveau. Ses particularités autistiques ont influencé sa manière de voir le monde et ont enrichi son processus créatif, conduisant à la conception de Pokémon. Tajiri espérait offrir aux enfants le même plaisir qu’il avait à collecter des insectes, transformant une passion personnelle en un phénomène mondial qui continue de captiver des générations.

Pokemon
Crédit : Gaming Hive

WALT, une école inclusive et adaptée pour les atypiques

Il y a par exemple l’école WALT. Elle tire son nom de l’icône culturelle Walt Disney, qui symbolise l’enfance, l’imagination et la créativité.

Cet hommage n’est pas anodin, car Walt Disney lui-même, bien qu’il fût un personnage atypique ayant connu des difficultés scolaires, a révolutionné le monde de l’animation grâce à son génie créatif.

Cette référence souligne la conviction que les enfants atypiques, malgré leurs défis, possèdent des capacités et des talents uniques qui méritent d’être reconnus et développés.

L’acronyme WALT signifie « We All Learn and Think »: un engagement de cette école envers une approche pédagogique inclusive. Elle est conçue pour s’adapter aux diverses manières d’apprendre et de penser, assurant que chaque élève peut s’épanouir. En embrassant et en valorisant les différences individuelles, l’école WALT aspire à cultiver le potentiel de chaque enfant, encourageant une trajectoire de croissance personnelle et de découverte créative.

walt disney neurodiversité
General Photographic Agency/Getty Images

Mon rêve : mettre en œuvre l’inclusion des neuroatypiques

Comme je le dis souvent dans ce blog, l’une de mes missions dans la vie est désormais de redonner le sourire aux parents d’enfants atypiques. Il y a une citation qui a beaucoup raisonné en moi avant la création de ce projet :

« Sois le changement que tu veux voir dans ce monde »

Ghandi

Cette citation de Gandhi m’a beaucoup encouragée à m’engager dans un changement de société, à faire de l’inclusion des neuroatypiques une quête. Cette citation a aussi un sens assez profond. Elle sous-tend le principe de non-violence pour changer le monde prôné notamment par Martin Luther King. Les problèmes que nous voyons devant nous, sont aussi des problèmes que nous devons régler à l’intérieur de nous.

Inspirée, par Ghandi et par Martin Luther King, j’ai eu envie de formuler mon rêve. Je te le partage :

« Je te parle aujourd’hui, cher parent, avec une vision qui dépasse les défis actuels et futurs, portée par un rêve profondément ancré dans l’espoir d’un monde meilleur.

J’ai fait un rêve qu’un jour, notre société reconnaîtra la richesse infinie contenue dans la diversité de nos esprits.

Un monde où Melyssa et des enfants comme elle, dotés de dons uniques de sensibilité, de créativité et de perspectives atypiques, seront non seulement acceptés mais célébrés pour leur contribution inestimable à société et à notre avenir commun.

J’ai fait un rêve qu’un jour, dans les salles de classe, sur les terrains de jeux, et dans les foyers du monde entier, la différence ne suscitera pas la peur mais l’émerveillement.

Où les enfants comme Melyssa ne seront pas réduits au silence par l’incompréhension, mais où leur voix portera, claire et forte, annonçant l’aube d’une ère de compréhension et d’empathie.

J’ai fait un rêve qu’un jour, les étiquettes de « asperger », « dyslexique », « TDAH », « haut potentiel » et « hypersensible » ne seront pas des chaînes, mais des ailes.

Des ailes permettant à Melyssa et à ses semblables de s’envoler vers des sommets d’innovation et de créativité, redéfinissant ce que signifie réussir et contribuer à notre monde.

J’ai fait un rêve qu’un jour, les parents, les enseignants et les amis reconnaîtront que chaque enfant, dans sa magnifique singularité, apporte une lumière unique à notre mosaïque collective.

Que nous nous unirons pour soutenir, encourager et célébrer chaque étape de leur voyage, même et surtout quand ce chemin prend une direction inattendue.

J’ai fait un rêve qu’un jour, les places publiques, les écoles, les entreprises et les gouvernements refléteront la diversité de l’esprit humain dans toute sa splendeur.

Où les contributions de tous seront valorisées, où chaque personne trouvera sa place, non pas malgré ses différences, mais grâce à elles.

J’ai fait un rêve, un rêve où Melyssa et des millions d’autres enfants à travers le monde vivront dans une société qui les embrasse pleinement, qui voit au-delà des défis pour reconnaître et célébrer le potentiel illimité qui réside en chacun.

C’est pour ce monde que je me bats.

C’est pour cette vision que je crée.

Rejoins-moi dans cette quête pour le changement, pour être des parents, des amis, des éducateurs qui non seulement comprennent mais qui agissent.

Ensemble, transformons nos peurs en ponts vers un avenir où chaque enfant peut non seulement rêver mais réaliser pleinement ces rêves dans une communauté qui les soutient et les aime inconditionnellement.

J’ai fait un rêve, et avec ton aide, ce rêve deviendra réalité. »

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Commentaires

  1. Jessica

    Quand j’entends les défis que mon mari HP a dû affronter pendant son enfance, cela me peine profondément. Heureusement, il est plus facile aujourd’hui de reconnaître et de soutenir les enfants atypiques, ce qui leur permet de mieux se comprendre et de s’épanouir.

  2. Marlène

    Quel joli rêve ! J’espère que tout coeur que la société changera en mieux car nous pourrions effectivement TOUS profiter de cette inclusion !

  3. Raphael

    Bonjour merci pour ce bel article. Il pourrait y avoir autant d’étiquettes que de personnes neuro atypique. Merci de faire connaître au monde la diversité des personnalités minoritaires qui subissent beaucoup de préjudice dès l’école, créant des traumas pour des personnes déjà très fragilisées par leur hyper sensibilité et leurs dys….

  4. Sébastien

    Article hyper complet !!! On entend parler de plus en plus d’enfants Dys, TDH, etc… sans trop savoir de quoi il s’agit exactement. Avec ton article, tout est bcp plus clair, merci 😉

  5. Jackie

    Je ne connaissais pas du tout l’école WALT, bien que je sois une « fan » de Walt Disney pour tout ce qu’il a entrepris dans sa vie et toutes les leçons qu’il nous a apprises. Merci d’en avoir parlé.

  6. Stéphanie

    Merci pour cet article éclairant ! Il met en lumière l’importance de valoriser et d’intégrer la neurodiversité, non seulement pour enrichir notre société mais aussi pour reconnaître et apprécier les compétences uniques de chacun.

  7. Ma vie saine et positivee

    Merci beaucoup pour cet article très inspirant qui nous fait découvrir votre rêve. Vous me faites beaucoup penser à Eglantine Eméyé (Animatrice TV et maman d’un enfant atypique). Elle a créé une association pour réaliser ses convictions sur le sujet. J’espère sincèrement que votre rêve se réalisera 🙂

  8. Apprendre-a-penser

    Merci pour votre article très instructif.

    Il met en avant les capacités uniques des personnes neuroatypiques, notamment leurs forces en termes de pensée visuelle, créativité, résolution de problèmes, etc. Cette approche rejoint la vision de la gestion mentale, qui considère que chaque individu possède un potentiel cognitif unique à révéler et développer. Votre article et la gestion mentale partagent cette croyance en l’éducabilité de l’intelligence de chacun.

    De plus, votre article souligne l’importance de l’adaptation des méthodes pédagogiques et des environnements de travail aux particularités des profils neuroatypiques. Cette posture rejoint le positionnement de la gestion mentale, qui vise à accompagner l’apprenant en tenant compte de son fonctionnement mental singulier. La gestion mentale propose pour cela un outil spécifique : l’introspection, qui permet d’accéder aux processus mentaux de la personne.

    Ainsi, l’approche compréhensive et adaptative promue par l’article vis-à-vis des neuroatypiques fait écho à la démarche de la gestion mentale, basée sur la prise en compte des habitudes évocatives de chacun dans un but d’épanouissement. Les deux approches se rejoignent dans la volonté d’étayer le potentiel singulier des individus au-delà des apparentes difficultés.

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